[oso] Mes critiques en 2014

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Re: [oso] Mes critiques en 2014

Messagepar Mark Chopper » Ven 27 Juin 2014, 12:08

Même en ayant vu depuis plusieurs ninkyo eigas dont il reprend la formule (assez lassante à force d'avoir été usée jusqu'à la corde par les japonais dans les années 1960) tout en l'occidentalisant, je maintiens ma note.
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Peur sur la ville - 7/10

Messagepar osorojo » Ven 27 Juin 2014, 20:36

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PEUR SUR LA VILLE

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Henry Verneuil (1975) | 7/10
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Un récréation vigoureuse qui nous rappelle qu'il y a quelques années existaient en France des acteurs avec de sacrés baloches. Parce que l'ami Bébel, quand il décide de tout donner devant la caméra, il le fait pas à moitié. Et hop, entre deux tirades de flic intrépide en mode Dirty Harry à la française, monsieur joue au Yamakasi pendant une demie heure histoire de filer de la belle matière à un Verneuil qui enrobe ça au poil, quitte à se fracturer la main. Tu me diras les os, c'est comme le riz, ça finit bien par se recoller. Et puis, quand il en a marre de prendre l'air sur les toits de Paris, il se met à sauter comme un cabri sur le toit d'un métro en marche, quitte à y laisser la tête si, faute de timing, il loupe la sortie de station. Il faudra quand même à Verneuil et Bébel pas loin de 3 semaines pour réaliser cette séquence bien couillue. Ces deux morceaux de bravoure, qui ont sans doute contribué à forger la forte répute de Mr Paul "cascade" Belmondo sont quand même de sacrées séquences. Verneuil gère bien son affaire, et file à l'ensemble une belle dynamique par un montage efficace.

Mais Peur sur la ville, c'est aussi un hommage à peine dissimulé au giallo, bien pervers. Et même s'il peine un peu à en reprendre les codes (le perso du tueur n'est pas super bien géré), l'intention est bien là. Les passages dans la peau de notre cinglé bien décidé à éradiquer le sexe du monde (le fou !) sont glauques au possible. J'ai bien aimé son traquenard avec la miss café qu'il manipule tout en subtilité avant de revêtir son visage d'apôtre de la vertu. Magique.

Dommage par contre que l'enquête soit un peu bâclée. D'autant plus qu'il y avait une belle idée d'écriture dans cette double affaire qui monopolise notre flic peu scrupuleux. Toute la première partie du film est vraiment réussie. Le personnage de Belmondo est bien caractérisé, en deux séquences amusantes, on comprend que le bonhomme a du tempérament et qu'il préfère les cacahuètes à la bonne morale. Du coup quand il prend à la légère ce certain Minos qui tente de lui faire à l'envers, ça ne choque pas. Mais une fois l'affaire du braqueur bien vilain bouclée, Verneuil peine un peu à prendre le relai avec sa trame pourtant principale.

En témoigne cette fin peu inspirée qui fleure bon le film promotionnel pour le GIGN plutôt qu'un dénouement digne d'un Dirty Bébel qui mettrait sa raclée à Minos sans prendre de gants (bon y a quand même une mini raclée à coup de visage sur une table, ça compense un peu). C'est un peu triste parce qu'on finit le film sur une fausse note alors qu'il était jusque là assez étonnant. Reste tout de même que Peur sur la ville a de belles qualités qui témoignent que dans les années 70 le cinoche Français (mais pas que) en avait dans le caleçon.
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Empereur du Nord (L') - 8/10

Messagepar osorojo » Sam 28 Juin 2014, 18:22

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L'EMPEREUR DU NORD

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Robert Aldrich (1973) | 8/10
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Il fallait bien toute la fougue d'Aldrich pour faire de ce Bip Bip et Coyotte ferroviaire un morceau de bravoure si captivant. On se demande pourtant au départ comment il va lui être possible de nous intéresser avec une histoire qui se résume à un train et deux gros tempéraments, le premier protégeant sa monture de ferraille, l'autre souhaitant y monter pour profiter d'un voyage gratos. Sur le papier, ça fait vraiment pas rêver et pour cause, un train et des rails, ça peut vite tourner à la farce peu intéressante. Mais c'est sans compter sur l'inventivité du badass Aldrich et sa capacité à mettre en scène des personnages monstrueux de classe.

Car c'est bien de ça dont il s'agit ici, d'un film de personnages. Bien entendu, on ne peut enlever à l'auteur des 12 salopards son sens de la mise en scène, qui s'exprime à chaque fois que ses deux compères jouent au gendarme et au voleur, mais ce qui frappe ici, c'est cette capacité qu'il a à esquisser les deux monstres qui se font face. Lee Marvin lui apporte certes son charisme évident, comme Borgnine sa ganache patibulaire, mais si les deux hommes parviennent à apporter tant d'intensité à l'écran, c'est parce qu'ils sont écrits sans retenue. Shack est un salopard de première quand Number one (dans le genre "j'annonce la couleur" sans détour c'est costaud !) nous paraît sympathique dès sa première apparition. Du coup, lorsque le moment tant attendu qui voit les deux hommes s'affronter s'invite à l'écran, il n'y a pas à tortiller, on veut qu'il fasse mal, et c'est le cas. Entre ces deux personnages, auxquels on pourrait reprocher un certain manichéisme, navigue un jeune arrivant au dents longues qui souhaite prendre la place du calife. Quelque peu épuisant dans la première moitié du film, il parvient à trouver sa place en apportant une certaine nuance au propos d'Aldrich. Bon ok, il permet surtout à Marvin d'être le seul à avoir la classe : personne ne lui enlèvera sa cool attitude, c'est une évidence !

L'empereur du nord est un film surprenant. Porté par des acteurs au top de leur art et mis en scène par un réalisateur de talent, qui parvient à nous emporter, pendant plus de deux heures, avec un sujet tenant sur un post it. Une belle prouesse qui fait de ce film un divertissement en béton armé que tout amateur de film baloché à l'ancienne devrait apprécier !
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Hot Spot (The) - 8/10

Messagepar osorojo » Dim 29 Juin 2014, 11:32

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THE HOTSPOT
CHALLENGE BOM JUIN 2K14 •

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Dennis Hopper (1990) | 8/10
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Pour Harry Madox, c'est un vrai cas de conscience. Qui de la femme fatale, qui fait monter la température d'un simple mouvement de robe, ou de l'ingénue secrétaire au charme renversant, aura ses faveurs : voilà ce qui pourrait résumer The Hot Spot, un thriller Néo noir qui se vendait lui même comme porteur d'un érotisme brûlant. L'accroche est forte en promesses, remplies pour la plupart; l'hommage que rend Hopper au film noir est en effet empreint de moments générateurs d'une belle énergie érotique, qui est due en grande partie à sa façon très inspirée de filmer les corps.

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Ceux des renversantes Virginia Madsen et Jennifer Connelly en particulier. Hopper apporte un soin particulier à dévoiler ses deux muses, d'une manière différente pour chacun d'elle mais toujours avec une belle sensibilité qui empêche les séquences les plus chaudes de tomber dans le graveleux, bien au contraire. Chaque effeuillage entrepris par Virginia Madsen est mis en lumière avec délicatesse, l'actrice parvient à trouver un bel équilibre entre distinction et provocation. Jennifer Connelly quant à elle joue à merveille l'innocence de sa jeunesse, et Hopper la met en valeur dès qu'il le peut sans crier gare, exploitant, sans retenue, la plastique parfaite de sa jeune actrice, presque malgré elle.

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Au contact des deux ensorceleuses vient se perdre Don Johnson, tour à tour proie et victime d'un jeu de séduction qui se trouve être le ciment du film. The Hot Spot n'est pas vraiment un thriller, il est pour moi un représentant pur et dur du film noir moderne. La tranche de vie d'un homme apathique, qui ne manque pas de tempérament et perd rarement son sang froid, mais qui, au contact d'une femme fatale faussement naïve, va tomber dans les travers qu'il avait jusque là déjoué. A ce titre, la fin est très réussie, surprenante parce qu'elle est à la fois triste et joyeuse, même si très noire parce qu'elle est l'illustration parfaite que l'esprit le plus vicieux aura toujours ce qu'il désire.

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Il ne manque au film de Hopper qu'un soupçon de personnalité dans sa mise en scène pour achever de me convaincre. En l'état, elle est un peu trop classique et manque de fougue dans sa caractérisation des différents personnages, et plus particulièrement de Harry Madox. Le cinéaste était probablement trop envoûté par les présences magnétiques de ses deux atouts charmes, pour preuve, les meilleures scènes de The hot spot sont celles qui leur laisse le champ libre pour ensorceler un spectateur qui peut alors se rincer l'oeil avec gourmandise (sic !).

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Re: [oso] Mes critiques en 2014

Messagepar Mark Chopper » Dim 29 Juin 2014, 12:27

Il manque des captures là, pour Jennifer ça devrait être obligatoire :mrgreen:
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Re: [oso] Mes critiques en 2014

Messagepar osorojo » Dim 29 Juin 2014, 14:16

J'en avais pas mis, parce que comme je le dis, je trouve que le film manque un peu de peps dans sa réalisation. Mais bon, comme j'suis sympa, j't'ai fait une petite selec' :mrgreen:
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Re: [oso] Mes critiques en 2014

Messagepar Mark Chopper » Dim 29 Juin 2014, 15:43

Voilà, c'est mieux :mrgreen:
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Marathon Man - 8/10

Messagepar osorojo » Lun 30 Juin 2014, 19:14

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MARATHON MAN

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John Schlesinger (1976) | 8/10
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Seconde collaboration du réalisateur de Macadam Cowboy avec Dustin Hoffman, Marathon man est un Thriller paranoïaque intelligent qui ne prend jamais la peine de mâcher la réflexion à son spectateur. Son écriture est redoutable, sans cesse faite de faux semblants et de pistes infinies qui ne font que renforcer un mystère s'épaississant constamment. Perturbant dans sa narration, à l'image de sa première heure qui est un modèle d'efficacité, tant dans l'exposition qui y est faite de tous ses personnages, que dans sa capacité à ne rien nous faire comprendre, il convient de s'impliquer pour voir le tableau se dessiner un peu plus clairement. Et au moment où les cartes semblent se distribuer enfin, le film bascule dans une chasse à l'homme palpitante. Bien plus qu'une poursuite classique, cette dernière est mue par des forces insaisissables, qu'une métaphore presque fantastique dessine parfois, lors d'un long passage à l'atmosphère envoûtante dans un splendide opéra parisien, qui semble investi d'une présence volatile qu'un simple ballon jouant du rebond se charge d'illustrer.

C'est dans cette histoire troublante que s'active le duo par lequel le film a fait, entre autre, sa réputation. Confrontation de deux styles, de deux générations, entre le travailleur acharné Dustin Hoffman et le natural born actor, Laurence Olivier qui campe à l'écran le Dr Szell, l'un des méchants les plus ignobles que le cinéma a mis en image. Les deux hommes offrent à John Schlesinger des moments si poignants que l'un d'eux, la célèbre séquence où Szell joue de la roulette pour faire parler son petit cochon (facile, je sais), jugée trop incisive à la sortie de projections tests, a été écourtée au montage final.

Autour des deux têtes d'affiche, on retrouve des acteurs dont on peine généralement à remettre le nom mais que l'on aime voir à l'écran. C'est par exemple amusé que l'on retrouve William Devane la gueule la plus marquante de Côte Ouest (vous savez, cette série que regardaient nos mamans en début d'après midi quand on était petits), en salaud de première, mais aussi, et surtout, Roy Scheider, impérial en frangin espion que l'on croirait tout juste sortie de la pesée de son prochain combat poids moyen. C'est avec son physique athlétique qu'il offre au film l'une de ses plus belles scènes, à savoir un duel au filin d'acier dont les rideaux d'une belle suite parisienne ne sortiront pas indemnes.

A toutes ces qualités, qui font de Marathon man une séance marquante, vient malheureusement se greffer une dernière partie manquée qui l'empêche de côtoyer les cimes. Et même s'il est, par sa nature et la très belle tenue de son ensemble, une référence incontestable du genre, son dénouement peu inspiré laisse un sentiment amer en fin de séance. Toutefois, devant la belle inspiration qui domine à l'écran, il serait bien ingrat de ne garder en mémoire que sa faiblesse finale. John Schlesinger signe avec Marathon Man une référence évidente en terme de thriller paranoïaque en plus d'avoir mis en scène l'un des duels d'acteurs les plus marquants de son époque.
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Coups de feu dans la Sierra - 8/10

Messagepar osorojo » Mar 01 Juil 2014, 17:55

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COUPS DE FEU DANS LA SIERRA

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Sam peckinpah (1962) | 8/10
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Dès son second film, Pekinpah annonçait clairement son intention de passer un coup de polish sur le western à papa. Cette annonce, il la fait dès les premières minutes de Coups de feu dans la Sierra, au moyen d'une course hippique peu commune qui verra des cavaliers aguerris perdre contre un dromadaire. La scène est atypique, amusante, mais également très forte de sens.

Sans oublier d'illustrer toutes les thématiques qui lui sont chères, et qui feront parler de lui par la suite, Bloody Sam déconstruit ce qui faisait l'ouest sauvage de l'ancien Hollywood. Entre autre, son amour de la gente féminine, qu'il expose clairement lors d'une orgie très violente, peut faire grincer des dents. Selon Bloody Sam, les femmes sont autant désirables que sources d'ennuis. Elles ne sont surtout pas fiables. Entre la mère maquerelle qui exploite ses ouailles pour faire fructifier sa fortune, la jeune naïve à l'esprit limité, ou cette âme passée qui s'est taillée une tranche de bonheur alors que son ancien amant s'est contenté d'une vie en solitaire, le cinéaste s'avère très acide envers la gente féminine. Mais il développe également des thématiques plus nobles, comme l'amitié, une valeur qui reviendra dans toute sa filmographie et qui domine ici véritablement le récit.

Elle est véhiculée par deux hommes qui, en leur temps, faisaient régner la loi et qui se trouvent à présent confrontés à leurs vieux jours, totalement abandonnés par ce pays qu'ils avaient pour habitude de défendre. Certains d'entre eux seraient alors prêts à courber leurs inflexibles principes pour rendre plus paisibles leurs derniers jours. Et la seule constante qui sauvera ces derniers, selon Peckinpah, c'est l'amitié que leur porte celui qui, lui, ne changera pas, celui qui, pour rien au monde, ne souhaite perdre l'estime qu'il a de sa personne avant de mourir. Si fort soit son propos et si violente soit son illustration, Peckinpah aime malgré tout ses personnages. Il ne manque jamais de rendre sympathiques ceux qu'ils jugent dignes d'intérêt. Le calme apparent des vieux sages inculquant la vie aux louveteaux qui les accompagnent, leur faculté à prendre rapidement les bonnes décisions, mettent en confiance un spectateur qui se met rapidement à les admirer. Alors quand le couperet final s'abat sur le petit groupe dont on s'est entiché, l'effet est total.

Avec Coups de feu dans la Sierra, Peckinpah posait les bases de ses futures réalisations et même si le film ne possède pas la maîtrise formelle de La horde sauvage, son chef d'oeuvre, il porte déjà les germes d'un talent indiscutable. Dans ce coup d'oeil, d'abord, qu'il met à profit pour filmer les grands espaces, dans sa facilité à croquer des personnages ensuite, forts en caractères, pour leur faire porter à bout de bras des principes qu'on lui devine importants. Et même si l'on n'adhère pas forcément à la globalité de son point de vue, la façon qu'il a de l'assumer pleinement ne peut que forcer le respect.
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Trick 'r Treat - 7/10

Messagepar osorojo » Mar 01 Juil 2014, 20:17

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TRICK 'R TREAT

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Michael Dougherty (2008) | 7/10
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Jolie parenthèse dans la production généralement aseptisée du film d'horreur grand public, Trick 'r Treat possède une belle singularité, dans sa mise en scène principalement. A ce niveau là, difficile en effet de le prendre en défaut, les effets visuels que l'on devine réalisés à l'ancienne sont convainquants et la belle photographie qui propulse l'ensemble donne à certains passages des ambiances pittoresques du plus bel effet. Toute la séquence dans la carrière est superbement éclairée, de même que l'affrontement entre un Boogeyman à la tête de citrouille et Bryan Cox a une pêche d'enfer.

Il ne manquait finalement pas grand chose au film de Dougherty pour pleinement s'exprimer. Un peu plus d'ambition dans son écriture peut être. L'entremêlement des petits sketches est une bonne idée mais la transition entre chacun d'eux est parfois cavalière. Elle manque en tout cas d'impliquer un spectateur qui reste somme toute un peu trop passif. Non pas que le film soit insipide, bien au contraire, il a même pour lui de jolies surprises (le quatuor clin d'oeil à Disney qui se voit pousser les poils sur du Marilyn Monson, c'est assez jouissif), mais il manque quelque peu d'inspirer de l'empathie. En outre, on sent la volonté du réalisateur de proposer une expérience accessible au plus grand nombre, ce qui bride par moment des séquences qui ne demandent qu'à s'exprimer dans la violence.

Cela étant dit, il est suffisamment rare pour se retrouver en présence de bobines si empreintes de passion, si pleines d'inspiration qu'il serait malhonnête de cracher dans la soupe. D'autant plus que cette dernière se révèle être tout de même de très bon gout, il ne lui manque qu'un soupçon de ce twist si cher à l'ami Thierry Marx qui se laisserait bien à qualifier ce surprenant Trick 'r Treat de travail malin mais pas complètement équilibré. Sacré Thierry !
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Re: [oso] Mes critiques en 2014

Messagepar padri18 » Mar 01 Juil 2014, 22:05

Très sympa celui là. Perso j'avais même pas reconnu Bryan Cox, m'était aperçu que c'était lui qu'au générique de fin :chut:
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Re: [oso] Mes critiques en 2014

Messagepar Scalp » Mer 02 Juil 2014, 07:56

Meilleur topic critique du forum, fallait que ce soit dit.
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Re: [oso] Mes critiques en 2014

Messagepar osorojo » Mer 02 Juil 2014, 08:07

Venant de ta part, ça fait plaisir :oops: :chinese:

Surtout que j'ai pensé à toi pour le Aldrich et le Peckinpah :mrgreen:
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Re: [oso] Mes critiques en 2014

Messagepar Scalp » Mer 02 Juil 2014, 08:26

Ah le Aldrich c'est quelque chose ce film quand même, on en fait plus des comme ça.
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Re: [oso] Mes critiques en 2014

Messagepar osorojo » Mer 02 Juil 2014, 08:35

C'est clair que c'est particulier, typique du mec à travers les personnages, mais l'histoire quand tu commences le film, tu te demandes où elle va t'emmener.

Et puis, tu te laisses embarquer. Pas besoin d'intrigues secondaires pour noyer le poisson, le duel Marvin / Borgnine et la fougue d'Aldrich suffisent à tenir le film. Ça fait du bien ce genre de bobine :mrgreen:
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