Nixon 8/10Caché dans l'ombre de JFK, le Nixon d'Oliver Stone n'a pas à rougir, bien au contraire...
Du haut de ses 3h38 (
pour le director's cut), il propose une lecture très dense de la présidence Nixon. Et plutôt que de se jeter à corps perdu dans le scandale du Watergate, Stone choisit de narrer toute la vie du président déchu en s'attardant (
de façon inattendue mais bien trop lourde) sur les traumas du jeune Nixon. En parallèle, on suit son ascension, les coup bas, la haine naissante pour le clan Kennedy, le lobbying des milliardaires texans (
qui l'eut cru? badass Larry Hagman!) et évidemment le Watergate. Le film n'est jamais pénible à suivre (
hormis peut etre le coté pathos des flashbacks). A l'instar de JFK, le montage est parfait rendant l'ensemble aussi dynamique que passionnant. C'est encore une fois une leçon de narration que le réalisateur propose. Coté casting, la direction est impériale. Joan Allen et bien sur Anthony Hopkins se bouffent le gros du gateau mais Stone ne commet pas l'erreur de négliger ses seconds roles à l'image des charismatiques James Woods, Powers Boothe (
pourtant peu présent), Paul Sorvino et surtout Bob Hoskins en Hoover (
quelle présence en 10 minutes de temps!).
Je trouve bien dommage que le film ne jouisse pas d'une plus grande reconnaissance. Car couplé à JFK, il est le complément idéal d'un dyptique flamboyant sur la politique américaine des années 60-70. En tout cas, la redécouverte a été totale pour ce parpaing historique maitrisé de A à Z et talonnant de près la classe absolue du chef d'œuvre sur Kennedy.
Faites passer le mot et (re)découvrez le!