par Waylander » Dim 31 Jan 2016, 21:03
Euh rvoyez le film parce que c'est tout sauf naïf (ne pas confondre avec humaniste/idéaliste) et américain je vois pas. Sinon, la fin est justement hyper sobre et subtile. Dans pleins de films on aurait eu une sacré happy end avec papa qui rentre, les trompettes, la famille modèle. Là on a un père qui rentre , qui est fatigué, qui dit à peine bonjour à ses gosses et qui va se coucher. Sa femme remarque l'absence et va dans la chambre : il est affalé sur le lit et dort. Où quand Spielberg et son équipe ramène le héros chez lui après son absence : la fameuse "absence du père" ici comblée par son come back, fatigué et n'ayant qu'une envie, dormir et avoir la paix sachant très bien que ce qu'il a fait ne changera rien au conflit.
Ses gamins découvrent donc où il était via la télévision, seul moyen du moment pour savoir où était leur père. Et vu l'âge des mômes, ils ne pouvaient pas savoir où il était passé. Pas cons mais en même temps innocent quoi. Le père est là devant eux mais ils restent devant la TV. Et la femme ne réveille pas son mari. C'est simple, humain , ouvert d'esprit, loin d'un truc ultra pro américain (et il y a pleins de subtilités justement qui évitent tout manichéisme). Je n'ai pas trouvé ça "très" américain du tout. C'est classe, sobre, ça pète pas plus haute que son cul et le film flatte même parfois la Russie. Alors ok il y a une fierté américaine dans ce film (et ?) mais c'est de loin un des meilleurs Spielberg, passionnant sur la forme, le fond et l'acting. Tout sonne juste et sincère.