Nos pires voisins, de Nicholas Stoller (2014) L'histoire : Un couple de trentenaires s'adapte tant bien que mal aux responsabilités liées à la condition de jeunes parents. Lorsqu'une confrérie universitaire emménage dans la maison voisine et les empêche de dormir soir après soir, le conflit devient inévitable...Voici une comédie dont le sujet peut à la fois parler aux trentenaires et aux étudiants, puisqu'elle oppose
littéralement deux camps. D'un côté, un couple qui vient d'avoir une petite fille et qui découvre certaines réalités : impossible d'accepter une invitation à une soirée au dernier moment, faute de baby-sitter, ou de faire la fête deux nuits d'affilée. De l'autre, des étudiants conscients de vivre leur dernière année d'insouciance avant l'arrivée des responsabilités. Des thèmes intéressants, mais dont le traitement n'évite pas la guimauve et, surtout, un discours bien-pensant... On subit une fois de plus la schizophrénie, ou l'hypocrisie, de la comédie américaine des années 2000 et 2010 : on y parle de cul, on y montre des queues et des seins, on picole et on prend des champignons... Mais, à l'arrivée, la vie d'adolescent attardée est montrée du doigt et celle de couple responsable, avec papa qui travaille au bureau et maman qui reste à la maison pour changer les couches, saluée comme la norme à préférer. Autre problème : on sourit plus qu'on ne rit. La faute à des interprètes peu motivés (Seth Rogen et Zac Efron éclipsent un casting très fade : il manque un second rôle fort) et à un humour qui force trop sur les références actuelles (
Breaking Bad,
Game of Thrones : c'est un peu trop facile) et pas assez sur le comique de situation. Un divertissement jetable, qui permet de se laver le cerveau, mais qui sera vite oublié.
Note : 4/10