[oso] Mes critiques en 2014

Modérateur: Dunandan

Re: [oso] Mes critiques en 2014

Messagepar Mark Chopper » Mer 02 Juil 2014, 09:57

Faut avouer : un topic avec des critiques de films éclectiques, ça fait plaisir. Loin du formatage...
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Re: [oso] Mes critiques en 2014

Messagepar angel.heart » Mer 02 Juil 2014, 11:12

C'est vrai qu'il défonce bien, ce topic ! :super:

Bon, par-contre, la même note au sympathique mais pas transcendant Hot Spot qu'à la bombe de Ringo Lam... Là tu déconnes! :mrgreen:
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Re: [oso] Mes critiques en 2014

Messagepar pabelbaba » Mer 02 Juil 2014, 11:18

C'est son côté First Class BoM Member, pour qui les boobs passent avant toute autre considération. 8) :mrgreen:
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Sinon, oui, j'aime les nibards. :chut:
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Re: [oso] Mes critiques en 2014

Messagepar osorojo » Mer 02 Juil 2014, 12:40

Ouaip, je suis facilement influençable boobizement parlant, je l'ai jamais caché :eheh: Y a fastoche un point bonus dans ma note de Hot Spot :mrgreen:

Mais bon, les notes ... ;)
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Cité de la Violence (La) - 7/10

Messagepar osorojo » Mer 02 Juil 2014, 21:18

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LA CITÉ DE LA VIOLENCE

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Sergio Sollima (1970) | 7/10
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Mis en image par Sergio Sollima et son sens du cadre affûté, bercé par les jolies compositions d'Ennio Morricone, la cité de la violence ne manque pas d'arguments pour nous acquérir à sa cause. Celle d'un revenge movie atypique où les exécutions sont sommaires et efficaces, mais plutôt rares. Point de narration en deux actes souvent caractéristiques du genre (soit j'te la fais à l'envers, et tu te venges), ici l'entourloupe est répétitive. En effet, Jeff a le sang bouillant, c'est même un tueur redoutable, et pourtant, ça ne l'empêche pas de se laisser manipuler par la jolie blonde dont les formes lui font de l'oeil. Formes généreusement mises en valeur, avec inspiration et raffinement, par la mise en scène créative d'un réalisateur qui s'amuse.

Nombreuses sont les séquences qui témoignent du panache dont fait preuve Sollima dans sa réalisation. Depuis l'introduction de son film, dépouillée de tout dialogue, pour laisser s'exprimer les essieux des petits bolides lancés à toute allure dans des ruelles pas très larges, autour desquels vient danser une caméra joueuse, à son final magistral, la cité de la violence possède une fougue visuelle de tous les instants, qui ne prend cependant pas le dessus sur les personnages qu'elle met en valeur. Sollima joue avec ces derniers, son objectif est de les faire grandir pour apporter, en les confrontant, un peu de densité à son propos. Il peut alors dérouler la lutte opportuniste pour le pouvoir que se livrent dans son film ses plus horribles personnages, mais aussi les plus discrets, ceux auxquels on associerait innocence sans y réfléchir à deux fois.

Avec une telle matière, la cité de la peur avait tout pour s'exprimer pleinement, mais il est abîmé par le jeu parfois limite des acteurs qui l'animent. Bronson est Bronson, impeccable, son physique monstrueux, ses paluches effrayantes et ses mimiques qui en disent long suffisent à nous faire comprendre le personnage en 5 minutes d'écran. Mais autour de lui, c'est parfois balbutiant. Il y a bien Telly Savalas qui tire son épingle du jeu, il volerait presque la vedette à Bronson par moment, mais c'est à peu près tout. Michel Constantin semble déphasé et Umberto Orsini fait ce qu'il peut. Quand à la ravissante Ireland, son charme ne suffit pas, hélas, à effacer l'exagération qui se lit sur son visage lorsqu'elle est censée véhiculer une émotion (en fait, il faut qu'elle tombe à la renverse pour être crédible, j'en dis plus dans quelques lignes ). A ce côté parfois approximatif qui touche les acteurs, il faut aussi ajouter un script qui peine à trouver du souffle dans sa seconde partie, il fait même un peu de sur place, en étant un peu trop didactique.

Il y a fort à parier que la cité de la violence sera reçu différemment selon ce que son spectateur y espère. Les amoureux du visuels, ceux qui recherchent des idées dans la mise en scène, seront bien servis et pourront se contenter du script un peu pantouflard. Les autres trouveront le temps un peu long et douteront de l'intérêt de l'entreprise. Mais une chose est certaine cependant, c'est que son final désespéré est terrassant. Lorsque Ireland s'effondre, sa robe emplissant, au ralenti, le champ d'une caméra placée à ses pieds et que l'on découvre, juste après, sa destination, son visage statique au premier plan, les bouches se lieront. Il n'y a pas grand chose à dire, ce genre de séquence se savoure et reste en tête un bon moment, croyez-moi. Rien que pour ce moment en particulier, le film de Sollima vaut plus que le détour.
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Messagepar osorojo » Mer 02 Juil 2014, 21:25

Film classé dans le pano néo noir, je capte pas trop. Pour moi, c'est plus un revenge movie même si c'en est pas un au sens premier du terme ^^

EDIT : erf, un haut de page, y a une critique juste avant xD
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Messagepar Mark Chopper » Mer 02 Juil 2014, 21:38

Mouais, il est assez fourre-tout ce pano. En fait, il est bourré de bons films qui n'ont pas grand-chose à voir avec le genre (qui reste difficile à définir).

Par exemple, que fait la trilogie Pusher là-dedans ? Et même Jack Reacher ?
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Messagepar Dunandan » Mer 02 Juil 2014, 21:43

Pourtant le thème principal devrait être clair : fatalité/destin, toussa. Non ?
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Messagepar pabelbaba » Mer 02 Juil 2014, 21:50

La Cité de la Peur...... :chut: :voleur:
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Sinon, oui, j'aime les nibards. :chut:
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Messagepar zack_ » Mer 02 Juil 2014, 22:27

T'inquiète oso on le voit via notre panneau de ref.
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Messagepar Mark Chopper » Mer 02 Juil 2014, 22:34

dunandan a écrit:Pourtant le thème principal devrait être clair : fatalité/destin, toussa. Non ?


Tu pars dans un débat philosophique, tu vas trop loin :mrgreen:
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Taking Off - 7,5/10

Messagepar osorojo » Sam 05 Juil 2014, 14:09

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TAKING OFF

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Milos Forman (1971) | 7.5/10
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[Petit avis qui s’appuie sur des séquences clés du film. Si vous ne l’avez pas vu, je pense qu’il serait dommage de se priver des quelques petites surprises qu’il possède, aussi je vous invite à repasser ici une fois que vous aurez vu Taking Off.]

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Suite de scénettes réalistes et authentiques accomplissant l'exploit d'illustrer de façon intemporelle le choc générationnel qui s'invite fatalement au sein d'une famille entre parents et enfants. Ou comment, en changeant discrètement de point de vue, depuis les yeux d'une adolescente éprise de liberté à l’esprit de ses parents retombés en pleine crise d'adolescence, Milos Forman met son aptitude à croquer ses semblables pour remettre en perspective le chemin de vie d'un individu.

Une inversion des rôles amusante et didactique qui tend à dédramatiser la condition adolescente, trop souvent présentée comme une période propice à la perdition, conditionnée par les drogues et un esprit revanchard développé. Dans Taking Off, ce ne sont pas des jeunes en recherche d'identité qui se laissent dépasser par les effets illusoires d'une substance prohibée, mais un groupe d'adultes qui semblent en pleine possession de leur lucidité.

Aussi, la séquence emblématique de Taking Off est certainement cette formation à l’art de tirer sur un joint, assénée par un toxico à la bonne humeur communicative, à des parents sceptiques mais ouverts à l'expérience. Le rite initiatique finit dans les rires et l'explosion des sens; à ce moment là, leur condition de parents s'effacent, ils redeviennent des êtres libres, dépourvus de responsabilités trop dévorantes. Milos Forman inverse définitivement les rôles pendant cette séquence pour la terminer par la résolution, très insolite, de son film : la fille fugueuse, qui a rejoint consciencieusement son lit, surprend ses parents, sous influence cannabique, nus comme des vers, en train de jouer à un strip poker endiablé. Scène profondément comique mais dont le sous texte ne manque pas d’être lourd de sens.

Le sujet délicat de Taking off pouvait vite conduire à la fable moralisatrice. C’est la finesse de Forman de l’éviter, en posant, sur les personnages qu'il met en scène, un regard dépourvu de jugement. Toute âme de Taking off est en perte de repère. Comme si la vie était une constante recherche de soi et que cette assurance que l'on se prête en devenant adulte pouvait rapidement voler en éclat. L'être humain vit dans le doute, celui du sens de sa vie.

D'où cette ultime séquence qui illustre la rencontre entre parents et hypothétique futur gendre, dont les modes de vie semblent opposés. Le petit ami de la fille unique fait pleurer sa mère alors qu'il n'a pas dit un mot. Son look cavalier lui faisant craindre le pire quand à son gagne pain, certainement insuffisant pour dorer le quotidien de son petit ange. Le père, plus ouvert à la discussion (peut être des restes du strip poker sous THC) tente la discussion et se laisse estomaquer par son futur gendre quand ce dernier lui énonce, le plus paisiblement du monde, son salaire annuel de 290 000$ brut. L'ambiance électrique du diner semble alors s'apaiser, Forman finit son film sur un plan des parents en duo musical, souhaitant se rendre sympathique auprès de ce musicien hippie qu'ils avaient, peut-être, jugé un peu trop rapidement. L’occasion pour le cinéaste de mettre en perspective principes moraux et argent, quelques billets pouvant acheter sans aucun délai des réticences non fondées.

Fresque sociale dénuée d’artifice, Taking Off est bercé par une bande son renversante, faite de voix suaves et de guitares sèches. On y sent une recherche d’authenticité constante, qui passe notamment par le casting composé en partie d’acteurs inconnus (unique rôle pour Linnea Heacock et on aperçoit pour la première fois à l’écran Katie Bates) qui permet au propos un peu acide de Forman de se faire une place dans les esprits sans utiliser de forceps.
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Re: [oso] Mes critiques en 2014

Messagepar Val » Sam 05 Juil 2014, 19:02

En effet, très bon film qui mérite d'être découvert. Vincent Schiavelli est énorme dans le cours sur le fumage de joint.

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Re: [oso] Mes critiques en 2014

Messagepar angel.heart » Sam 05 Juil 2014, 19:24

Je m'étais bien fait chier devant ce film. :?
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House of the devil - 7/10

Messagepar osorojo » Dim 06 Juil 2014, 10:03

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THE HOUSE OF THE DEVIL

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Ti West (2009) | 7/10
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Rares sont les réalisateurs qui parviennent, aujourd'hui, à réaliser des films d'horreur qui tiennent la route et ne se contentent pas d'être des ersatz insipides d'un genre qui peine à se renouveler. Entre slashers insipides et course à la surenchère visuelle, les bobines qui valent réellement le coup d'oeil se comptent sur les doigts d'une main. Ses dernières années, à part Rob Zombie et son univers rock&roll trash, [REC] premier du nom et quelques bonnes surprises (Trick'R'Treat pour n'en cite qu'une), l'amateur de sensations autres peine à trouver son compte. Mais dans l'ombre, des petits gars passionnés qui ont ingurgité des mètres de pellicules obscures existent toujours et lorsqu'ils ont la possibilité de s'exprimer, ces acharnés parviennent à renouer avec les belles années qu'a connu le genre horrifique.

Ti West est de ceux là. Avec The house of the devil, il réalise un film qui se place directement dans le sillon du cinoche horrifique malin de Argento ou Carpenter, qui parvenait, avec peu de moyens et de la débrouille, à générer des ambiances inquiétantes pour prendre aux tripes leurs spectateurs. Pas d'éviscération sans sommation dans la proposition de West, tout, ou presque, y est suggéré par un montage malin et une capacité à générer une tension palpable qui s'invite dans notre poitrine.

Et pourtant, West ne joue jamais au petit malin, s'évite les jump scare faciles et prend son temps. Outre un assaut de violence aussi puissant qu'il est éphémère en première partie de bobine, il ne crée son ambiance stressante qu'avec cette frêle actrice qui visite, de façon espiègle, la demeure inquiétante qui n'est censée abriter qu'une vieille dame inoffensive. Mais ça suffit, les jeux de lumière qui se créent dans les étroits couloirs où évolue la jeune mamiesitter laisse planer un sentiment d'inquiétude que Ti West exploite aux moments opportuns pour confirmer un final malsain à venir.

Ainsi, lorsque le dernier acte se met en place, qu'une coupure de courant annonce la mise à mort prochaine de notre petite effrontée qui aime fouiller les placards, c'est avec évidence. Des doigts filiformes qui se glissent dans l’entrebâillement d'une porte et l'on comprend que l'heure est venue. Et c'est à ce moment précis, celui où Ti West doit faire preuve d'ingéniosité, de créativité pour nous emporter complètement, qu'il se prend les pieds dans le tapis. En lieu et place de la séquence malsaine à laquelle on était en droit de s'attendre, après avoir frissonné pendant une bonne heure et demie, on se voit servir un rite maladroit qui n'offre aucune surprise. Pire, cette présence que l'on attendait de pied ferme, pour l'avoir imaginée, est bien décevante en plus de n'être présente que quelques minutes à l'écran.

C'est bien dommage, The House of the devil méritait une fin à la hauteur de cette subtile passion qui avait servi le reste de la bobine. Elle n'est pas manquée au sens propre du terme, si l'on excepte sa seule faute de goût, son épilogue à l'hôpital, inutile, qui fleure bon le téléfilm M6 (:sad:), mais Ti West manque cruellement de rassasier ce spectateur qu'il a chauffé pendant 90 minutes. Reste par contre à son crédit cette belle gestion du suspens et de l'espace dont il a su faire preuve, ainsi que cette retenue appréciable en effets visuels gratuits, qui font de ce film motivé par la débrouille, un joli représentant du genre horrifique de ces dernières années.
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