Flushed Away (Souris City) de David Bowers & Sam Fell
(2006)
(2006)
Bon bah je suis sur le cul concernant ce film. Vu sa réputation et sa production houleuse (le film a été fait dans un climat particulier entre Dreamworks et Aardman, ce sera d'ailleurs leur dernière collaboration), je m'attendais à quelque chose au mieux moyen, surtout avec le choix d'animation 3D qui reste une exception dans l'histoire des créateurs de Wallace et Gromit. Au final, même si le métrage est, comme accepté par la plupart, le moins bon du studio, force est de reconnaître que ça reste néanmoins un excellent divertissement, qui conserve habilement l'humour Aardman si particulier. Alors forcément, l'animation 3D ne peut que choquer, et d'ailleurs on met un moment à s'y faire tant le film ne brille pas spécialement de ce côté là (on sent que le studio n'y est pas habitué, et le rendu visuel en pâtit par moment), mais Aardman arrive brillamment à contrebalancer ce choix douteux avec un parti-pris d'animation pour le moins saugrenu : à savoir donner l'impression, que ce soit par le rendu texture ou par l'animation, d'être devant un film en clay-motion.
De cette contradiction totale naît finalement quelque chose d'assez étonnant et surtout de très éloigné des productions 3D habituelles qui tentent d'avoir un rendu le plus beau possible. Ici, on fait du simple, très simple, et ça s'assume tellement bien que ça fait vraiment le charme de cette production atypique. Si le script, de son côté, n'a rien de spécialement novateur, avec un récit d'aventure qui instruit sur le pouvoir de l'amitié, c'est vraiment du côté du traitement et de l'humour que Flushed Away se distingue particulièrement. Doté d'un univers particulier et original qui est la porte ouverte à nombre de parodies, le film est un déferlement d'humour non-stop (les limaces) qui fonctionne toujours pour peu que l'on soit réceptif à l'humour habituel du studio. Des gags qui doivent beaucoup non seulement à l'animation (le fait de combiner la clay-motion à la 3D permet finalement de gagner en ampleur visuelle), à des personnages hauts en couleur, mais aussi à un casting vocal de premier ordre, dont Jean Reno qui trouve facilement son meilleur rôle depuis vingt ans. Au final, ce film oublié, voire conspué, mériterait clairement une réhabilitation. Oui, ce n'est pas un grand film et non ça n'a pas la qualité des meilleurs Aardman, mais c'est réellement un animé plus que recommandable, surtout pour les inconditionnels du studio britannique.
De cette contradiction totale naît finalement quelque chose d'assez étonnant et surtout de très éloigné des productions 3D habituelles qui tentent d'avoir un rendu le plus beau possible. Ici, on fait du simple, très simple, et ça s'assume tellement bien que ça fait vraiment le charme de cette production atypique. Si le script, de son côté, n'a rien de spécialement novateur, avec un récit d'aventure qui instruit sur le pouvoir de l'amitié, c'est vraiment du côté du traitement et de l'humour que Flushed Away se distingue particulièrement. Doté d'un univers particulier et original qui est la porte ouverte à nombre de parodies, le film est un déferlement d'humour non-stop (les limaces) qui fonctionne toujours pour peu que l'on soit réceptif à l'humour habituel du studio. Des gags qui doivent beaucoup non seulement à l'animation (le fait de combiner la clay-motion à la 3D permet finalement de gagner en ampleur visuelle), à des personnages hauts en couleur, mais aussi à un casting vocal de premier ordre, dont Jean Reno qui trouve facilement son meilleur rôle depuis vingt ans. Au final, ce film oublié, voire conspué, mériterait clairement une réhabilitation. Oui, ce n'est pas un grand film et non ça n'a pas la qualité des meilleurs Aardman, mais c'est réellement un animé plus que recommandable, surtout pour les inconditionnels du studio britannique.
7/10