[pabelbaba] Mes critiques en 2014

[pabelbaba]

Accroche tes mains à ma taille...

1- Le Bon, La Brute et Le Truand - Sergio Leone
2- Shooters - Derek Yee
3- Le Loup de Wall Street - Martin Scorsese
4- On Aura Tout Vu! - Georges Lautner
5- Looper - Rian Johnson
6- L'Arme Fatale 3 - Richard Donner
7- Long Arm of The Law - Johnny Mak
8- Le Complot - René Gainville
9- L'Enfer des Armes - Tsui Hark
10- Wu Xia - Peter Chan
11- La Relève - Clint Eastwood
12- Secret Service of the Imperial Court - Tony Liu
13- The Lincoln Lawyer - Brad Furman
14- The Law Enforcer - Danny Lee
15- Freebie and Bean - Richard Rush
16- Le Dernier Samaritain - Tony Scott
17- Qu'est ce qu'on a fait au bon dieu? - Philippe de Chauveron
18- Les Galettes de Pont-Aven - Joël Séria
19- Dragons - Dean Deblois et Chris Sanders
20- Un Plan Simple - Sam Raimi
21- Que la Bête Meure - Claude Chabrol
22- Dragons 2 - Dean Deblois
23- My Father is a Hero - Corey Yuen
24- Une si Jolie Petite Plage - Yves Allégret
25- Deux Hommes dans la Ville - José Giovanni
26- From Here to Prosperity - Philip Chan
27- Big Hit - Kirk Wong
28- La Longue Nuit de l'Exorcisme - Lucio Fulci
29- Adios Sabata - Gianfranco Parolini
30- Le Durs - Duccio Tessari
31- Cent Jours à Palerme - Giuseppe Ferrara
32- Kickboxer's Tears - William Su
33- Juste avant la Nuit - Claude Chabrol
34- Les Parasites - Philippe de Chauveron
35- Les Démons de la Liberté - Jules Dassin
36- Max & Jérémie - Claire Devers
37- Bangkok Adrenaline - Raimund Hubert
38- Mad Max - George Miller
39- 9 Mois Ferme - Albert Dupontel
40- Une Poignée de Salopards - Enzo Castellari
41- Y tu Mama Tambien - Alfonso Cuaron
42- Fish Story - Yoshihiro Nakamura
43- La Peau Douce - François Truffaut
44- American Pie 4 - Jon Hurwitz et Hayden Schlossberg
45- Poulet au Vinaigre - Claude Chabrol
46- King of Beggars - Gordon Chan
47- Le Malin - John Huston
48- Les Gardiens de la Galaxie - James Gunn
49- L'Homme de Rio - Philippe de Broca
50- Pain & Gain - Michael Bay
51- Mon Nom est Personne - Tonino Valerii
52- Frankie et Johnny - Garry Marshall
53- De l'influence des rayons gamma - Paul Newman
54- Blue Lightning - Raymond Lee
55- Quand les Colts Fument, on l'appelle Cimetière - Giuliano Carnimeo
56- MASH - Robert Altman
57- Gone Girl - David Fincher
58- Terrain Miné - Steven Seagal
59- Invincible Shaolin - Chang Cheh
60- The Champions - Brandy Yuen
61- Menace Toxique - Luis Enriquez Alcala
62- John Wick - Deux Inconnus
63- Et maintenant, on l'appelle El Magnifico - Enzo Barboni
64- Le Boucher - Claude Chabrol
65- Mes Funérailles à Berlin - Guy Hamilton
66- Solo - Jean-Pierre Mocky
67- Du Rififi chez les Hommes - Jules Dassin
68- Le Prénom - Deux Tâcherons
69- Shinjuku Incident - Derek Yee
70- Hors Limites - Andrzej Bartkowiak

[Alegas]

Le Bon, La Brute et Le Truand de Sergio Leone - 1966

En cette période de fête, on revient inlassablement aux classiques.

Comme pour de nombreux chef d’œuvres, tout a été dit sur ce film. Parfait mix de film d'aventure et de western avec des péripéties qui s'enchaînent sans faiblir. Cependant l'écriture est loin d'être parfaite, c'est le seul véritable reproche que l'on puisse faire. Les transitions entre les scènes sont parfois bancales et les coïncidences un peu trop nombreuses. Mais sur près de 3h, c'est négligeable.

L'élément principal qui en fait un bon film, c'est cette alternance de ton. On passe du sérieux au comique, avec quelques crochets par le tragique, et ce, sans arrêt. L'élément pivot permettant de rendre cet exploit possible c'est le personnage de Tuco. Les deux autres sont bien trop monolithiques pour faire naître autant d'émotions chez le spectateur. Et là, le Wallach show est immense. ENORME. Au point que c'est impossible de ne pas tomber sous le charme. Ses mimiques, son regard (prêtez bien attention à cela, il est fascinant) et même sa démarche, collent parfaitement. Du coup tout passe par lui, des moments drôles ou tristes, il est le pilier de l'histoire. Le passage avec le capitaine qui veut faire sauter le pont me fait toujours verser une larme, mais la fin du passage chez les franciscains, qui se ponctue par Blondin prêtant son cigarillo à Tuco, est tout aussi touchante.

Après il y a tout le reste. La maestria de Leone, qui est d'autant plus criante quand on a vu d'autres tâcherons se servir des mêmes décors que lui. La musique de Morricone, qui, même rabâchée un million de fois à un million de sauces différentes, procure encore les mêmes frissons. Mais ça c'est "normal"...

Content que plus de 20 ans après l'avoir découvert, revoir ce film me procure toujours autant de plaisir et de continuer à rire dans les moments jubilatoires.

10/10

[osorojo]

Commencer l'année avec une valeur sure, bien joué Pabel

Je pense que je vais me faire un cycle Leone cette année, pour vérifier si j'idéalise pas trop les très bons souvenirs que j'ai de la plupart de ses films ^^

[jean-michel]

Bonne critique sur un classique indémodable.

[pabelbaba]

Je pense que je vais me faire un cycle Leone cette année, pour vérifier si j'idéalise pas trop les très bons souvenirs que j'ai de la plupart de ses films ^^

Pas trop de souci à se faire je pense, vu que même ses films plus faibles ont plus de qualités que les meilleurs films d'un bon paquet de réalisateurs du genre. Perso, entre Le Bon... hier et Pour Une Poignée de Dollars cet été, je n'ai pas eu de déception.

[Hannibal]

voilà une année qui débute de manière idéale! Bien joué Pabel

[pabelbaba]

Shooters aka Triple Tap de Derek Yee - 2010

Mais quelle merde...

Je ne savais pas trop à quoi m'attendre, mais le fait est que je n'étais pas préparé à ça! Je pensais bien que ça n'allait pas être de l'action non-stop, mais sachant que sur un pitch moyen Derek Yee est capable de faire un film tout à fait regardable comme The Lunatics ou People's Hero, ça pouvait le faire. Dommage, c'est juste une catastrophe totale.

Les thrillers psychologiques c'est assez casse-gueule, faut quand même assurer ses arrières avec un script en béton et des acteurs au top. Et à HK, l'écriture, il savent pas... Ils sont au top sur tout un tas de trucs, mais écrire des scénarios solides, non. Alors pourquoi se lancer là-dedans? Forcément on se paye des persos en carton avec des storylines bidons, des traumas en mousse, des histoires d'amour pourries... Les persos principaux ne sont pas épargnés, mais le pompon, c'est le perso d'Alex Fong, obligé de tenir une canne à pêche pour se donner une contenance. Pareil pour l'enquête, qui commence comme du CSI pour partir en couille très rapidement et aller nulle part et en réussissant tout de même à passer par tout un tas de poncifs tellement repérables à 100m qu'ils se sont sentis obligés de nous coller un twist.

Mais attention, pas un twist un peu foireux et amené maladroitement, non, un vrai twist écrit par un gamin de CM1! Attention gros spoiler : AU DEBUT, ON NE NOUS MONTRE PAS TOUTE LA SCENE DU BRAQUAGE! Je croyais que c'était interdit de se servir de ficelles aussi nases... qu'il existe une charte quelque part avec les ressorts scénaristiques prohibés. Apparemment, Derek Yee n'est pas au courant.

Du coup l'acting est au diapason. Daniel Wu et Louis Koo sont transparents, incapable de faire vivre des persos improbables et agissant en dépit de toute psychologie de base. Un naufrage total, donc, au point que la micro apparition de Michael Wong en mode je veux ressembler à Alec Baldwin ou à Steven Seagal quand ils sont vieux ressemble à un rayon de soleil.

1/10

[Mark Chopper]

J'ai tenté de le voir il y a un ou deux ans celui-là... Pas tenu le choc en entier.

[pabelbaba]

Donc t'as pas vu ce twist minable...

[Mark Chopper]

Tu n'as pas des vieux films obscurs HK à dépoussiérer d'ailleurs ? Parce qu'on a vite fait le tour des années 2000.

[pabelbaba]

Plus trop, non, ça fait des lustres que j'ai pas commandé un truc sur DDDhouse. Et puis hier j'avais envie d'un truc qui me rappelle l'ambiance urbaine HK 00s un peu high tech et c'était même pas le cas...

[osorojo]

Je l'ai vu l'année dernière et je me rappelle même plus du twist

Je l'avais pas trouvé aussi pourri que toi, mais c'est clair que j'en ai aucun souvenir un fait. Le truc que tu mates quand t'es crevé, comme ça si tu dors devant, c'est pas grave

[pabelbaba]

Le Loup de Wall Street de Martin Scorsese - 2013

Pas de développements trop longs ici, tellement j'ai eu le sentiment de regarder Les Affranchis version cartoon dans le monde de la finance.

Même plot autour du petit gars qui s'en sort tout seul, dépasse les bornes, se croit tout permis et se viande. Même soundtrack de malade. Même volonté de montrer le quotidien, vie de famille inclue, de perso hors norme. Même voix off. Et pourtant l'impression de redite n'est pas trop gênante. La raison est simple, en avoir fait une énorme comédie déjantée. On se marre vraiment des délires de Di Caprio, complètement à fond dans son rôle de trader qui se croit invincible et au dessus de tout.

Pour ne rien gâcher, il est bien épaulé par un cast en roue libre, Jonah Hill en tête, qui sur un scénario comme ça peut en faire des caisses sans problème. Au point que tout passe sans souci, même Dujardin ne fait pas tâche. Cependant, Scorsese ménage quelques plages plus sérieuses, qui font du bien au rythme, notamment la scène de "corruption" sur le yacht, avec Kyle Chandler impeccable (pourtant je déteste ce mec à cause de sa série pourrie avec le journal qui donne l'avenir).

Et pour assurer ce ton comique, il a pris soin de ne pas donner l'impression de porter un jugement sur le héros : à aucun moment on ne voit le sort de ses victimes, on ne les voit d'ailleurs pas tout court et surtout si la fin est loin d'un happy end, elle est loin d'une déchéance foireuse façon Les Affranchis, justement.

En conclusion, malgré quelques légères longueurs, je n'ai pas vu passer les 3h, et me suis bien amusé, sans non plus exploser de rire.

7,5/10

[Mark Chopper]

Bordel, rien que la scène où Jonah Hill parle de sa cousine qu'il a épousée, ça vaut plus que 7,5

(On a l'impression que tu as peur de te lâcher sur la note vu tes arguments.)

[pabelbaba]

Enfin les grosses scènes fun sont surtout au début, le déj avec Mccagonaudkdseoey, le contrat avec les nains... Après c'est plus tranquilou, en mode presque automatique, c'est moins surprenant. Quoique les billets dans le cellophane...