[oso] Mes critiques en 2014

Modérateur: Dunandan

Re: [oso] Mes critiques en 2014

Messagepar osorojo » Mer 20 Aoû 2014, 20:36

Ce qui me gêne, c'est que ça va nulle part, et que tout repose beaucoup trop sur l'acte d'improvisation, sur le concept du faussement comique. Je trouve que le contexte même du film manque un peu d'idées, tout comme son déroulement un peu arbitraire qui ne repose que sur une succession de scénettes plus ou moins marrantes, voir pas du tout par moment. Et puis cette façon qu'ont les personnages de jouer dans une constante démesure (à l'exception de Baer qui est comme d'hab très bon et de Nanty qui fait bien le connasse). Du coup, j'ai l'impression d'être devant un sketch un peu long, et ça me sort un peu du truc.

Mais bon, c'est une histoire de ressenti, ce genre de film, c'est principalement ça, tu vas pas me dire que j'ai loupé la portée philosophique cachée de l'exercice xD
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Messagepar pabelbaba » Mer 20 Aoû 2014, 20:49

Non, mais ça m'ennuie que tu n'y vois qu'un sketch trop long alors que ça fourmille de détails différents, souvent dramatiques plus que comiques, comme la scène où François Rollin et Édouard Baer font les gros lourds. Ça n'a pas une profondeur incroyable, mais il y a de quoi être touché et de resentir une certaine empathie face à ce naufrage 100% humain.
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Re: [oso] Mes critiques en 2014

Messagepar osorojo » Mer 20 Aoû 2014, 20:55

Tu caricatures mon avis, alors que j'ai bien pris la peine, dans ma critique, de dire ce que j'y avais apprécié ;)

Il y a effectivement de jolis moments, une recherche d'émotion qui fonctionne parfois, mais l'ensemble manque de cohérence pour moi. Quand à l'empathie, j'en ai eue, mais pas assez, ou alors pas suffisamment longtemps. Mais c'est le serpent qui se mort la queue, à priori toi tu as adhéré totalement à l'ambiance que génère Baer avec sa façon d'enchaîner les séquences, moi moins, du coup, quand tu avais un sourire attendri lors des moments un peu moins inspirés, moi je sortais complètement du film ^^
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Re: [oso] Mes critiques en 2014

Messagepar pabelbaba » Mer 20 Aoû 2014, 20:58

Nan, c'est juste que tu mens. :mrgreen:
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Re: [oso] Mes critiques en 2014

Messagepar osorojo » Mer 20 Aoû 2014, 21:00

C'est toi qui mens ! :o

Cela dit mon cher pabel, je vous invite à revoir le film pour me remettre dans le droit chemin à l'occasion du challenge :mrgreen:
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Messagepar pabelbaba » Mer 20 Aoû 2014, 21:05

Ben j'en ai bien envie du coup. Je le choperai en revenant de vacances, il est chez mes parents celui-là. 8)

Et puis j'ai 8 1/2 et les rayons gamma à mater aussi.
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Messagepar osorojo » Mer 20 Aoû 2014, 21:08

Tu vas kiffer 8 1/2, c'est quasi sur, rien que dans sa mise en oeuvre formelle, c'est un sacré morceau. Les rayons gamma par contre, c'est un film particulier, ce sera quitte ou double ^^
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Borgman - 6,5/10

Messagepar osorojo » Jeu 21 Aoû 2014, 21:15

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BORGMAN

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Alex Van Warmerdam (2013) | 6.5/10
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CHALLENGE DÉCOUVERTE JUILLET / AOUT 2K14 •


S'affrontent dans Borgman tout un tas de vents contraires. De son introduction frôlant le burlesque, qui sera la seule à nous mettre sur les rails de la compréhension, à sa fin manquée dont émane un doux parfum de série télévisée au rabais, il y a pourtant de très belles initiatives, à commencer par la volonté amusante de son metteur en scène d'y mêler absurde et fantastique. Il y a fort à parier que le petit tutoriel pour se débarrasser d’un corps avec un seau de chantier rempli de béton restera dans les mémoires. La trouvaille, à mi-chemin entre réalisme malsain et burlesque hilarant, prouve tout le potentiel qui habite Borgman. Potentiel qui ne sera pas totalement exploité, la faute à une cérébralisation un peu trop poussée d'un mécanisme du mystère pas complètement honnête.

Parce qu'à force de trop brouiller les cartes, en jouant ce jeu énervant qui consiste à ouvrir les vannes de l'interprétation, au moyen notamment de métaphores un peu pompeuses (quid des lévriers ou de ce spectacle final inopportun), pour les refermer presque immédiatement, histoire de ne jamais valider, ou invalider, les hypothèses qui en sont nées, le risque est de casser la rythmique efficace qui était née d'un mélange subtil des genres.

Borgman est hanté de belles mais troubles influences, dont la parenté peut être dévastatrice. Difficile par exemple de soutenir la comparaison avec le Théorème de Pasolini dont il reprend la mécanique : celle d'introduire dans une cellule familiale bien réglée, un électron libre soumis à aucune règle sinon les siennes. La différence étant que Pasolini joue sur un jeu d'ambiance et d'attitude, sans cacher son intention première pour rendre la séance éprouvante, alors que Alex Van Warmerdam préfère, lui, ne jamais réellement assumer son discours. Pour preuve, il n’hésite pas à affubler ses personnages de comportements inexplicables si cela peut contribuer à rendre son film peu compréhensible : l'attitude de la mère de famille qui se consume de désir pour le pauvre clochard que son mari a éclaté sans vergogne paraît un peu cavalière.

En découle un sentiment mêlé de fascination et d’agacement. L’intention première d’Alex Van Warmerdam force le respect, jouer la carte du fantastique absurde, sans sombrer dans la démence potache, est une belle preuve d’intelligence. D’autant plus qu’elle est portée par des acteurs parfaitement dirigés, à commencer par l'énigmatique Jan Bijvoet, qui apporte mystère, charisme et magnétisme à ce clochard faussement paumé dont la nature de stratège sournois saura nous prendre au dépourvu. Dommage que dans le même temps, l’auteur se laisse envahir par sa volonté de générer du mystère à tout prix, quitte à nourrir son spectateur de pistes de réflexion que l’on comprend bien vite stériles pour camoufler la vérité de son sujet, si vérité il y a.

Trop à cheval entre l’abstraction totale, l’onirisme sauvage et la vérité venue d’ailleurs, Borgman ne parvient pas à conserver ce qui faisait la force de son début, son auteur se perdant lui même dans le labyrinthe narratif qui l'a mené à un point final on ne peut plus manqué. On franchit alors cette dernière étape à bout de souffle, lassé par un travail d’écriture qui se veut beaucoup trop malin pour être honnête.
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Sideways - 8/10

Messagepar osorojo » Ven 22 Aoû 2014, 20:49

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SIDEWAYS

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Alexander Payne (2004) | 8/10
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CHALLENGE DÉCOUVERTE JUILLET / AOUT 2K14 •


Un petit pinot gris bien frais sur la table, un bon petit plat tout juste sorti du four, tout était réuni pour regarder Sideways, une tranche de vie bien arrosée signé Alexander Payne. En accompagnant les tribulations du truculent Paul Giamatti par un petit coup de verre à pied, dont le geste pourtant assuré fut souvent pris à parti par un rire aussi franc qu’inattendu, impossible de rester de marbre devant la symbiose qui se joue à l'écran. De cette comédie douce amère, qui monte progressivement en puissance, émane une bonne humeur qui nous prend dans son sillage sans crier gare. On se laisse alors ballotter par les volutes d'une liqueur inconnue qui prend la forme d'une fable sociale légère mais définitivement touchante.

Si le côté gras nécessaire est assuré par le personnage du copain bourru, celui incarné par Paul Giamatti apporte une complexité enthousiasmante à Sideways. Alexander Payne le sait bien, il mise tout sur la relation qu'il essaye laborieusement de construire avec la troublante Virginia Madsen. La sauce prend et s'avère être délicieusement savoureuse : lorsque l'écrivain maladroit raccompagne enfin la jeune femme chez elle, les violons ne sont plus nécessaires, un simple geste suffit à donner l'impulsion suffisante pour éclairer la scène d'un romantisme troublant.

De manière générale, si Sideways fonctionne aussi bien, c'est parce qu'il est le théâtre d'une alliance de différents paramètres que l'on n’attend pas forcément au tournant. D'un enterrement de vie de garçon fortement testostéroné placé sous le signe du tanin, Alexander Payne parvient à faire émerger un portrait de quadragénaire un peu perdu qui fonctionne, emprunt d'un fil rouge viticole inattendu mais passionnant. Tout ce mythe autour du vin, ces discussions de connaisseurs, ces virées en terres de vigne pour des dégustations amusées, dont la dernière séquence explose ce balai qui caractérise habituellement l'exercice, donnent à Sideways une dimension qui dépasse le simple exercice comique. Bien entendu, si l’ensemble parvient à trouver si belle maturation, c'est parce qu'il est habité par des acteurs très justes, qui ne se contentent pas de jouer et vivent littéralement leurs personnages. Paul Giamatti n'est jamais aussi bon que quand il joue ce genre de rôle très intimiste et prouve une nouvelle fois ici la force de son naturel.

Il est nécessaire de ne pas prendre Sideways trop au premier degré, ou d’y chercher une quelconque volonté réaliste, Alexander Payne signe simplement une tranche de vie amusante, à la bande son enivrante, y compris lorsqu'elle n'est pas issue d'un goulot délivrant sa pourpre symphonie. Une histoire de personnage parfois bancale, mais servie par une bonne humeur franche et spontanée, en grande partie due à des acteurs si inspirés qu'il serait malvenu de ne pas se perdre avec eux dans ce tourbillon éthylique qui donne la banane —flambée au Rhum probablement—.
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Messagepar Jimmy Two Times » Ven 22 Aoû 2014, 21:40

T'es un bon Oso! Content que ce cru ait été à ta convenance! :super:

Par contre, c'est Alexander Payne et non Christopher
I'm the motherfucker who found this place!
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Re: [oso] Mes critiques en 2014

Messagepar osorojo » Ven 22 Aoû 2014, 23:21

Merde. Je corrige, ça finissait presque pareil ! :eheh:

Super cru Jimmy, merci pour la propale, j'ai passé un excellent moment :chinese:
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Re: [oso] Mes critiques en 2014

Messagepar Dunandan » Sam 23 Aoû 2014, 00:39

Un petit pinot gris bien frais sur la table, un bon petit plat tout juste sorti du four (...)

Je vois que tu t'es bien préparé pour apprécier ce film ^^. En effet, un bon cru :super:
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Re: [oso] Mes critiques en 2014

Messagepar osorojo » Sam 23 Aoû 2014, 00:40

Faut pas se laisser abattre, et j'étais prévenu ! :mrgreen:
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Re: [oso] Mes critiques en 2014

Messagepar Criminale » Lun 25 Aoû 2014, 10:06

Je me le suis maté aussi la semaine dernière.
Bon n'étant absolument pas amateur de vin (uniquement alcool fort blanc), le film m'a par moments ennuyé à force de parler de vins qui finalement ne m'intéressait absolument pas.
Après il est vrai que cette tranche de vie sur ces deux copains que tout éloigne est agréable à suivre et fait passer un bon moment, j'ai mis 6,5.

Par contre contrairement à toi j'ai détesté la bande son.
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Re: [oso] Mes critiques en 2014

Messagepar osorojo » Lun 25 Aoû 2014, 10:13

Je pense que c'est un film qu'on apprécie davantage si on aime le pinard (mais j'aime bien le rhum aussi xD) :mrgreen: Et si on est fan de Giammati, c'est encore du point bonus :D

Une tite critique pour te remettre le pied à l'étrier à l'occasion du Challenge Criminale ? ^^
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