[Alegas] Mes Critiques en 2015

[Mark Chopper]

Tiens, ça me rappelle une interview de Gans au sujet de Rahan. Lorsqu'il parle à des producteurs du film d'Annaud, ils lui répondent qu'aujourd'hui il ne trouverait plus de financement.

[Alegas]

Pas étonnant, j'ai même du mal à comprendre ce qui pouvait motiver les producteurs de l'époque. 12 millions pour un film préhistorique sans dialogues confié à un réalisateur qui n'avait fait qu'un seul film qui n'avait pas du tout marché, c'est assez improbable.
Mais nul doute que le Rahan de Gans aurait ressemblé pas mal au film d'Annaud, mais avec une orientation film de genre plus prononcée.

[Waylander]

Tu l'as vu en BR ? L'édition sortie récemment ? Vaut-elle le coup sachant que la première était (d'après LAL) de très mauvaise facture ?

[Alegas]

Apparemment c'était un rip HD de la nouvelle édition, et sans tomber dans le disque démo c'est très bien.
Par contre, j'ai cru comprendre que l'édition précédente se tenait mieux niveau bonus.

[Alegas]

Big Hero 6 (Les Nouveaux Héros) de Don Hall & Chris Williams
(2014)

Je m'attendais à quelque chose de très moyen, voire de mauvais, mais en fait non, ça passe plutôt bien, comme quoi les films d'animation Disney c'est vraiment le yo-yo ces dernières années. Alors on passera vite fait sur la collaboration Disney/Marvel, c'était quelque chose de très prévisible et non seulement je doute que ça en restera là, mais en plus je crains plus ou moins la même chose avec les productions Lucasfilm. Ça sent donc l'opportunisme à plein nez mais à ma grande surprise c'est quelque chose de plutôt sympathique qui en découle. Certains ont comparé Big Hero 6 avec le film Pixar The Incredibles, pour le coup je trouve la rapprochement un peu à côté de la plaque et à mon sens le film est plus une sorte de réponse de Disney à un film comme Rise of the Guardians, avec lequel il a de nombreux points communs, notamment le traitement du deuil, la quête de l'identité ou encore l'association de personnages différents pour contrer une menace dangereuse.

Alors malheureusement, Big Hero 6 n'est pas aussi bon que la production Dreamworks, mais ça reste quand même plutôt bon dans l'ensemble, avec un récit qui fonctionne bien en terme d'émotion et de caractérisation (on pense souvent à Iron Giant dès qu'il s'agit de traiter la relation entre l'enfant et la machine). Le gros problème du film, c'est surtout d'opter pour des grosses facilités là où il aurait pu se démarquer de la concurrence, que ce soit dans un certain traitement visuel (ok, le film est magnifique techniquement, mais où se trouve l'héritage japonais dans un univers qui le revendique ?) ou encore dans sa construction artistique, en témoigne le climax final qui est celui d'Avengers repris quasiment à l'identique ou encore tout ce qui touche au bad-guy qui paraît prévisible et trop facile dans l'écriture. Néanmoins, il faut reconnaître au film d'être plutôt bien torché, visuellement bien entendu, mais aussi en terme de mise en scène avec des séquences d'action lisibles et faisant la part belle aux caractéristiques de chaque protagonistes. Je serais largement prêt à pardonner les défauts de ce film plaisant à condition que la suite, inévitable, se permette bien plus de libertés en terme de traitement.

6,5/10

[Alegas]

Chappie de Neil Blomkamp
(2015)

Le troisième film de Neil Blomkamp confirme grosso modo ce que l'on pouvait présager après la déception Elysium, à savoir que le bonhomme n'arrive pas à réitérer le succès de District 9, ou plus précisément qu'il n'arrive pas à se renouveler depuis ce premier long-métrage. Qu'un cinéaste possède son univers et ses thématiques soit, encore faudrait-il qu'il les fasse évoluer par un traitement qui change de film en film, car là on retrouve exactement la même recette que ses précédents longs, à savoir de la SF contemporaine teintée d'action. Peu d'évolution donc, surtout de la régression dans le sens où le réalisateur se contente de faire la même chose, notamment quand il s'agit de parler des relations entre humanité et robotique. Non seulement le sujet a déjà été traité de façon plus brillante par le passé (A.I. étant le meilleur exemple qui me vient à l'esprit) mais en plus la comparaison avec les aliens de District 9 en devient évidente, jusque dans le final qui en reprend les grandes lignes. Là encore, si le traitement global du métrage se différenciait largement des précédents essais de Blomkamp, cela irait, mais là on est vraiment face à un réalisateur qui peine à avancer, convaincu qu'il pourra toujours proposer à son public la même chose pour qu'il soit applaudi. Une nouvelle fois, la présence d'un producteur fort comme Peter Jackson aurait sûrement été souhaitée.

Mais l'autre problème du métrage tient place dans un choix de casting incompréhensible, à savoir les membres de Die Antwoord, groupe de rap sud-africain à l'identité forte qui vampirise le métrage, non seulement visuellement (il faut voir ce jeu d'acteur poussif) mais aussi musicalement puisqu'on se tape leurs plus gros tubes (insupportables à mon sens) toutes les cinq minutes, à croire que Blomkamp souhaitait faire la promo de ses compatriotes coûte que coûte. Du coup, difficile de se concentrer sur les bons points du film, comme ce Chappie presque émouvant qui s'avère être le meilleur acteur du film, surtout lorsqu'on a en plus un script qui tombe toujours dans la facilité, entre une menace écrite avec les pieds et une dernière demi-heure qui tombe presque dans le hors-sujet avec LA facilité scénaristique de l'année. Difficile en ce qui me concerne de faire la moindre prévision sur son futur épisode d'Alien, mais je commence à croire qu'il faudrait que Blomkamp fasse, au moins une fois, autre chose que de la SF, et ce afin de se renouveler de façon efficace.

4/10

[Alegas]

Hard Eight de Paul Thomas Anderson
(1996)

Je le revois un poil à la baisse celui-là. Sans l'avoir jamais considérer comme un chef-d’œuvre, j'en gardais un souvenir un peu plus idéalisé. Alors ça reste un bon film, aucun doute là-dessus, mais on sent bien que Paul Thomas Anderson, pour sa première expérience dans le long-métrage, a été forcé de ne pas livrer le travail qu'il souhaitait rendre. En effet, son cut durant 2H30, la production a repris les choses en main face à un réalisateur à la personnalité forte (nombreux sont les témoignages qui parlent d'un PTA conscient de son talent et n'en faisant qu'à sa tête) pour finalement couper près d'une heure entière de film, le condamnant au flop. Malgré le triste constat que la version d'Anderson ne soit toujours pas visible en dépit de sa réputation actuelle (une sortie par un éditeur tel que Criterion serait la bienvenue), Hard Eight (qui devait s’appeler Sydney à l'origine) reste néanmoins un film à conseiller, dans le sens où l'on aperçoit tout de même un véritable auteur émerger.

Oui, le récit possède une rythmique chaotique, oui certaines storylines sont sacrifiées, mais le premier film d'Anderson reste un bon petit film malgré tout, avec un casting solide (Philip Baker Hall est magistral) et une mise en scène qui en imposait sacrément dès le départ. La séquence d'ouverture est un modèle de découpage, Anderson montre déjà une solide diversité d'outils narratifs (plan-séquence, usage du hors-champ) et déjà en terme d'ambiance on retrouve la patte du Anderson des années 90, avec ces personnages totalement perdus qui ont l'air de chercher une raison de vivre sans véritable motivation. Peut-être que derrière ce premier essai se cache un chef-d’œuvre charcuté (le potentiel est là), en attendant Hard Eight est un film qu'on pourrait qualifier de mineur dans la filmographie de son auteur, mineur mais très intéressant néanmoins.

7/10

[Alegas]

L'Arme à gauche de Claude Sautet
(1965)

Assez surpris de voir ce film plutôt mal considéré en général. Alors les basses attentes que j'ai pu avoir de ce film ont peut-être jouées dans ma considération du métrage, mais en l'état, à mes yeux, c'est vraiment pas un mauvais film, sans pour être totalement bon. En fait, le plus grand défaut du film est finalement sa plus grande qualité, à savoir cette capacité à livrer seulement ce qu'on peut attendre d'un tel divertissement. C'est carré, rien ne dépasse, bref tout le contraire d'un Classe tous risques qui se permettait des libertés dans le traitement. Ici donc, on est en face d'un film d'aventure honnête et plutôt bien branlé, voire même astucieux dès qu'il s'agit de traiter de situations originales (toute la partie sur le bateau, avec ce jeu de positions entre les différents personnages, est plutôt savoureuse, bien sentie et même assez violente), et malgré une première demi-heure assez laborieuse (le côté enquête du film est clairement pas ce qu'il y a de plus réussi) ou un casting qui fait le minimum requis, je reste plutôt enjoué devant ce film certes oubliable, mais néanmoins plaisant sur le moment. Dispensable, mais à conseiller aux curieux et aux complétistes.

6/10

[Alegas]

The Usual Suspects (Usual Suspects) de Bryan Singer
(1995)

Assez surprenant de constater qu'après de multiples visions, ce film de Singer arrive autant à rester fascinant. Non pas que le film soit dénué de défauts, on est pas non plus en face d'un chef-d’œuvre mais force est de constater que Usual Suspects est de ce genre de films à twist qui arrivent à rester cohérent et intéressant à la revision, ce qui n'est pas donné à n'importe quel film de ce style. Alors oui, on pourra toujours râler sur le côté script de petit malin, mais c'est ici totalement assumé de bout en bout (impossible de voir la fin venir puisque tout se base sur une limite ambiguë entre vérité partielle et mensonge total) et du coup le film n'a pas spécialement à se vouloir sincère vis à vis de son spectateur, bien au contraire : ce dernier est là pour se faire duper, rien de plus. Si la réputation du métrage est peut-être un poil exagérée, on est bien devant un polar bien foutu et qui se révèle encore plus intéressant à revoir, notamment en terme de rythmique ou de construction scénaristique.

Si le film ne brille pas spécialement par sa réalisation (c'est assez pauvre en terme d'action), encore que quelques idées de mise en scène sont plaisantes (notamment du côté du montage avec quelques raccords-son sympas), c'est davantage un film où brille un casting prestigieux. Chaque personnage existe totalement, Kevin Spacey en tête dans un rôle qui marquera à jamais sa carrière, et les relations entre eux se concluent souvent sur de la punchline efficace. Enfin, toute l'ambiance paranoïaque autour de Keyser Söze est peut-être ce qu'il y a de plus réussi dans le film. Pas étonnant qu'on retienne encore aujourd'hui le nom de ce personnage tant l'effroi se ressent à l'écran dès la première prononciation de son nom, pourtant sans aucun sens pour quelqu'un qui découvre le film. Bref, si ce n'est pas à mes yeux le polar indispensable des 90's souvent cité (Se7en sorti la même année possède une toute autre prestance) c'est quand même un des films du genre les plus recommandables de cette décennie. Un petit film de débrouillard efficace et bien branlé.

8/10

[maltese]

Bref, si ce n'est pas à mes yeux le polar indispensable des 90's souvent cité (Se7en sorti la même année possède une toute autre prestance)

Cette année 1995 n'empêche... Quand tu penses qu'en plus de ces deux-là, il y a eu Heat et Casino!
"Quelle période"

[Mark Chopper]

2015 ne sera pas aussi bonne

[comICS-soon]

[Scalp]

2015 ne sera pas aussi bonne

Attends y a des chefs d'oeuvre tout les mois !!!!

[logan]

2015 est mieux que 2014 sur ses premiers mois en tout cas, attendons la suite.

[Heatmann]

rien que si 2015 s arretait maintenant c est mieux que 2014 , et vue ce qui arrive bientot , on va se regaler