J'ai tué ma mère de Xavier Dolan
(2009)
(2009)
Jusqu'à l'année dernière, j'avais toujours évité le cinéma de Xavier Dolan, certain d'y trouver un certain condensé de cinéma auteuriste que je ne supporte pas. Depuis, Mommy est sorti et sa qualité indéniable a créé d'un coup une interrogation : et si j'avais été dans l'erreur ? Si le reste de sa filmographie saura, peut-être, me prouver que j'avais tord, ce n'est certainement pas ce premier film qui le fera. Non pas que ce métrage soit spécialement mauvais, après tout on a vu bien pire dans le genre, surtout en tant que premier essai derrière une caméra. Néanmoins, il y a dans ce film un côté petit film auteuriste en dix leçons que fait vraiment de la peine à voir, comme si Dolan respectait un cahier des charges afin de s'assurer l'amour d'un public ciblé, appréciateur de ce genre de proposition nombriliste. Cela lui aura réussi au final, puisque le film aura même été sélectionné à Cannes, mais je doute fortement qu'il soit réellement mémorable, surtout depuis que Dolan a fait bien mieux sur le même sujet.
Du coup, ce premier film donne la vague impression d'être un brouillon de Mommy, avec qui il partage cette analyse d'une relation mère/fils faite d'amour et de conflits. Pourtant, là où le dernier Dolan est très bien dosé dans sa narration et ses thématiques, J'ai tué ma mère fait office de fourre-tout pour le réalisateur qui y glisse tout ce qui peut faire référence à sa propre vie. En résulte un métrage qui regarde sans cesse vers son metteur en scène et qui agace par sa fausse volonté de déconstruire le récit via des séquences où Dolan se livre psychologiquement à une caméra vidéo, en bon petit auteuriste. De toute évidence, Dolan n'avait pas encore compris à l'époque qu'un film est fait pour un public avant d'être fait pour soi. Pour le reste, dire que Mommy fait du mal à ce métrage est un euphémisme : la relation entre les deux personnages principaux est forcée, surjouée et agaçante et même les prestations font peine à voir. Reste des idées, quelques scènes qui fonctionnent, mais on est très loin d'un film révélateur comme la critique le scandait à l'époque.
Du coup, ce premier film donne la vague impression d'être un brouillon de Mommy, avec qui il partage cette analyse d'une relation mère/fils faite d'amour et de conflits. Pourtant, là où le dernier Dolan est très bien dosé dans sa narration et ses thématiques, J'ai tué ma mère fait office de fourre-tout pour le réalisateur qui y glisse tout ce qui peut faire référence à sa propre vie. En résulte un métrage qui regarde sans cesse vers son metteur en scène et qui agace par sa fausse volonté de déconstruire le récit via des séquences où Dolan se livre psychologiquement à une caméra vidéo, en bon petit auteuriste. De toute évidence, Dolan n'avait pas encore compris à l'époque qu'un film est fait pour un public avant d'être fait pour soi. Pour le reste, dire que Mommy fait du mal à ce métrage est un euphémisme : la relation entre les deux personnages principaux est forcée, surjouée et agaçante et même les prestations font peine à voir. Reste des idées, quelques scènes qui fonctionnent, mais on est très loin d'un film révélateur comme la critique le scandait à l'époque.
3,5/10