I Origins, Mike Cahill (2014)
I Origins fait parti de ce genre de films dont il vaut mieux tout ignorer, l'élément de surprise étant primordial pour l'apprécier à sa juste mesure. A mi-chemin entre drame, romance, et science-fiction, il emprunte un thème d'inspiration platonicienne fort intéressant à suivre qui met notre raison et nos croyances face à face, interroge nos origines, notre destinée, les connections inter-humaines, le tout étant sobrement traité mais sans verser dans la sur-explication ni oublier l'émotion en chemin.
Bien que l'écriture des personnages soit parfois limite (je pense notamment à la façon dont le scientifique passe aussi aisément d'une femme à l'autre, et la façon dont celle-ci aide son conjoint à réaliser sa quête en connaissant les implications pour elle-même), voire fonctionnelle (un scientifique, une spirituelle, et une entre les deux, un peu facile tout ça), ils parviennent tout de même à nous toucher et à nous interpeller. Et si cette intrigue a des prémisses à la Marc Lévy, on finit par la suivre avec intérêt (le montage, très
smooth et organique, aide en ce sens) sans savoir exactement où elle va déboucher. Et en dépit des différentes pistes développées, elle a suffisamment de liant pour accrocher, avec un final tout en émotion (Thom Yorke dans la
soundtrack, ça le fait bien).
En bref, une belle petite surprise que voilà. Avec un minimum de moyens, ce projet artistique est assez original et fédérateur pour plaire à un large public, se révélant à la fois un film d'auteur et une ballade sentimentale douce-amère trouvant le juste équilibre entre les deux.
Note : 7/10