[Val] Mes Critiques en 2014

[Val]

Je suis pas sûr que la fin soit si faible que ça.

Je m'interroge moi aussi sur le sens a donner à celle-ci depuis que le film s'est terminé. Actuellement, je pense qu'il faut le voir comme un simple nouveau commencement. Toute l'histoire du film est en fait le dilemme de réussir a assurer la survie de son environnement tout en assurant le confort de tous. Ainsi, en voulant constamment s'élever, l'humanité à foutu en l'air le climat et s'est donc détruite, amenant a la construction du train. Ensuite, en voulant élever le peuple de la queue du train, Curtis et Minsu provoquent une nouvelle destruction de l'humanité. Mais si le film avait pour morale qu'il fallait se contenter de l'état des choses et fermer sa gueule, le film serait assez douteux. Je ne pense donc pas qu'il y ait de jugement moral, juste l'illustration de ce combat éternel de l'homme qui s'apprête sans doute a recommencer avec ce nouveau départ.
Après, je connais peu l'univers du cinéaste, donc je suis peut-être a côté de la plaque.

[Jimmy Two Times]

Je suis plutôt de ton avis concernant la fin. Enfin, c'est comme ça que je l'ai perçu.

[osorojo]

Moi je trouve quand même que vous faites dire un max de chose à un film qui joue quand même beaucoup la carte du spectaculaire. C'est pas parce que le réal s'appelle BJH qu'il faut chercher midi à quatorze heure. Non vraiment, je peux concevoir que j'aie pu prendre en grippe le film et que je sois pas complètement objectif, mais quand même y voir un tel chef d'oeuvre, ça me paraît incongru vu les défauts que le film se trimbale.

[Val]

Perso, je suis vraiment pas fan de BJH tout simplement car je n'ai vu que The Host, que j'avais bien aimé sans en faire un chef d'oeuvre pour autant.
Et pour le cas de Snowpiercer, j'avais justement peur en démarrant le film de me trouver face à quelquechose d'un peu lourdingue justement, mais j'ai vraiment été surpris. C'est pas un traité de philosophie c'est sûr, mais comme je le dis dans la critique, ça utilise des questions profondes pour livrer un film divertissant et bien foutu.

[Mark Chopper]

Non vraiment, je peux concevoir que j'aie pu prendre en grippe le film

On va y arriver petit à petit

[Jimmy Two Times]

En plus, il veut même pas me revendre son BR.

[osorojo]

Il y a peu de chance que je me mette à l'aduler comme vous quand même

[Val]

LE DIABLE PROBABLEMENT
Id. - Robert Bresson - 1977

Alors là, on tient une daube de compétition. Si Robert Bresson a la réputation d'être un auteur exigeant, austère voir soporifique pour ses détracteurs, j'avais énormément aimé Un Condamné à mort s'est échappé ce qui m'avait donné envie de poursuivre sa filmographie. C'est dire si Le Diable probablement est une déception tant il ressemble a une caricature de ce que pourrait être le pire du cinéma de faux intellectuels, débitant connerie sur connerie avec un aplomb considérable et presque risible.

Le film suit une bande de jeunes gens d'une vingtaine d'année dans leurs aventures politiques et amoureuses, en particulier Charles, romantique déprimé et suicidaire qui peine a trouver sa place dans un monde et une société qu'il déteste. Sur le papier, le film m'intéressait beaucoup mais le résultat est vraiment ridicule. Le scénario est beaucoup trop écrit, dans le sens où on a plus l'impression de voir un roman illustré qu'un film, chaque dialogue sonne faux et lu. Ajouté à cela des acteurs à cheveux gras ridicules qui tentent de réciter leur texte comme ils peuvent, dont l'acteur principal qui parle du nez, ce qui donne une touche humoristique involontaire qui finie d'achever le film. Au niveau mise en scène, rien de honteux mais pas de quoi s'enthousiasmer non plus. On peut toutefois saluer le fait que Robert Bresson, alors âgé de 76 ans, ait eu la volonté de rester en prise avec le monde en se penchant sur le mal être de la jeunesse. Dommage que le résultat ressemble au pire de la Nouvelle Vague.

2/10

Un bon résumé du film, en plus le mec parle vraiment comme ça (je vous jure, je n’exagère pas) :

[Mark Chopper]

"Le Diable probablement !"

[Val]

Oh putain, merci pour le fou rire, même en ayant vu le film, la bande annonce reste magique avec cette voix off surréaliste. Et ce plan final, pourtant horrible dans le film, qui arrive comme un cheveux sur le soupe, c'est énorme.
Sinon, le film est comme ça pendant 1h30.

[Dunandan]

WTF ?

(on dirait presque le dernier Godard ...)

[Mark Chopper]

C'est vrai que la fausse pub avec Chabat sonne pareil. C'est fait exprès ? Il parodie le film ?

[Val]

Bah je sais pas, mais j'avais le sketch dans la tête pendant tout le film dès que le mec parlait.

[zack_]

Tu nous a vendu le film
On est pas prêt d'avoir une seconde critique de ce truc!

[Val]

PARIS BLUES
Id. - Martin Ritt - 1961

Petit film méconnu sur la vie dans les clubs de jazz de Saint-Germain des Prés dans les années 50, Paris Blues raconte les hésitations amoureuses et artistiques de deux américains émigrés à Paris. Le film est accompagné d'une bande originale excellente signée par le grand Duke Ellington, une distribution impeccable : Paul Newman, Sidney Poitier, Reggiani, Louis Armstrong,... ainsi que la très belle photo de Christian Matras.

Toutefois, malgré cette très belle enveloppe, je dois admettre avoir eu un peu de mal à entrer dans le film. La reconstitution est très soignée et il s'agit en ce sens d'un très beau document sur le Paris jazzy de l'époque. Mais, on a parfois l'impression de se retrouver face à un Paris de carte postale un peu factice. Aussi, Martin Ritt étant réputé pour ses films très orientés politiquement, on évoque inévitablement le racisme aux Etats-Unis avec la jeune femme noire qui tente de faire comprendre à Poitier la nécessité de retourner au pays pour s'imposer et conquérir ses droits. L'idée était intéressante mais pas forcément traitée d'une manière très subtile ce qui fait que cela donne l'impression d'arriver comme un cheveu sur la soupe. Mais ce sentiment s'explique peut-être par le fait que j'ai eu du mal à m'intéresser à ces personnages et à leur destin. Paris Blues est donc plus un film d'ambiance, qui intéressera les amateurs de jazz, mais assez faible et daté d'un point de vue cinématographique.

6,5/10