Still Life - Jia Zhangke - 2006
Découverte
Critique à chaud pour une fois.
Il m'est difficile de mettre 0 que je réserve plutôt aux cas qui m'énervent au-delà de la limite ou qui sont vraiment très très nul.
Ici le problème c'est que c'est chiant comme la pluie, l'histoire à la base aurait pu être intéressante, un homme et une femme qui séparément recherchent leur femme ou leur mari qu'ils n'ont pas vu depuis seize et deux ans respectivement, mais son traitement est raté. Le récit est très lent, plus, c'est le suicide assuré. Il y a du dialogue toutes les dix minutes. Ça se ballade sans cesse ou ça filme un paysage de désolation (pendant deux plombes, en plan fixe ou en balayant à la vitesse de l'escargot), d'une ville en ruine ou en cours de destruction suite à la décision du gouvernement chinois de construire un barrage de rétention d'eau à la place. La réalisation c'est le niveau zéro !
Au bout de quarante minutes j'ai mis la vitesse de lecture à 140% et encore c'était pas assez rapide. J'ai tenu jusqu'au bout car je suis psychopathe mais je le déconseille à tout le monde. Je ne comprends pas pourquoi il a eu un Lion d'or à Venise en 2006. C'est du sous-sous-sous-sous-sous Dardenne. Deneuve, présidente du jury, déclarait à l'époque:
"Tous les jurés ont été surpris par la qualité de ce film car il contient tout ce qui nous plaît : la beauté de la photo (c'est tourné en dv quand même !)
, la qualité de l'histoire , les personnages . Vraiment un film spécial." Une nouvelle preuve que ça ne boit pas que de l'eau dans les festivals.
Ah j'oubliais, par deux fois, des éléments fantastiques surgissent on ne sait pourquoi, ovnis dans le ciel, immeuble fusée qui décolle, pour quelques secondes à l'écran à chaque fois, et puis on reprend le cours du récit, nawak ! qu'on ne me dise pas que c'est symbolique, métaphorique, métaphysique ou poétique, bullshit !
je viens de trouver ça sur wikipedia: "Deux histoires de solitude et d'abandon, mais aussi de solidarité, qui tissent ensemble destins individuels et drame collectif, enjeux d'une société en proie à de violents bouleversements et puissance de la nature, documentaire, mélodrame, drame social et aperçus fantastiques." OK c'est correct mais c'est trop bien écrit, ça présente joliment, limite trompeur puisque ça ne dit pas toute la vérité sur ce film. Ça oublie un récit ultra méga super minimaliste à tous les niveaux et hyper lent. Un vrai-faux documentaire quasi vide sur 1h46 quand même !
1/10
Les hommes livrent leur âme, comme les femmes leur corps, par zones successives et bien défendues.