[puta madre] Mes Critiques en 2014

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Re: [puta madre] Mes Critiques en 2014

Messagepar puta madre » Dim 03 Aoû 2014, 09:59

Ah ouais, y'en a qui doutent de rien :eheh:
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Autre (1972) (L') - 7/10

Messagepar puta madre » Dim 03 Aoû 2014, 21:51

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L'Autre
The Other — Robert Mulligan — 1972
7/10

L'Autre souffre beaucoup de la nature de son twist, qui a servi de ressort dramatique à de nombreux films depuis 1972, si bien qu'un spectateur "moderne" aura vite deviné les tenants et aboutissants de l'intrigue et aura une bonne heure d'avance sur les personnages. C'est regrettable car Robert Mulligan construit une belle ambiance, où la noirceur des actes perpétrés par le jeune assassin contraste avec son apparente innocence mais également avec les couleurs lumineuses employées et le ton plutôt léger de la première partie. Le réalisateur ancre son métrage dans des décors et un quotidien ordinaires mais parvient à restituer une sensation cotonneuse d'irréalité quasi-permanente. Les jumeaux Udvarnoky, dont c'est l'unique rôle au cinéma, s'en sortent très bien dans le rôle des deux frères opposés, le bon et le mauvais. Mulligan adopte un rythme lent, mais jamais ennuyeux et procède à une gradation dans l'horreur, le film reposant sur la suggestion au début, avec l'usage d'ellipses lors de la mort de certains personnages, et devenant de plus en explicite au fur à mesure de qu'il avance. La fin, tout en étant absolument cohérente vis-à-vis des pistes disséminées tout au long du métrage est d'une extrême noirceur. Une fin réellement marquante qui place le film au-dessus du tout-venant du cinéma fantastique.
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Albert à l'ouest - 3/10

Messagepar puta madre » Lun 04 Aoû 2014, 15:21

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Albert à l'Ouest
A Million Ways to Die in the West — Seth McFarlane — 2014
3/10

En 2012, Ted avait constitué une excellente surprise où Seth McFarlane, derrière son humour potache, développait l’histoire assez touchante de deux vieux amis arrivés à un stade de leur vie où leurs objectifs respectifs ne coïncident plus. Cet Albert à l’Ouest était donc attendu de pied ferme…et c’est la déception! Le film s'avère rarement drôle, préférant reposer sur des clins d'oeil énormes et autres coups de coude au spectateur sur le décalage entre les moeurs de l'époque et celles d'aujourd'hui plutôt que de construire des gags dignes de ce nom. Seth McFarlane l'acteur s'avère fade au possible, interprétant un personnage dont le sort indiffère totalement, et se voit vite réduit à proférer des insanités et des répliques pas drôles en en rajoutant trois couches. Le film dure deux heures et aurait gagné à être largement raccourci au montage: le passage où Albert arrive chez les indiens, qui intervient au bout d'une heure et demie, rallonge encore la sauce là où le film aurait dû s'acheminer vers sa conclusion.

Le casting secondaire, composé de la toujours superbe Charlize Theron, de Liam Neeson en bandit impitoyable, d'Amanda Seyfried ou de Giovanni Ribisi, rattrape quelque peu la fadeur du héros. L'intrigue centrée autour de Giovanni Ribisi et sa fiancée qui refuse de coucher avant le mariage bien qu'elle soit une prostituée, est assez drôle mais abandonnée pendant une bonne partie du métrage pour ne réapparaître qu'à la fin. J'aurais préféré voir le temps de présence de McFarlane réduit afin de privilégier cette intrigue. La scène où Neil Patrick Harris, pris de diarrhée, fait caca dans des chapeaux de cow-boy est bien la seule qui m'a franchement fait rire (le plan sur le chapeau plein de merde! :eheh: ) Le générique du début est magnifique, mettant en valeur les paysages de Monument Valley comme rarement via des vues prises d'un hélicoptère. La manière dont McFarlane filme un Ouest d'opérette n'est pas sans rappeler celle de Robert Zemeckis dans son troisième Retour vers le futur, et le caméo de Christopher Lloyd paraît tout à fait approprié dans ce contexte. Un caméo parmi d'autres, certains plutôt sympa, d'autres tombant à plat (il ne faut pas cligner des yeux pour reconnaître Ewan McGregor). Albert à l'Ouest, une comédie pas drôle et bien trop longue.
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Si douces, si perverses - 6/10

Messagepar puta madre » Mar 05 Aoû 2014, 12:51

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Si douces, si perverses
Cosi dolce…cosi perversa — Umberto Lenzi — 1969
6/10

C’est assez difficile de parler de ce film, dont l'intrigue repose énormément sur l'effet de surprise. Pour aller vite, je dirais qu'il lorgne beaucoup du côté des Diaboliques de Clouzot avec un côté érotique soft qui lui permet de se démarquer de ce dernier. En effet, la première partie du film distille une atmosphère vénéneuse reposant sur une tension sexuelle assez prononcée. J'ai un peu décroché lors de la seconde partie, en raison du changement de personnage principal: c'est assez courageux de changer de protagoniste en plein milieu du film, mais malheureusement j'ai eu du mal à m'intéresser au sort de ce personnage, assez peu développé jusque là et qui ne le sera guère davantage par la suite. Sur le plan formel, Umberto Lenzi fait une très belle utilisation du format 2.35, avec quelques très belles trouvailles visuelles, comme lors de cette scène où l'on voit deux personnages en voiture et où la caméra va zoomer et dézoomer alternativement sur chaque personnage, ou bien la scène du flashback qui devance de quelques années les gialli de Dario Argento. La musique de Riz Ortolani, peut-être pas une de ses meilleures, participe pour beaucoup à l'atmosphère du film. Bref, un petit thriller assez anecdotique mais sympa.
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Re: [puta madre] Mes Critiques en 2014

Messagepar osorojo » Mar 05 Aoû 2014, 12:59

Hum, tu m'intrigues, j'aime bien Lenzi, ce que t'en dis me donne envie de tenter :mrgreen:
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Re: [puta madre] Mes Critiques en 2014

Messagepar angel.heart » Mer 06 Aoû 2014, 10:11

Celui-ci est quand-même assez chiant.
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Ben Hur - 8/10

Messagepar puta madre » Mer 06 Aoû 2014, 13:08

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Ben-Hur
William Wyler — 1959
8/10

Découvert il y a une quinzaine d'années, Ben-Hur m'était apparu comme un film bavard et statique, largement inférieur à l'original muet signé Fred Niblo (beaucoup moins bavard, celui-là :mrgreen:). Bavard, ce film l'est assurément, ne comportant que deux scènes d'action (dont une é-pous-tou-flante) tout au long de ses trois heures et demie de métrage. Mais ce nouveau visionnage en salles m'a permis de revoir mon jugement. Le grand écran rend à cette épopée biblique tout son spectaculaire, avec ses centaines de figurants peuplant l’écran, ses paysages naturels magnifiques, la beauté de sa reconstitution, son format d'image plus long qu'un cinémascope classique, la jolie photo de Robert Surtees... Ben-Hur débute avec une très belle reconstitution de la naissance de Jésus Christ et l'arrivée des rois mages à Bethléem. Une scène formellement magnifique, qui rend bien toute la dimension mystique de ce moment. L'itinéraire du héros éponyme va croiser à plusieurs reprises le chemin du Christ tout au long du film. Un parcours divisé en quatre parties bien distinctes. Tout d'abord, une introduction d'environ une heure qui nous présente les personnages, le contexte historique et la trahison de Messala. Une seconde partie qui nous décrit l'emprisonnement de Ben-Hur, sa vie dans les galères et sa rencontre avec le Romain qui va l'affranchir (Jack Hawkins). La troisième se concentre sur la vengeance de Judah sur Messala. Et la dernière sur l'avènement du Christ et sa crucifixion.

Mes préférées sont nettement la première et la troisième. La première pose de manière exemplaire les enjeux et les personnalités des protagonistes, à travers de longs dialogues jamais ennuyeux qui sont du miel pour les oreilles: les interactions entre les différents personnages sont passionnantes à suivre. Surtout la première rencontre entre Ben-Hur et Messala, deux anciens amis qui se retrouvent dans deux camps opposés. La scène avec Esther pose avec beaucoup de tact les sentiments des deux personnages l'un envers l'autre. L'actrice Haya Harareet n'est peut-être pas au niveau d'un Heston mais la scène est très belle à voir. La deuxième partie fait office de transition, comme si l'histoire s'arrêtait et recommençait sur de nouvelles bases, dans un nouveau contexte: celui des galères. La relation entre Hur et le général romain Quintus Arrius, d'abord à couteaux tirés va s'orienter vers une estime mutuelle puis des rapports filiaux. En une scène, le film nous montre les conditions de vie effroyables des galériens, celle où Quintus teste les capacités de ses esclaves. Cette partie se termine par une bataille navale pas franchement excitante car on décèle un peu trop les maquettes utilisées et on voit plus des modèles réduits que de véritables navires de guerre. Ensuite parce que la scène d'abordage en elle-même n'a rien d’extraordinaire pour qui a vu quelques swashbucklers.

La troisième partie, celle de la vengeance, reprend l'intrigue là où elle avait été laissée à la fin de la première. Le désir de revanche de Hur devant l'injustice qu'il a subi ayant été décrite tout au long du récit, on ne peut que compatir avec sa quête. Messala est un personnage tout bonnement haïssable, bien campé par Stephen Boyd, qui est loin d'être un grand acteur (ses rôles ultérieurs, notamment dans La Chute de l'Empire Romain, le confirmeront), mais qui fait ressortir le caractère vicieux et sournois de Messala tout au long du film. Cette partie s'achève par un morceau de bravoure véritablement monstrueux: la scène de course en char, bien entendu. C'est bien simple, plus de 50 ans après sa réalisation, cette scène n'a pas pris une ride et garde tout son caractère spectaculaire. Elle a dû représenter un énorme travail de montage. La bande-son est habilement constituée des seuls bruits de galop des chevaux, de la foule en délire et des coups de fouet. C'est surprenant de constater que les acteurs eux-mêmes ont participé au tournage de cette scène puisqu'on peut voir leur visage dans des plans où les chevaux galopent à toute allure. L'enceinte du stade où se déroule l'action est elle-même très impressionnante, avec des matte painting plus vrais que nature. L'antagonisme Messala-Ben Hur s'achève avec cette partie, qui aurait pu constituer la fin du récit tant elle boucle les thématiques de vengeance mises en branle dès les premiers instants. Mais le film se poursuit sur une dernière partie, qui assène son message religieux de pardon et de paix à coups de burin. Je dois avouer que cette partie est celle qui m'est parue la plus faible, handicapée par un enchaînement de péripéties bien trop poussif. Elle présente de belles scènes, de beaux plans, comme le moment où les trois femmes se retrouvent bloquées dans une grotte sous l'orage. Le message de tolérance, qui s'oppose aux actes violents commis par Ben Hur jusqu'à présent, est celui qui voulait être transmis par les cinéastes, mais je suis moyennement convaincu par la manière dont il l'est, avec pas mal de longueurs.

A part ça, le film constitue un divertissement de haute volée, franchement dépaysant. Charlton Heston incarne un personnage torturé, d'abord pacifiste, souhaitant servir de médiateur entre Romains et Juifs mais qui se voit contraint par la force des choses à la haine et la vengeance pour finir par se racheter sous l'impulsion du message du Christ. William Wyler, mis à part la scène de course en char, emballe le tout avec professionnalisme mais sans véritable génie. Il fait une belle utilisation du format scope. Le film est magnifique à voir, mais on n'a jamais l'impression d'avoir un grand cinéaste derrière la caméra mais plutôt un bon producteur. La musique de Miklos Rozsa est véritablement grandiose, une des forces du film, alternant passages sombres et ronflants et choeurs bibliques. Elle complète brillamment les images composées par Wyler.

En résumé, à part un bémol concernant la fin, ce nouveau visionnage m'a permis de réhabiliter ce film qui, s'il ne constitue pas un chef d'oeuvre à mes yeux, n'en demeure pas moins une fresque épique prenante et dépaysante.
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Re: [puta madre] Mes Critiques en 2014

Messagepar jean-michel » Mer 06 Aoû 2014, 18:39

Un grand film, un classique Hollywoodien. Les arrières plans sont monumentaux et le réalisateur maîtrise bien son espace même si son style est assez aseptisé. Un film ou s’entre choc les personnalités. Un film tourné a cineccitta en italie ou les techniciens avaient une réputation d'excellence, la course de chars nécessita 4 mois de tournage pour neufs minutes de film. Une critique très bien faite.
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Re: [puta madre] Mes Critiques en 2014

Messagepar puta madre » Mer 06 Aoû 2014, 19:45

Merci Jean-Michel! :chinese: :D
En tout cas, les efforts déployés sont bien visibles à l'écran.
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Re: [puta madre] Mes Critiques en 2014

Messagepar jean-michel » Mer 06 Aoû 2014, 19:50

oui! :mrgreen: ce film sorti son studio des difficultés par son très confortable bénéfice.
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Mort dans la peau (La) - 7,5/10

Messagepar puta madre » Jeu 07 Aoû 2014, 11:36

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La Mort dans la peau
The Bourne Supremacy — Paul Greengrass — 2004
7.5/10

Après un premier épisode assez réussi, la saga Bourne passe à la vitesse supérieure avec l'arrivée de Paul Greengrass à la réalisation. Plus encore que La Mémoire dans la peau, ce second volet prend des allures de course-poursuite continue. Après seulement 10 petites minutes qui servent à resituer le personnage de Bourne et le chemin parcouru depuis la dernière fois qu'on l'a vu, le film replonge le personnage dans l'action et ce jusqu'à la fin.

La réalisation caméra à l'épaule de Greengrass s'adapte particulièrement bien à cet univers et accentue l'impression de réalisme et le sentiment d'urgence. C'est courageux d'avoir éliminé au bout d'un petit quart d'heure le personnage de Marie, mais ce choix scénaristique confère une orientation plus sombre au récit. Bourne se fait à la fois chasseur et chassé, puisqu'il se sert de son statut de fugitif pour se rapprocher des auteurs du complot qui le vise. Bourne se révèle plus torturé ici, un loup solitaire dont les souvenirs émergents lui donnent des indications sur les actes peu reluisants qu'il a commis et l'assassin qu'il a été. Le décalage entre son ancienne personnalité et celui qu’il est devenu sous l’influence de Marie réserve quelques passages intéressants, où Bourne doit résister à ses instincts lorsqu'il s'agit de tuer quelqu'un, là où l'ancien Bourne aurait éliminé sans remords ses ennemis. La scène où il avoue à une adolescente qu'il a assassiné ses parents afin d’expier ses actes passés constitue un passage dramatique assez fort.

Au niveau de scènes d'action, mis à part le combat à mains nues (et journal!) contre l'ancien agent de Treadstone, filmé en plans rapprochés et trop cut, c'est du tout bon. La mise en scène donne l'impression d'être plongé dans l'action elle-même. La course-poursuite finale en voitures s'avère particulièrement immersive. Matt Damon a gagné en assurance et maturité et colle encore mieux au personnage dans son évolution et ses doutes. Parmi les nouveaux venus, Joan Allen campe avec assurance son rôle de femme à poigne et Karl Urban un tueur froid et silencieux crédible. On aperçoit même Michelle Monaghan en technicienne informatique de la CIA anonyme.

Bref, une excellente série B qui file à toute allure et qui se démarque de son prédécesseur par la réalisation immersive de Paul Greengrass.
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Vagabond des mers (Le) - 4/10

Messagepar puta madre » Sam 09 Aoû 2014, 11:18

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Le Vagabond des mers
The Master of Ballantrae — William Keighley — 1953
4/10

Avec Le Vagabond des Mers, on est loin de la flamboyance des swashbucklers réalisés par Michael Curtiz avec le même Errol Flynn ou bien du sympathique A l'abordage de George Sherman. Le Vagabond des mers constitue un film d'aventures terne et sans véritable relief. Pourtant, l'antagonisme entre deux frères qui se retrouvent dans des camps opposés lors de la rébellion du prince Charles pour regagner son trône occupé par le Roi George avait de quoi alimenter un drame tendu, l’intrigue reposant sur un ressort dramatique fort: la trahison supposée d'un des deux frères. En l'état, le film pâtit de la mise en scène plate de William Keighley ( La Dernière rafale). Celui qui avait collaboré à la réalisation du Robin des Bois de Curtiz ne parvient jamais à transcender son scénario passe-partout. La première partie qui évoque la rébellion est sans doute la plus intéressante car relatant un fait historique réel en nous montrant l'engagement de soldats écossais et irlandais au combat. Flynn va partir au combat, contrairement à son frère qui va rester contre son gré avec son père. Le film fait un détour précipité par la Jamaïque à mi-métrage. Un détour qui sent le passage obligé tant il est traité par-dessus la jambe et n'aura aucune incidence sur la suite du récit, qui revient en Ecosse pour la conclusion. Celle-ci présente un passage à suspense assez réussi lorsque le héros manque d'être arrêté par les soldats ennemis, mais à part ça, rien de palpitant à signaler. Le film se termine comme il a commencé: de manière bien quelconque. Flynn, à 52 ans, paraît bien fatigué. L'actrice principale, Beatrice Campbell, se révèle d'une rare transparence. Dans le rôle du comparse volubile et bon vivant Roger Livesey vole la vedette à tout le monde et sauve le film à chacune de ses apparitions. A retenir du film, la très belle photo de Jack Cardiff, qui ressemble à un galop d'essai pour son travail sur Les Vikings, filmé cinq ans plus tard par Richard Fleischer. Le Vagabond des mers, dernier film de Flynn pour la Warner constitue des adieux bien décevants.
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H2G2: le guide du voyageur galactique - 7,5/10

Messagepar puta madre » Dim 10 Aoû 2014, 14:28

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H2G2: le guide du voyageur galactique
The Hitchhiker’s Guide to the Galaxy — Garth Jennings — 2005
7.5/10

H2G2 cultive son sens de l'absurde avec bonheur, proposant un univers à la fois totalement loufoque et totalement cohérent. Un univers où les dauphins sont des êtres intelligents qui tentent désespérément de prévenir l’Homme de sa fin prochaine, où la Terre est éradiquée pour laisser place à une autoroute interstellaire, où une planète est parsemée de tapettes qui sortent du sol et viennent gifler quiconque se met à réfléchir, où un robot dépressif tient lieu de compagnon de bord, où le président de la galaxie a été élu par des électeurs croyant voter pour le prétendant au costume le plus ridicule, où la réponse au mystère de l'existence est le chiffre 42, où il faut absolument emporter une serviette de toilette lors des voyages galactiques, où un mode de propulsion aléatoire permet de changer un vaisseau spatial en fleur ou tout autre objet, où des bureaucrates sans la moindre idée personnelle régissent la galaxie…

Un univers transposé à l'écran de manière soignée et richement détaillée. Le film pullule de décors, maquillages, créatures, costumes qui restituent la diversité du monde décrit et rendent un univers vivant et crédible constitué de peuplades différentes et pas d’un grand tout harmonisé comme c'est souvent le cas dans la science-fiction. Visuellement, le film est un plaisir pour l'oeil, le réalisateur Garth Jennings emballant quelques scènes très réussies, à l'image du générique filmé comme une séquence de comédie musicale avec des dauphins ou le dézoom saccadé sur les appareils de destruction venant détruire la Terre. Le film peut également compter sur une interprétation de qualité: d'abord Sam Rockwell dans un rôle loufoque qui lui va comme un gant de président bicéphale, Martin Freeman en monsieur-tout-le-monde couard et projeté dans un univers trop grand pour lui qui va réussir à y tirer son épingle du jeu, Zooey Deschanel en craquante girl next door… Quant au doublage d'Alan Rickman pour le robot dépressif, il est absolument irrésistible.

La voix-off de l'introduction installe d'emblée l'ambiance décalée du film, et tout le reste du film sera à l'avenant, lançant les protagonistes dans une quête qui n'aboutira pas sans que ce soit gênant tant l'intérêt réside ailleurs: au contraire, cette narration décousue, qui part dans tous les sens, fait partie des charmes du film. Et si H2G2 ne m'a pas propulsé dans la stratosphère en termes de plaisir, il n'en constitue pas moins une délicieuse comédie, plus intelligente et originale que la moyenne.
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Re: [puta madre] Mes Critiques en 2014

Messagepar padri18 » Dim 10 Aoû 2014, 15:21

+1 pour tes critiques de la mort dans la peau et d'H2G2 :super:
Concernant ce dernier je viens d'acheter le bouquin, je suis curieux de voir si on y retrouve le même humour que dans le film (enfin j'espère, c'est un peu pour ça que j'ai pris le bouquin quand même :mrgreen: )
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Re: [puta madre] Mes Critiques en 2014

Messagepar osorojo » Dim 10 Aoû 2014, 15:32

Complètement d'accord avec toi ! Ça avait été une agréable surprise pour moi ce H2G2. En plus d'avoir beaucoup rigolé, j'avais trouvé que le film était doté d'une très belle inspiration et d'une créativité sans limite. Un film à faire connaître à mon sens, je ne me lasse pas de le conseiller de mon côté :) Et Zooey Deschanel :love:

Je viens également de lire ta critique de Spartacus, joli boulot :chinese:

Enfin, pour les .. dans la peau, je leur redonnerai une chance à l'occase. Je me suis acheté le coffret récemment, histoire de revoir, ou non, la mauvaise impression qu'ils m'avaient fait à la découverte ^^
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