[Dunandan] Mes critiques en 2014

[Val]

Normal.

[Alegas]

Ouais, l'un des chefs-d’œuvre ultimes de ce début de siècle.

[Dunandan]

Et maintenant je comprends l'engouement autour de Jessica Chastain. Dans ce film, elle est juste sublime.

[Mark Chopper]

Genre dans les autres elle est moche

[osorojo]

Faudrait que je le revoie, parce que j'étais bien passé au travers au cinoche. Je m'étais même gentiment ennuyé

[Dunandan]

Cela dépend beaucoup de ton appréciation du style de Malick. Personnellement j'aime beaucoup cette façon de saisir l'indicible, mais je comprends ceux qui trouve ça trop contemplatif ^^.

@ Mark : ben non, mais là elle est particulièrement bien mise en valeur (elle risque d'être ma pin-up du mois ).

[osorojo]

J'aime beaucoup La ligne rouge, Les moissons du ciel et Le nouveau monde (pas encore vu La balade sauvage) mais j'étais resté de marbre devant Tree of life.

[Dunandan]

Ah ouais, c'est marrant. Pour moi c'est la suite presque logique du Nouveau monde. Mais si l'émotion ne passe pas, c'est mort, car alors ça devient juste un beau livre d'images .

[Waylander]

Pas vraiment d'accord avec toi : Malick ça ne se résume pas à l'émotion mais aussi à des références très subtiles (philo, religion, peinture, poésie, musique) qui (peuvent) aider à la compréhension des films. Ce n'est pas purement sensitif à mon sens en tout cas (et pour avoir capté des choses par moi-même mais aussi et surtout en lisant des analyses pertinentes notamment grâce à l'auteur du livre ONE BIG SOUL et pas mal d'échanges avec des fans). Après l'émotion on est d'accord soit on adhère et ça fonctionne soit on bloque et effectivement on s'emmerde. La contemplation ça pousse à la réflexion , l'extase, l'introspection et l'imagination et c'est pour ça qu'on aime ou qu'on déteste en fait. Il y a tellement de plans métaphoriques (comme le masque qui coule, la maison immergée et l'enfant qui en sort, toute la fin...) reliés à des thèmes bien précis qu'on peut vite croire que ça brasse du vent alors que pas du tout.

[Dunandan]

Je n'ai pas dit que ça se résumait à l'émotion, mais qu'il y avait une préférence de l'émotion par rapport à l'explicatif (car bon on peut pas dire que c'est très loquace comme film). Pas la même chose. Mais c'est vrai que ça pouvait prêter à confusion, et qu'il me faudra le revoir plusieurs fois avant de saisir toutes les nuances (surtout visuelles, mais aussi musicales) qui parcourent le film ^^. Et pour ma part, je ne voulais pas faire une critique-fleuve (déjà que je la trouve longue) avec toutes les références à l'appui, et m'en tenir surtout à ce qui m'a plu.

Mais ça me dirait bien de lire dessus par la suite.

Edit : allez va, j'ai fait quelques petits rajouts pour être un peu plus clair à ce sujet.

[Moviewar]

J'aime beaucoup La ligne rouge, Les moissons du ciel et Le nouveau monde (pas encore vu La balade sauvage) mais j'étais resté de marbre devant Tree of life.

La même, ainsi que la balade sauvage, en gros j'aime pas les deux derniers. Faudrait peut être que je le revois aussi, je l'avais vu dans des conditions chiantes (chaleur extrême dans le ciné car plus de clim ^^). Bon après À la merveille, j'avais bien détesté.

[Criminale]

Je m'étais profondément ennuyé aussi pendant la projection et j'ai absolument pas envie de le revoir par contre. J'aime bien certaines musiques mais ce tree of Life pas du tout. Malick c'est moitié j'adore (ligne rouge, nouveau monde) et moitié je déteste (tree of Life, moissons du ciel).

[dagokhiouma]

ho ! un gars qui déteste les moissons du ciel, copain !!!

[Mr Jack]

C'est un film "à part" mais de là à le traiter de chef d'oeuvre j'oserais jamais.

[Dunandan]

Green Fish, Lee Chang-Dong (1997)

Un pitch qui pouvait me plaire. A savoir un jeune homme originaire de la compagne, qui sort de l'armée, désoeuvré, et découvre combien la vie est difficile en ville. Mais défendant becs et ongles la maîtresse d'un chef de gang, on l'engage (sûrement pour une question d'honneur, mais c'est suggéré, c'est un film plus sensitif que loquace). Problème, ce drame social abuse en misérabilisme, et ne raconte rien d'autre que face à l'adversité, même si on en prend plein la tronche, il ne faut pas se laisser faire, et que la vie en famille c'est quand même vachement mieux que la vie en ville avec des relations plus authentiques et humaines (je caricature à peine). Chuper.

Il y a quand même quelques touches de légèreté (comme une course-poursuite contre des flics qui ont raqué sur les pauvres contrevenants, ou les rares scènes avec cette femme aussi perdue que lui, cause de tous ses malheurs en même temps que son unique petit espoir dans la vie par la tendresse qu'elle lui apporte), mais l'ensemble demeure lourd, étouffant, et pas très intéressant, avec un bonus handicapé mental qui en rajoute une couche. Côté personnages, c'est peu enthousiasmant, où la seule chose qui ressort, c'est leur solitude et leur mélancolie pour faire (faussement) profond, errant au sein de quartiers/endroits décrépis sans raconter vraiment d'histoire consistante, culminant vers un dénouement bien noir et pessimiste.

Bref, je suis plutôt resté de marbre face à une telle déferlante de pathos. On peut prendre ce film comme une représentation sensitive d'une jeunesse qui voit tous ses rêves et son innocence brisés face à la dure réalité de la société coréenne (c'est le sens de ces rapports de force souvent déséquilibrés), mais bon ça ne tient pas sur la durée car c'est plutôt redondant dans l'exécution. Dommage car un meilleur équilibre avec ses brèves respirations dont j'ai parlé plus haut aurait pu livrer un résultat plus digeste. Dire qu'il m'en reste deux en stock, mais j'ai espoir que ce cinéaste trouve un juste milieu avec le temps.

Note : 4/10