MATRIX
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Andy et Larry Wachowski (1999) | 10/10
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Presque 15 ans après sa sortie en salles, la bombe cinématographique des Wachowski fait toujours son petit effet que ce soit visuellement avec une beauté graphique et plastique de l’image et narrativement avec un scénario qui ne prend le spectateur pour un idiot ce qui n’est pas si courant ces temps derniers.
Thomas Anderson, employé de bureau lambda mène une double vie en devenant la nuit venue, Néo, un hacker célèbre sur la toile qui s’adonne à des petits trafics. Un jour il est contacté par Morpheus pour comprendre ce qu’est la Matrice, sorte d’entité intangible, qui va complètement changer sa vie, ses croyances et son quotidien. Dès les premières minutes et la scène de l’interpellation de Trinity, je suis happé par le métrage pour ne plus le lâcher qu’au générique final. C’est avec grand plaisir que je suis les aventures de Néo, à la limite du monde réel et du monde virtuel sans être lassé par les multiples revisions. Au début du film, le spectateur en sait autant que le héros et va apprendre au fur et à mesure à découvrir la réalité sans que ce soit pompeux ou cheap. Les Wachowski ont su trouver le juste milieu pour décrire un univers cohérent et complexe sans perdre le spectateur ce qui n’est pas une mince affaire tant le scénario est ambitieux.
Visuellement, c’est la grande classe ! Alors oui on pourra dire que c’est du déjà vu pour la partie combat et que les frangins n’ont fait que pomper les productions HK mais sérieusement avec Woo Ping à la chorégraphie, je ne boude pas mon plaisir et je peux me repasser la scène de l’entrainement au dojo en boucle sans être lassé tant je lui vois des qualités. L’action va crescendo pour finir dans un tourbillon de gunfight toujours impeccablement orchestré où la réalisation n’est jamais brouillonne, toujours lisible avec des plans magnifiques et des placements de caméra intelligents. Les effets spéciaux ont plutôt bien veilli dans cet opus et l’introduction du bullet time est un vrai plus qui sert l’histoire et donc pas un gadget sans intérêt.
Personnellement, je trouve le casting à la hauteur avec un trio Neo, Morpheus, Trinity qui fonctionne et un Hugo Weaving énorme en pendant de Neo maléfique. Les musiques sont également bien senties et collent parfaitement à l’ambiance post apocalyptique ou épurée suivant que l’on se trouve dans le monde réel ou dans la matrice. Je n’hésite pas à mettre la note maximale au film pour tout ce qu’il représente et pour la brèche qu’il a ouverte en mettant en lumière le travail des génies du combat HK. Il reste pour moi l’une des œuvres majeures de science fiction de ces dernières années et ce premier opus n’a jamais été égalé depuis. L’intelligence du scénario et la beauté visuelle en font pour moi un chef d’œuvre du genre !