Synopsis: Le voyage à travers l'Australie de Robyn Davidson, en 1977, avec seulement son photographe, quatre chameaux et un chien. Film que j'attendais beaucoup et qui reprend l'histoire de Robyn Davidson, qui décida de parcourir plus de 2000 kilomètres à travers l'Australie avec ses 4 chameaux et sa chienne, le tout sponsorisé par National Geographic qui envoya un photographe la suivre à divers étapes de son périple.
Pendant 30 minutes j'ai été conquis car le film a l'intelligence de ne pas commencer son aventure tout de suite et de se poser pour montrer la préparation de son héroïne et le fait qu'elle recherche avant tout la solitude et le moins de contact possible avec une civilisation moderne qu'elle exacerbe.
Mais contrairement à Into The Wild ou le personnage faisait ca par acte de rébellion et en laissant sa famille dans le flou ici Robyn Davidson se lance dans son voyage en laissant ses êtres aimés savoir ce dont il en retourne.
Quand on pense randonné dans l'outback australien on pense automatiquement à Walkabout de Nicolas Roeg, ici on en est loin, car le gros soucis du film c'est qu'il délaisse complétement l'aspect intimiste du film ou la réflexion sur la solitude, on ne ressens jamais le poids des mois qui passe, le tout à coup de grosse ellipse et une gestion assez hasardeuse des rencontres que fera l’héroïne tout du long.
Wasikowska n'est presque jamais seule à l'écran et c'est un problème pour moi quand on veut raconter sur une année le parcours d'une femme seule dans l'outback australien (sans parler du manque d'enjeux, le personnage n'est jamais en danger ou tiraillé psychologiquement si on enlève deux trois passages obligés).
Wasikowska je cache pas que c'est ma "jeune" actrice préféré, gros coup de cœur pour elle depuis "in treatment" donc c'est toujours un plaisir de la voir évolué et elle s'en sors très bien dans un rôle qu'elle commence à connaitre à la perfection (un peu trop d'ailleurs, pour le coup je préférerais la revoir dans un rôle un peu différent à la Jarmush). Adam Driver manque un peu d'épaisseur dans son rôle de Love Interest, mais pour le coup c'est plus lié à l'écriture du personnage qui manque de relief.
La réalisation sans être mauvaise est en mode automatique et n'a pas grand chose à proposer, qui plus est c'est même pas filmé en Scope, dommage au vu des paysages.
Donc si on aime le genre on y trouvera son compte, après c'est loin d'être indispensable, y avais mieux à faire dans la seconde partie je pense.
6/10