[Jed_Trigado] Mes critiques 2015

Modérateur: Dunandan

Re: [Jed_Trigado] Mes critiques 2015

Messagepar Val » Ven 20 Nov 2015, 23:31

Ah, il est dispo ? Je vais me dégoter ça, ton avis fait bien envie. :super:
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Re: [Jed_Trigado] Mes critiques 2015

Messagepar Mr Jack » Sam 21 Nov 2015, 00:08

Oublie pas tes lunettes, ça va gicler :mrgreen:
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Re: [Jed_Trigado] Mes critiques 2015

Messagepar Jed_Trigado » Sam 21 Nov 2015, 00:11

On en a fait tout un foin sur ce passage quand je suis tombé sur le plan en question, j'ai rigolé. :mrgreen:
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Re: [Jed_Trigado] Mes critiques 2015

Messagepar Alegas » Sam 21 Nov 2015, 12:06

Un plan qui dure 5-6 secondes en plus, sur un film de plus de 2 heures, et les critiques (et Logan) ne retiennent que ça. :evil:
"Our films were never intended for a passive audience. There are enough of those kinds of films being made. We wanted our audience to have to work, to have to think, to have to actually participate in order to enjoy them."

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Re: [Jed_Trigado] Mes critiques 2015

Messagepar logan » Sam 21 Nov 2015, 12:08

Logan je crois qu'il a dit autre chose quand il l'a critiqué au Bomcast donc fait pas ton petit politique à deux balles à retenir ce qui t'arrange ^^
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Re: [Jed_Trigado] Mes critiques 2015

Messagepar Jed_Trigado » Sam 21 Nov 2015, 12:16

D'ailleurs Alegas, t'as rien écrit sur Love ? :|
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Re: [Jed_Trigado] Mes critiques 2015

Messagepar Alegas » Sam 21 Nov 2015, 12:24

Je préférais attendre une seconde vision, ça devrait arriver le mois prochain du coup. :wink:
"Our films were never intended for a passive audience. There are enough of those kinds of films being made. We wanted our audience to have to work, to have to think, to have to actually participate in order to enjoy them."

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JFK - 10/10

Messagepar Jed_Trigado » Sam 21 Nov 2015, 19:07

JFK - Oliver Stone (1991)


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"Croire en l'Histoire officielle, c'est croire des assassins sur parole." Henri Guillemin


JFK ou comment changer l'opinon publique a travers un film ? Dans l'inconscient collectif nombre d'attentats ou de faits historiques se basent une unique version des faits qu'il est souvent difficile de démonter a cause de cette idée persistante que les médias et/ou le Gouvernement ne peuvent nous mentir, pourtant JFK m'appris une bonne leçon, celle de toujours lire entre les lignes, de ne jamais se contenter d'un unique son de cloche pour se faire un avis. A travers cette longue quète passionnante et difficile pour la vérité, il est bien difficile de ne pas croire que l'assassinat de JFK n'est pas déroulé de la façon dont on l'avait toujours vendu avec Lee Harvey Oswald comme unique tireur, ainsi que la théorie priceless de la balle magique qui est l'un des trucs les plus idiots que j'ai voir dans une enquête officielle, Stone met ses gros sabots habituels au placard et se concentre a fond sur le travail de documentation afin de rendre le plus crédible possible les différentes théories et pistes avancées. Déjà par sa durée confortable qui n'a rien d'une coquetterie laissant le temps de construire une enquête intéressante où chaque entrevue nous lève un peu plus le coin du voile sur les tenants et aboutissants de cet assassinat, comme le dirait Donald Sutherland au cours de la séquence la plus riche d'informations, l'important n'est pas tant de savoir le qui et le comment, mais le pourquoi et là encore, la réponse donnée dans ce film est glaciale car vraiment sensée d'un point de vue purement politique. Puis également par un casting luxueux vraiment dévoué, venant parfois juste le temps d'une scène et une réalisation qui poursuit le travail d'expérimentation visuel amorcé avec les Doors mais puissance 10, entre les changements de formats et le découpage brutal (principe qui sera repris avec autant de pertinence dans Tueurs Nés et Nixon) qui nous déstabilise a chaque instant, nous laissant parfois dans le doute ce que l'on voit a l'écran (il va même parfois jusqu’à faire jouer le rôle d'un acteur précis par un autre, histoire de bien nous embrouiller), par là il est bien difficile de ne pas voir l'influence de Rashomon avec les entrevues qui se croisent ou se contredisent ainsi que le cinéma de Costa-Gavras où l'accent est mis sur une multitude de personnages dans un contexte de crise sans que ceux-ci donnent l'impression d'être inutiles ou que le spectateur soit perdu devant la masse d'informations données (là encore, il faut saluer l'écriture qui trouve le juste équilibre entre précision des faits et efficacité) ainsi que des normes de montage assez peu conventionnelles comme le jump-cut.

Avec le recul c'est peut-être bien l’œuvre somme d'Oliver Stone, mettant le mieux en lumière ses contradictions profondes, celles de rester profondément attaché aux valeurs fondamentales de son pays tout en critiquant farouchement sa politique bien qu'il apporte ce soupçon de nuance qui manque a pas mal d'autres de ses films. Ainsi que par sa stature de film-dossier a l'hollywoodienne qui l'oblige a respecter un certain schéma narratif codé où on a un personnage central comme point d'identification pour le public malgré le fait que le propos va bien plus loin que ce personnage justement (d'ailleurs, le seul point vraiment foiré du film reste tout ce qui touche a la vie de famille de Costner qui m'a rappelé le traitement petit bras de Zodiac). Pour conclure, JFK est un grand film donc sur la Vérité avant tout et les sacrifices a faire pour défendre ses convictions jusqu'au bout, quitte a sombrer dans la désillusion....


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10/10
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Re: [Jed_Trigado] Mes critiques 2015

Messagepar Mark Chopper » Sam 21 Nov 2015, 19:13

entre les changements de formats et le découpage brutal (principe qui sera repris avec autant de pertinence dans Tueurs Nés et Nixon)


Dans Nixon, j'ai trouvé ça totalement à côté de la plaque et bien pète-burnes.
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Re: [Jed_Trigado] Mes critiques 2015

Messagepar Jed_Trigado » Sam 21 Nov 2015, 19:15

Ouais j'ai mal tourné ma phrase pour le coup, c'est moins pertinent en effet, mais j'aime bien quand Stone se lâche sur le montage. :mrgreen:
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Assaut - 10/10

Messagepar Jed_Trigado » Dim 22 Nov 2015, 01:13

Assaut - John Carpenter (1976)


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Première œuvre de John Carpenter (on oubliera sans mal Dark Star qu'il a co-réalisé, qui reste quoi qu'on en dise une œuvre d'étudiant sans réel intérêt artistique) et premier jalon d'une carrière riche et constante à venir, Assaut est ce genre de film qui cristallise d'emblée l'image que l'on a d'un réalisateur. Je le redis souvent à propos de Carpenter, qu'il est l'un des très rares à savoir imposer sa patte en un seul plan, à tel point que l'on pourrait reconnaitre son travail sans même avoir vu tous ses films : cette science du cadrage héritée du western classique (toujours en cinémascope, son format de prédilection), mélangé à l'influence innée des bandes horrifiques et SF européennes avec un usage parcimonieux mais recherché d'une imagerie sombre, et un habillage musical des plus minimalistes dont il a en général la charge (fils de musicien, il est multi-instrumentiste avec une préférence pour les synthés qui seront sa trademark). Tous ces éléments sont présents dès ce premier essai, portant au pinacle ce jeune réalisateur de 28 ans qui s'est trouvé immédiatement, là où d'autres auront mis parfois des décennies avant de trouver leur style.

Pourtant, Assaut n'est pas à proprement parler un film fantastique, ni même un film original, puisqu'il il s'agit d'un tribut assumé au cinéma d'Howard Hawks dont il signe une relecture toute personnelle de son hit Rio Bravo (d'ailleurs, Carpenter empruntera comme pseudonyme pour le montage le nom de John Wayne dans le film précité, histoire d'enfoncer le clou). A la fois victime et avantagé par le budget minimaliste, Carpenter sait qu'il ne pourra jamais mettre en scène un film d'époque et encore moins l’accommoder avec ses influences horrifiques, du coup, il va tout simplement moderniser l'intrigue mais préserver l'esprit du genre avec ses personnages vaillants mais cachant une part d'ombre, tantôt garants d'un certain ordre moral à l'instar de Bishop ou tout simplement à préserver leurs valeurs et leur instinct de survie comme Napoléon Wilson (qui annonce par de nombreux aspects le personnage de Snake Plissken, en se mettant volontairement à l'écart d'un système qui le catégorise et par l'emploi d'un gimmick "You got a smoke ?"). De fait, Carpenter va tendre plus vers l'esquisse que le développement, tant dans la caractérisation des personnages que dans la mise en scène qui est d'une économie stupéfiante d'effets, pas un mouvement qui semble en trop, pas de démultiplications inutiles d'axes (la première fusillade dans le hall du commissariat où chaque personnage est délimité par un cadre qui lui est propre pour ne jamais en sortir jusqu'à la fin de l'assaut), qui participent à la réussite du film mais surtout démontrer que Carpenter savait déjà éviter les erreurs de débutant tout en optimisant son budget serré. Impossible de ne pas parler de la musique du film, révolutionnaire pour son époque avec son rythme minimaliste et qui reste toujours aussi culte, renforçant le côté anxiogène et surréaliste de l'attaque, là encore une autre influence revendiquée se fait sentir, celle de la Nuit des Morts-Vivants, où la menace n'a pas de nom et avance telle une masse informe qu'on ne peut pas arrêter.

Œuvre parfaite s'il en est, tant elle semble toujours aussi moderne et révisionnable, Assaut reste à mon sens un film majeur de ma cinéphilie tant sa conception me fascine et dépasse le cadre du simple "petit film tourné entre potes", les français ont bien eu raison de défendre Big John contrairement à sa patrie qui n'a vu en lui qu'un simple tâcheron sans avenir dans l'industrie hollywoodienne car je le dis haut et fort toute son œuvre des 70's est juste fondamentale en termes d'impact sur l'évolution du cinéma fantastique et continuera encore à marquer le genre tout au long de sa carrière.

10/10
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Fog - 8/10

Messagepar Jed_Trigado » Dim 22 Nov 2015, 01:18

Fog - John Carpenter (1980)


Image


Fog reste dans la droite lignée de ses prédécesseurs : concis, atmosphérique et minimaliste au possible en abordant un genre particulier du cinéma fantastique, ici le film de fantômes. Partant d'un canevas très simple, né d'un voyage en Angleterre effectué par Big John et Debra Hill où ils ont eu l'idée suite à un fort brouillard de créer une menace impalpable à travers cet artifice visuel. En effet, en grand amateur d'un Mal omniscient et sans visage, quoi de plus naturel pour Carpenter d'utiliser le brouillard comme élément de peur, frappant sur les hommes sans la moindre distinction et ne leur laissant aucun moyen de défense. Une idée qui fonctionne du tonnerre car il reste à mon sens le film le plus cauchemardesque de son auteur, rien que d'être dans un endroit où l'on est isolé de toute visibilité est une chose qui est parfaitement insoutenable, comme quoi ce ne sont pas les choses les plus compliquées qui sont forcément les plus marquantes....

Fog privilégie à raison l'atmosphère, même si l'écriture commence à devenir de plus en plus ambitieuse en multipliant les personnages et optant même pendant une bonne partie du film pour le montage parallèle où l'on suit les parcours de différents groupes de personnages subissant la menace de plein fouet. Dommage néanmoins que cette "ambition" ne serve pas vraiment le film, en dehors du fait de varier la structure narrative par rapport à Assaut et Halloween (à vrai dire, les personnages sont très peu définis et leur réunion qui amorce la partie survival semble trop abrupte). Mais c'est bien une fois encore sur le travail visuel et sonore que Fog tutoie le sublime avec un usage toujours efficace des SFX, sans parler de l'habituelle maitrise atmosphérique du Boss où l'on croit sans mal à cette apocalypse à petite échelle qui plonge une jolie ville portuaire dans les ténèbres (on pense beaucoup aux films du cycle gore de Fulci et encore plus au génial Réincarnations de Gary Sherman sorti l'année suivant Fog qui partage de nombreuses affinités plastiques), grâce à une gestion ahurissante de la temporalité en se permettant un rythme très calme sur une durée de film assez courte, assurant sans mal la touche qui fait la différence.

En dehors des reproches faits ci-dessus, Fog reste un fleuron incontestable de la trademark Carpenter 30 ans après sa sortie par ses choix artistiques toujours d'actualité et entame avec sérénité la faste décennie 80 qui comptera encore de beaux morceaux de cinoche.

8/10
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Christine - 8/10

Messagepar Jed_Trigado » Dim 22 Nov 2015, 01:23

Christine - John Carpenter (1983)


Image


Christine a la lourde tâche de succéder à The Thing, immense échec public et critique pour ce qui fut sa première collaboration avec les studios. Persévérant à trouver sa place chez les majors (et aussi ne pas rester inactif), ce film sera l'occasion d'une remise en question complète de ses figures de proue, en ne cherchant plus à forcément choisir les projets qui lui ressemble, mais en essayant la chose la plus compliquée qui soit pour une telle personnalité artistique : mettre son savoir-faire au service de sujets qui n'entrent pas de prime abord dans ses thématiques (puisque l'incarnation de la voiture hantée rejoint cette idée de Mal absolu, sans nuances). En effet, Christine tient plus du teen movie dramatique que du pur rollercoaster atmosphérique minimaliste et tendu, donnant l'occasion à Carpenter de dévoiler sa large palette d'aptitudes en mettant l'accent sur un aspect souvent négligé chez lui, l'attention portée aux personnages et leur psychologie. Bien qu'il méprise le film, il reconnait quand même avoir eu des conditions de travail plus qu'idéales, puisque la Columbia n'est jamais intervenue dans le processus créatif du film, laissant toute place au sous-texte sexuel instillé en filigrane.

A travers cette adaptation, le réalisateur a parfaitement saisi l'essence de l’œuvre de Stephen King en utilisant un élément anodin de la vie quotidienne (ici, l'acquisition par un ado de sa première voiture) pour analyser des caractères troubles mais proches de nous, en l’occurrence le personnage d'Archie Cunningham, véritable cliché ambulant du geek victime mal a l'aise avec les femmes, mais aussi son copain beau gosse, la brute sans foi, ni loi et la belle donzelle du lycée, objet de tous les fantasmes. Christine observe donc tout ce beau monde sans une once de cynisme, montrant bien que l'adolescence reste un âge cruel sans pour autant céder à toutes les idées reçues en optant pour une évolution tangible des différents personnages : Archie qui devient finalement pire que ses assaillants à force d'être lié à sa voiture, son ami populaire qui finit par être délaissé ou sa nana qui refuse d'être "comparée" à une bagnole via une scène assez malsaine de triolisme mécanique dans un drive-in (pour citer un exemple parmi d'autres). Le film ne fait donc de cadeau à personne, même si on ne peut s'empêcher de trouver la tournure des choses franchement tragique, de voir cet ado renfermé sur lui-même, canaliser toutes ses frustrations à travers sa voiture et s'auto-détruire au fur et à mesure qu'il prend confiance en lui. L'interprétation de Keith Gordon est formidable, tant il est crédible dans sa transformation avant et après, gardant cette mine de gars gentil qui ne mérite pas un tel sort. Et la mise en scène classique sert parfaitement les intentions du film, gardant à ce jour encore toute son efficacité (les scènes de "reconstruction" de Christine restent de beaux moment d'effets spéciaux tournés en dur).

Considéré comme une œuvre mineure de John Carpenter, Christine mérite une réhabilitation au même titre que son film suivant, Starman, par la force des ses thèmes et la façon dont ils sont exploités, formant ainsi un diptyque plus léger entre deux films aux ambitions pharaoniques qui n'auront pas le succès escompté, laissant parler plus l'homme derrière Carpenter que le cinéaste.

8/10
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Re: [Jed_Trigado] Mes critiques 2015

Messagepar Val » Dim 22 Nov 2015, 01:37

Une triplette qui fait bien plaiz ! :super:

Par contre, tu t'es trompé pour le référencement de Assaut. :wink:
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Re: [Jed_Trigado] Mes critiques 2015

Messagepar Jack Spret » Dim 22 Nov 2015, 10:29

Ah tu fais plaisir là, même si je serais moins généreux avec Fog :super:


"- Ça vous dirait un petit échange dans la ruelle, derrière le bar ?
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