[Alegas] Mes Critiques en 2014

[Jimmy Two Times]

N'y compte même pas!

[osorojo]

Ne sous estime pas l'effet rétroactif de la paternité Jimmy

[Mark Chopper]

Ouais, il y a quelques années, tu pensais que Superman Returns était un chef-d'oeuvre et là tu as divisé sa note par deux

[Jimmy Two Times]

Dans ma vie de cinéphile, il y a eu Indy et la dernière Croisade qui a déclenché ma passion lorsque je l'ai découvert au Grand Rex à 9 ans (et que je reverrai forcément à la baisse un de ces quatre) puis il y a eu les Affranchis à 13 ans. Ce jour là, j'ai jeté toutes mes VHS de Vandamme et Lundgren! Ce film il est parfait pour moi, c'est une fresque rythmée, c'est beau, les acteurs se régalent, Scorsese ballade sa caméra partout et surtout c'est drôle!!!! Le cinéma manque cruellement d'humour de nos jours. Je comprends qu'on puisse le trouver (un peu) vieillot maintenant mais moi j'aime rire et ce ne sont pas les comédies qui me font le plus marrer (ça n'a jamais été le cas). C'est un peu comme Pulp Fiction, certains le rabaissent aujourd'hui parce que Tarantino n'a rien inventé et tout pompé (et je le comprends) mais ce film me fait rire à un point inimaginable. Les Affranchis et Pulp Fiction, au delà de leurs genres respectifs, c'est du top 5 comédie pour moi! Du coup, je leur pardonne leurs égarements, si tant est qu'il y en ait.

[osorojo]

Je ne te comprends que trop bien, et on doit être plusieurs ici à être dans ce cas Ce qui rend les yeux ronds chez les autres quand tu te marres tout seul et qui te fait traiter de rabat-joie quand tu rigoles pas aux blagues nazos uniquement faites pour déclencher le rire.

[dagokhiouma]

Pourquoi personne n'aime Bringing out the Dead de Scorsese. C'est un de ses films les plus fous et en même temps tellement typique de son cinéma (les themes, la ville, ce jeu constant avec la mort, la musique). Le casting est génial (à part Arquette, un peu trop morne). Totalement imparfait mais irrésistiblement singulier.

j'ai mis 7,5 et ai vraiment apprécié le film comme écrit dans une récente critique, et pourtant on ne peut pas m'accuser d'être une Scorsese biatch

Taxi driver vu ce midi, en entier cette fois-ci, et j'ai trouvé pas mal de points communs avec Bringing out the Dead: les lumières colorées de la ville, insomnie, sauver les bonnes âmes des quartiers violents,... Traitement évidemment différent mais non moins le même plaisir.

[Alegas]

Animal Kingdom de David Michôd

(2010)

J'arrive largement après la bataille sur ce film, mais ce n'est pas plus mal à la limite, surtout quand je vois que ceux qui n'ont pas aimé reproche finalement exactement la même chose que l'on peut retrouver par exemple dans Drive, à savoir un pitch qui aurait tendance à pencher vers la série B, mais dont le réal cherche plutôt aller au total opposé. Ici donc, au lieu d'un simple film de revanche familial, on est en face d'une tragédie qui prend son temps pour avancer, qui ne cherche nullement à s'orienter vers l'action, et surtout qui met en scène des personnages très spéciaux, entre spectateurs muets qui prendront leur revanche et tortionnaires cinglés incapables de mesurer la portée de leurs actes. Animal Kingdom est donc clairement un film à ne pas mettre entre toutes les mains, car si le propos saurait globalement parler à un large public, son traitement très lent, très maniériste en agacera clairement plus d'un (et surtout ceux qui en attendraient autre chose comme cela peut se remarquer).

Pourtant, cela n'empêche pas le film d'être clairement un premier film assez exemplaire. Alors certes, il y a des défauts, notamment dans l'écriture pas spécialement fine (mais qui n'a jamais prétendu l'être d'un autre côté) mais l’œuvre dans son ensemble étonne par sa maîtrise visuelle, d'ambiance et de direction d'acteurs. L'ensemble du casting est au diapason (même le protagoniste principal dont l'aspect autiste est clairement voulu, n'en déplaise à ceux qui utilisent cet unique reproche pour critiquer le film), l'évolution du propos est vraiment intéressante, avec des personnages qui se révèlent sacrément tordus, et puis niveau mise en scène il y a clairement quelque chose, un petit plus qui laisse forcément penser que Michôd pourrait nous proposer dans les années à venir un très grand film. Bref, c'est très bien, et je me demande même si je ne le verrais pas à la hausse à la seconde vision.

7,5/10

[Jimmy Two Times]

J'en garde un très bon souvenir également. J'ai donc un certain niveau d'attente concernant The Rover.

[Alegas]

Notting Hill (Coup de foudre à Notting Hill) de Roger Michell

(1999)

En voilà un petit film sympathique. J'avais un peu peur de le revoir à la baisse, mais finalement ça passe toujours aussi bien. Alors c'est clairement pas un fleuron du genre, ni même quelque chose de spécialement mémorable, mais ça fait très bien ce qu'on lui demande, et sans aller jusqu'à parler d'un modèle de comédie romantique c'est vraiment un film qui a pas de gros défauts pour autant. L'idée du film était évidemment de faire une romcom dans la plus pure veine britannique, tout en ayant possibilité de bien l'exporter à l'étranger, et c'est ainsi que l'on a la rencontre de deux grosses têtes d'affiche, l'une anglaise (Hugh Grant) et l'autre (américaine). Pourtant, et grâce à l'écriture de Richard Curtis qui livre là l'un de ses meilleurs travaux, on est tout de même très loin du film purement opportuniste, et on a donc un script relativement intelligent dans sa façon d'évoluer. C'est plutôt malin, très souvent drôle dans sa façon de confronter deux personnages totalement différents, mais aussi pertinent par moment lorsqu'il s'agit de montrer la facette sombre d'un star-system, au point d'avoir une grosse implication personnelle de la part de Julia Roberts qui rend le film parfois autobiographique (on se doute bien que tout ce qui touche à la peur de la presse est quelque chose qu'elle a connue, et cela rend son discours sur sa vie, lors du dîner, sacrément dérangeant). J'oserais même dire, vu la suite de la carrière du réalisateur, que la qualité du film vient bien plus de Richard Curtis qu'autre chose, et ça ne m'étonnerait même pas qu'il ait été proche des plateaux au moment du tournage (notamment en ce qui concerne le faux plan-séquence du marché sur Ain't no Sunshine). Pour le reste, c'est très efficace, un jolie petit feel-good movie qui a le mérite de ne jamais chercher à faire plus que livrer la marchandise.

7/10

[zack_]

Pense à nous sortir celle de Trois enterrements

[Alegas]

Pas sur que je la fasse finalement, j'avais commencé à pondre un truc mais j'avais pas d'inspiration pour continuer.

[zack_]

Juste une griffe pour pas casser la chaine

[Alegas]

Ouais mais nan, ça serait un film lambda ok mais là c'est du 9/10, je peux pas mettre n'importe quoi.

[zack_]

Reprends une autre proposition sinon et redonne un film à Jimmy à la place de son Fugitif qu'on annule (qui reste dans la base bien sur)

[Alegas]

Before Sunrise de Richard Linklater

(1995)

Une excellente petite surprise que ce film (et la trilogie dans sa globalité mais j'y reviendrais plus tard) qui m'était encore totalement inconnu il y a quelques mois. Et finalement, ce n'est pas plus mal que de le découvrir maintenant puisque, le hasard faisant bien les choses, l'identification était à son maximum vu que les personnages du film ont quasiment le même âge que le mien. Un détail qui pourra paraître anodin, mais qui a une véritable importance sur la trilogie Before puisqu'elle se base justement sur l'évolution d'un couple à travers les décennies. Le plus surprenant, c'est évidemment que cette trilogie n'a jamais été pensée comme telle à la base, et on a donc une très belle histoire d'amour fonctionnant telle quelle, qui ne demande pas de suite sans pour autant en refuser une. L'originalité de ce film tient pourtant en peu de choses, à savoir un traitement particulier qui met en avant le dialogue tout au long d'une nuit à Vienne, des dialogues de tout les jours dont certains trouveront un écho révélateur, que ce soit sur les personnages actuels ou ce qu'ils deviendront à l'avenir (le film s'ouvre même sur une dispute qui ressemble fortement à celle qui clôturera le troisième opus).

L'écriture des personnages tient aussi une place importante, puisqu'elle place deux personnages ayant la même idée d'un amour véritable et sans contraintes, et si cela donne un caractère particulièrement beau au film dans son ensemble, c'est aussi la source d'une cruauté, celle de la vie, qui les rattrapera lors d'un final émouvant à en pleurer et qui, finalement, les fait grandir en les mettant face à la dure réalité des choses. Before Sunrise est donc un vrai film sur la destruction de l'amour idéalisé, et d'une idée de départ bonne pour les conte des fées on se retrouve finalement avec une histoire dont le réalisme saute aux yeux. Un réalisme qui découle d'une alchimie géniale entre une écriture intelligente prenant pour inspiration la Nouvelle Vague (ce qui donne des scènes géniales comme celle des fausses discussions téléphoniques), une mise en scène discrète à base de plans-séquence qui ne font qu'accompagner les personnages et enfin un duo d'acteur qui, on s'en doute, doit apporter beaucoup d'eux-mêmes à travers les personnages qu'ils incarnent. En bref, c'est une petite merveille à recommander chaudement, et ça fait vraiment du bien de voir un traitement aussi original dans le cadre d'un drame romantique.

8,5/10