Le fils de Chucky 3/10Suite directe de la fiancée de Chucky, ce cinquième volet m'a vite agacé avec ses très dispensables élans de roublardise.
Don Mancini, passé à la réalisation pour l'occasion, a la difficile tache de passer après l'euphorisant Ronny Yu. Ses intentions sont pourtant bonnes puisqu'il décide de rendre hommage en grande partie au Giallo, à Brian de Palma tout en écornant au passage le star system. Lors de son introduction, le film arrive à fonctionner à plein régime distillant justement de biens jolies références giallesques. On se prend rapidement à réver d'un épisode plus en retrait, moins tapageur, à la lisière de l'oeuvre adulte. Peine perdue, le film embraye rapidement sur un plan à 4 (
Tiffany, Chucky, Jennifer Tilly et Redman) sans saveur, pivot maladroit de cette soit disante satire piquante. La sauce prend moyennement alternant les références lourdingues (
le meurtre de Britney Spears) et les caméos plus ou moins réussis (
le meilleur étant celui de John Waters pour l'une des rares séquences réussies avec le prologue). Globalement, le film reste très pénible à regarder, coincé qu'il est dans des hommages qu'il n'arrivent pas à gérer ou à assumer. A défaut d'etre respectueux, le film se montre un peu trop insolent tournant beaucoup trop dérision le genre. A vouloir jouer au plus fin, le film agace et s'englue dans des blagounettes tombant bien souvent à plat.
Ce cinquième épisode tente beaucoup mais s'avère au final un peu trop détendu du string pour relancer quoique ce soit. Il est finalement très représentatif d'une époque ou le cinéma veut jouer au plus malin tout en ayant jamais les moyens d'ironiser correctement. Une belle coquille vide donc qui aurait gagné à revenir à quelque chose de plus basique.