Déjà vu une première fois au cinéma et j'avais moyennement apprécié, l'ambiance hilare dans la salle pendant la seconde partie y étant probablement pour quelque chose. Ce nouveau visionnage m'a permis de le revoir largement à la hausse.
Ce reboot des Vendredi 13 fonctionne un peu comme un digest de l'ensemble de la saga, en reprenant les moments-clés et les dégraissant des longueurs qui plombaient les films originaux. On retrouve donc la mort de maman Voorhees du premier, le sac à patates du
2 beaucoup plus classe ici, la découverte du masque de hockey du 3, le frère à la recherche de (l'assassin de) sa soeur du 4, le camping car renversé du
6, une victime enfermée dans un sac de couchage comme dans le
7, le final dans une grange des 3 et
5, Jason qui prend une des victimes pour sa mère comme dans le 2, la fin-surprise (qui n'en est pas vraiment une, de surprise) de...quasiment tous les épisodes, etc.
Le tout est joliment filmé par Marcus Nispel, bien aidé par Daniel Pearl à la photo. C'est de loin le Vendredi 13 le plus léché visuellement, le budget plus important aidant bien. Le réalisateur fait preuve d'une bonne utilisation de la caméra subjective et signe quelques passages bien tendus lors des séquences à suspense, ce qui manquait également à la série originale. Les mises à mort sont bien fun et dans l'ensemble assez sanglantes (du coup, ça me donne envie de découvrir le Killer's cut réputé plus généreux en gore), celles de la bimbo dans le lac et du black avec lancer de hache par l'ami Jason figurant parmi mes préférées. Pour ne rien gâcher, l'ensemble est assez généreux en boobs.
Bonne idée que d'avoir scindé le film en deux parties bien distinctes avec deux groupes de teenagers, ce qui permet d'augmenter le bodycount sans étirer le tout inutilement: le film est bien rythmé à l'exception de la fin qui tire un peu en longueur. Les personnages sont un peu moins fades qu'à l'accoutumée. Faut pas s'attendre à des personnages fouillés, la plupart étant des stéréotypes sur pattes, mais ils fonctionnent à l'écran. On a ici un des Jason les plus impressionnants, véritable machine à tuer auquel personne n'échappe (à part les deux survivants habituels!
) Niveau regrets, pour un film se déroulant à Crystal Lake, c'est dommage que les abords du lac ne soient pas davantage exploités. Le générique de début est trop chaotique et on ne comprend pas grand-chose à ce qui s'y passe.
Des menus défauts qui n'empêchent pas ce reboot de se classer sans difficultés dans les meilleurs films de la saga (pas vraiment un exploit non plus
).