[Alegas] Mes Critiques en 2015

[Waylander]

Pour le cinéma aussi. Plus sérieusement, une soundtrack synthé 80's peut me niquer un film. Ce n'est pas objectif de ma part mais une mauvaise musique sur une séquence peut m'aveugler et m'influencer à détester la mise en scène alors qu'en fait, le "mal" vient de la soundtrack. Comme quoi la musique joue un rôle très important.

[lvri]

La BO 80s de Terminator ne me dérange absolument pas. Je ne sais pas si c'est le fait d'avoir connu le film comme ça, mais elle colle à l'époque où se déroule le film. La scène du Tech Noir avec cette musique année 80 fondue avec le thème inquiétant du film est juste absolument génial.
Bon, par contre, c'est vrai que j'aimerai bien péter le walkman de Ginger à chaque visionnage ....

Par contre, ce thème !!

[Waylander]

Non mais on est d'accord , le main theme est bien...

[Jed_Trigado]

Je préfère d'ailleurs cette version, plus froide et industrielle, a celle de Terminator 2. Ça colle tellement a l'ambiance je trouve.

[lvri]

Complètement d'accord Jed !

Il n'y a pas que le main theme qui soit bien en fait. Il y a une froideur dans cette BO (hors chanson 80s ). C'est sombre, flippant .....
Bon, c'est sur qu'elle ne s'écoute pas comme des BO actuelles. Mais elle reste quand même bien foutue.

[maltese]

Mais oui, elle est géniale la B.O. de Terminator Ce thème bordel, ça colle tellement au côté implacable et indestructible du Terminator.

[Waylander]

Putain mais ça fait 10x fois qu'on parle de la BO dans son intégralité, pas juste du main theme qui lui est vraiment bien.

[maltese]

Ben là j'ai parlé du thème principal, mais même, tout est bien

[Alegas]

Get Carter (La Loi du milieu) de Mike Hodges
(1971)

Un film qui ne fait pas mentir sa jolie réputation. C'est vraiment bien et c'est d'autant plus impressionnant de voir un tel film lorsqu'on se rend compte que c'est un premier long-métrage (dommage que la suite de la carrière d'Hodges n'ait pas spécialement suivie par contre). Le gros point fort de ce métrage, c'est évidemment son script sans concessions qui va très loin dans la noirceur et qui ose briser des barrières taboues à quasiment chaque scène. A l'heure où le public s'habituait à voir un James Bond enchaîner les conquêtes féminines de façon désinvolte mais politiquement correct, Get Carter présente un personnage tellement désabusé sexuellement qu'il en vient à se taper la moindre personne de sexe féminin qu'il croise, et pas spécialement les plus jolies. Un côté sulfureux qui se recoupe avec un récit de vengeance qui va jusqu'au bout, trouvant son apogée dans une séquence finale qui en dit long sur les motivations du personnage de Michael Caine, et qui ne fait pas de cadeau à son spectateur. Rien à redire sur le film donc si ce n'est son rythme inégal et pèpère, là où j'attendais quelque chose de mieux rythmé. Du coup, autant le première moitié est captivante, autant la seconde m'a laissée sur ma fin jusqu'au dénouement final. Pour le reste, Caine est impérial, on a même Britt Ekland le temps d'une scène mémorable, et la mise en scène de Hodges remplit son contrat avec son parti-pris réaliste. Un film que je reverrais peut-être à la hausse lors d'une seconde vision, mais qui n'en reste pas moins largement recommandable.

7/10

[Scalp]

J'ai vu des mecs bouffer leur caca, c'est pas un peu pire que le Joker ? (merde y a eu pleins de messages entre)

[pabelbaba]

Pas grave, on peut reprendre. Mais faut au moins des photos.

Sinon Tangerine Dream c'est un groupe 70s qui se sert de synthés, rien à voir avec les trucs moisis des 80s.

[Alegas]

Ziegfeld Follies de Vincente Minnelli
(1946)

J'ai toujours cru que ce film était considéré par beaucoup comme le meilleur Minnelli, mais après recherche je me rend compte que si le film fut auréolé d'un certain prestige après sa sortie, il fut de moins en moins considéré au fil des années. A la vision du métrage, l'évolution est compréhensible puisque Ziegfeld Follies, loin d'être une comédie musicale habituelle, est davantage un hommage à une forme de spectacle scénique dans la pure tradition du Broadway de la première moitié du vingtième siècle, le tout sous la forme d'un film à sketches. L'entreprise est étonnante, et ne manque pas de panache, mais malheureusement, comme toujours avec ce genre de films, on constate rapidement un résultat plus qu'inégal. Alors certes, le film dans sa globalité se regarde avec plaisir, même s'il aurait indéniablement gagné à être plus court, mais le fait est que, comme on pouvait s'en douter, certains segments sont bien meilleurs que d'autres. Le truc étant que les segments ne sont pas forcément tous musicaux, et du coup on regarde parfois des ballets inspirés pour ensuite enchaîner sur des sketches comiques plus ou moins réussis.

Le résultat a l'effet escompté, à savoir recréer le spectacle des fameuses Ziegfeld Follies sur grand écran, mais on peut franchement se douter que ça n'atteint jamais, en terme d'ambiance, l'intensité du même spectacle en live. Du coup, sur cette intention un peu bancale, se repose le plaisir de voir quelques jolis morceaux musicaux, mais là encore le fait de vouloir recréer un espace scénique limite forcément les choix de chorégraphies et surtout de mise en scène, cette dernière se faisant très paresseuse (ce qui étonne de la part de Minnelli, même si plusieurs segments étaient pris en charge par d'autres réalisateurs, notamment George Sidney). En ce qui me concerne, le film aura été surtout la possibilité d'assister à un pur rêve de cinéphile : voir, dans le même cadre et le même morceau musical, Fred Astaire et Gene Kelly se donner la réplique. Un duo qui, malgré les limites inhérentes au métrage, tient nombre de ses promesses.

6/10

[Criminale]

Bon boulot.

Oui mais il y a tout de même un running gag avec les jeunots du forum et les musiques de film des années 80 qui se dessine

Faut quand même avouer que ça fait vraiment music has been le synthe des 80.

Du coup je suis d'accord avec tout ce que tu dis aléas dans ta critique. A la limite je fais un petit copier coller et c'est bon j'ai ma critique annuelle.

[Alegas]

Lost River de Ryan Gosling
(2015)

J'avais quelques espoirs suite à une bande-annonce réussie qui arrivait à bien vendre l'expérience. Malheureusement, je me suis très vite rendu compte que ce film allait devenir une séance pour le moins pénible à suivre (et encore, heureusement que je n'étais pas seul). Généralement, quand on fait un premier film, à moins d'être bourré de talent et de le savoir, on tente d'appréhender les bases d'un long-métrage, et donc non seulement on évite de faire quelque chose de trop ambitieux, mais on tente surtout de raconter une histoire convenablement, histoire de s'assurer la réception d'un public. Quand Ryan Gosling réalise Lost River, il s'en fout total de ces conventions, et décide de faire un pseudo-conte moderne à la limite du fantastique. Le résultat se voit comme le nez au milieu de la figure : c'est tout simplement mauvais. Non pas que Gosling soit dépourvu d'une patte visuelle, loin de là, mais on a l'impression de voir un film qui échappe totalement à son auteur, que ce soit dans la digestion des nombreuses influences ou dans l'évolution de son histoire, tout part en couilles sans que Gosling tente quoi que ce soit pour reprendre la main et livrer quelque chose de regardable. A l'arrivée, des jolies images certes (Gosling peut remercier le directeur photo de Gaspar Noé) mais un film profondément bancal, involontairement drôle (la danse devant le caisson, gros moment de solitude) et surtout largement oubliable. Que Gosling retourne faire son métier : la casquette de réalisateur est visiblement trop lourde pour sa petite tête blonde.

1,5/10

[Alegas]

This Boy's Life (Blessures secrètes) de Michael Caton-Jones
(1993)

Il y a encore quelques mois, j'ignorais totalement l'existence de ce film, jusqu'à une recherche sur la filmographie de Leonardo DiCaprio qui m'aura révélé l'existence de ce long-métrage à première vue inoffensif, mais qui est, à l'heure actuelle, le seul qui combine la présence des deux alter-ego de Martin Scorsese : DiCaprio/De Niro. Dans le meilleur des cas, à la vue du nom du réalisateur, j'attendais au mieux un film sympathique, mais au final il en résulte un film dont je peux difficilement parler en toute objectivité, tant je retrouve parfois de mon expérience personnelle dans ce récit tourmenté. Du coup, autant je peux comprendre ceux qui n'y verront rien de plus qu'un drame vite oublié, autant je ne peux passer outre le fait que bon nombre des défauts du métrage ont été largement effacés par le fait que ce film me parle en mon for intérieur. Sans aller jusqu'à proclamer This Boy's Life en tant qu’œuvre à reconsidérer, le film est réellement plus que ce qu'il paraît être. Le script aura beau être classique et manichéen comme pas permis, il déborde d'une sincérité rare dans ce genre de films, notamment via son aspect autobiographique qui rend certaines scènes réellement déchirantes, à l'instar de la dernière séquence entre les deux acteurs qui dégage une barbarie étonnante. Donc oui, This Boy's Life est un film imparfait, que ce soit dans le surjeu de De Niro ressortant de Cape Fear qui fait tout pour rendre son personnage détestable et pathétique, l'écriture prévisible qui occulte beaucoup trop la figure maternelle ou encore le final peut-être trop facile, mais là encore, les évidentes qualités du métrage (l'évolution de DiCaprio, la beauté de la dernière scène) et la sincérité ambiante fait que je ne peux que pardonner là où, dans d'autres circonstances, j'aurais indéniablement condamner.

8/10