Homefront |
Réalisé par Gary Fleder Avec Jason Statham, James Franco
Long-métrage USA Genre : action Durée : 01h40min Année de production : 2014 |
6.25/10 |
SynopsisAncien agent de la DEA (Brigade américaine des stupéfiants), Phil Broker se retire dans un coin tranquille de la Louisiane avec sa fille pour fuir un lourd passé… Mais Broker ne tarde pas à découvrir qu'un dealer de méthamphétamines, Gator Bodine, sévit dans la petite ville et met en danger sa vie et celle de sa fille. Face à la menace et à la violence croissantes, Broker n'a d'autre choix que de reprendre les armes…
CritiqueUn Staham classique, qui ne se démarque pas des derniers opus, c'est un peu toujours le même schéma au niveau de la trame narrative, pas de quoi se retourner la nuit, mais on passe un bon moment sans surprise car le script est clair comme de l'eau de roche. Contrairement à Safe où Jason faisait un carton avec une cinquantaine de victimes au compteur, Homefront se veut un peu plus réaliste et plus humain en mettant en exergue la complicité avec sa fille. Et pour une fois, la jeune interprète n'est pas agaçante, plutôt calme avec un caractère proche de son père.
On débute avec un Tatane classique au look peu ragoutant, cheveux longs crasseux et marginal (Genre Nicolas Cage dans "Con Air") , puis survient l'irréparable qui force Jason à changer de vie à tout jamais et là : "Nouveau look pour une nouvelle vie" avec un Jason rasé de près bodybuildé. Hélas, son mystérieux passé va le rattraper alors qu'il était rangé depuis des années et qu'il voulait faire une croix dessus de façon définitive.
Le cadre de la Louisiane est assez bien utilisé offrant des décors qui sentent bon l'authenticité :des baraques déglinguées isolées pour jouer à Breaking Bad, de vieilles stations services, des Monumental Trees ou encore quelques marais lugubres. Néanmoins, les habitants sont pratiquement 100% blancs, mais les bad guys sont plutôt charismatiques et on les découvre de façon successive avec un crescendo dans la caractère violent du personnage.
Une ambiance plutôt lugubre et un sentiment palpable de la peur de l'étranger. La mise en scène est agréable, une photographie classique soignée qui met en valeur la nature et varie selon les ambiances, les scènes d'action restent lisibles.
Homefront bénéficie d'un assez joli casting malheureusement, certains personnages sont assez superflus ce qui aurait mérité moins de stars mais plus de temps à l'écran. Winona Ryder a un mini-rôle batard, Kate Bosworth incarne un rôle ambigu d'une femme fragile shootée mais qui garde son instinct maternel.
James Franco est le bad guy qui a une grande gueule et une sacrée réputation mais se révèle être un gros lâche avec peu de neurones. Frank Grillo efface presque Franco pourtant il est beaucoup moins présent à l'écran mais aurait pu être plus de taille à affronter le héros.
Statham est fidèle à lui même, assurant dans les scènes d'action mais pas transcendant comme acteur, juste sympathique mais qui n'est pas mega charismatique en bon père de famille irréprochable sans aucune tare. Dommage que son perso soit si lisse et prévisible.
Le métrage ne mise donc pas à 100% action, mais c'est le thème de la famille qui est au centre du film ; on tente d'aborder la relation père-fille de façon assez touchante et de façon plutôt réussie, et ensuite la notion de vengeance pour sauver l'honneur et la réputation des siens à travers la fidélité des membres de la lignée.
Globalement on se s'ennuie pas, l'action n'est pas omniprésente (5 séquences grand maximum) et les quelques scènes ne sont pas mémorables c'est surtout du corps à corps hyper classique. Aucune scène choquante pour un résultat grand public et familial avec un Statham qui se la joue Sigourney Weaver qui chercher le petit chat perdu (MDR).
De grosse facilités scénaristiques (genre Statham qui trouve la planque de Meth en 2 secondes et demi) pour un film divertissant en débranchant le cerveau qui manque sérieusement d'audace et qui exploite mal son joli casting avec quelques éléments inaboutis surtout en ce qui concerne les sujets féminins (comme l'amorce de la pseudo amourette).