[Jed_Trigado] Mes critiques 2014

[Jed_Trigado]

[Alegas]

[Val]

Le classique quand on parle de Hair Cage :



Ça donne envie de se faire sa filmo n'empêche.

[Jed_Trigado]

The Midnight After - Fruit Chan (2014)

Et si la vraie surprise de l'année 2014 était ce film ? Ca sortira probablement un jour chez nous sur le nom de son réalisateur Fruit Chan, ancien "auteur" du cinéma de l'ex-colonie britannique (Center Stage et Made in Hong Kong, c’était lui) qui s'est transformé avec son interessant Nouvelle Cuisine en satiriste gore de série B, avant de s'évaporer du circuit pendant dix longues années. Dix années qui selon Chan ont été nécessaires pour prendre du recul sur l'industrie du cinéma, qu'il juge de plus en plus formatée et soumise aux désidératas de la Chine Continentale, c'est pourquoi il nous balance ce Midnight After en pleine face, une profession de foi a renouer avec ce qui a toujours fait la sève de Hong-Kong : ce mélange des genres improbables au mépris d'une quelconque cohérence stylistique, car oui le spectateur qui n'a pas connu, ni aimé la glorieuse période 80/90 trouvera le film bancal, surjoué (revoir Simon Yam cabotiner comme à l'époque des cat.III, c'est quelque chose) et fourre-tout.

Pourtant c'est justement ce que j'ai aimé dans ce film, on ne sait jamais a quoi vraiment s'attendre (on passe de la comédie cantonaise tendance Michael Hui de la grande époque au film de post-apocalypse en un battement de cil) et surtout on sent que Chan ne rentre jamais dans le "moule", comme je le disais son film se moque de la cohérence stylistique : ici un plan tourné à l'arrache ou une idée de montage inédite (et il faut le dire, ça se lâche vraiment de ce point de vue-là) va prendre le pas sur la volonté de faire un film propre, qui plaira au marché chinois (et par extension a l'international), par là sa démarche me rappelle grandement celle de Tsui Hark du temps de l'apogée de la film Workshop, qui prenait tous les genres codés possibles, puis les déconstruisait pour mieux les réinventer ensuite. Si le film est loin d'être sans défauts comme certains personnages sans intérêt un peu trop développés ou certains passages qui auraient gagnés à être raccourcis, ainsi qu'un sous texte politique apposé à la va-que-j'te-pousse, The Midnight After fait un bien fou dans le paysage actuel, surtout qu'il fait suite a l'excellent Rigor Mortis sorti l'année dernière qui m'avait procuré ce même sentiment, celui d'un endroit où les OVNI filmiques ont encore leur place.

8/10

[Mark Chopper]

Le seul film de l'année que je recommande à Pabel

La scène comédie musicale sur du David Bowie est énorme aussi.

[pabelbaba]

Je note, je note...

[Dunandan]

Je note aussi, entre l'avis de Mark ("l'équivalent HK de Matsumoto" ) et celui de Jed, forcément, ça m'attire ^^.

[osorojo]

Je note aussi, entre l'avis de Mark ("l'équivalent HK de Matsumoto" ) et celui de Jed, forcément, ça m'attire ^^.

Tu t'appelles pabelbaba ?? ....

[Jed_Trigado]

C'est pas une critique référencée, puisque c'est pas vraiment un film, en plus de faire à peine une heure mais plus un avis à chaud de Message à Caractère Pornographique :

Bon l'anniversaire de Canal+ je m'en battais gentiment les reins, mais alors ça c'est vraiment la meilleure idée qu'ils aient eu pour célébrer la chaine cryptée : prendre l'une de leur spécificités (diffuser du porno à la télé) et demander a deux personnages phares de faire un come-back, Nicolas et Bruno les fous furieux derrière Message à Caractère Informatif et Amour, Gloire et Débats d'Idées, le temps d'un faux-film qui serait programmé justement à l'heure symbolique de diffusion, en prenant les pires films pornos existants (ça va du vieux porno dégueulasse tourné au camescope à la parodie de sentai nippon, il y en a pour tout les goûts), en les redoublant pour créer un léger fil conducteur (vraiment très léger hein : tous les personnages sont à la recherche de l'Ultra-Sex, me demandez pas ce que c'est ^^). Résultat : ça donne une heure de grand n'importe quoi, entre dialogues absurdes qui vont vite devenir cultes chez moi et images d'archives impayables, où les choucroutes permanentées et les mauvais jeux d'acteurs sont rois. En tout cas, ils ont du vraiment se marrer à mater toutes ces kitscheries.

Une belle initiative qui pourrait se voir prolongée puisque Nicolas et Bruno parlent déjà d'une version de 90 minutes pour une exploitation dvd surement.

[Dunandan]

Rien que l'affiche, elle vent du rêve

[Jimmy Two Times]

C'est pas une critique référencée, puisque c'est pas vraiment un film, en plus de faire à peine une heure mais plus un avis à chaud de Message à Caractère Pornographique :

Bon l'anniversaire de Canal+ je m'en battais gentiment les reins, mais alors ça c'est vraiment la meilleure idée qu'ils aient eu pour célébrer la chaine cryptée : prendre l'une de leur spécificités (diffuser du porno à la télé) et demander a deux personnages phares de faire un come-back, Nicolas et Bruno les fous furieux derrière Message à Caractère Informatif et Amour, Gloire et Débats d'Idées, le temps d'un faux-film qui serait programmé justement à l'heure symbolique de diffusion, en prenant les pires films pornos existants (ça va du vieux porno dégueulasse tourné au camescope à la parodie de sentai nippon, il y en a pour tout les goûts), en les redoublant pour créer un léger fil conducteur (vraiment très léger hein : tous les personnages sont à la recherche de l'Ultra-Sex, me demandez pas ce que c'est ^^). Résultat : ça donne une heure de grand n'importe quoi, entre dialogues absurdes qui vont vite devenir cultes chez moi et images d'archives impayables, où les choucroutes permanentées et les mauvais jeux d'acteurs sont rois. En tout cas, ils ont du vraiment se marrer à mater toutes ces kitscheries.

Une belle initiative qui pourrait se voir prolongée puisque Nicolas et Bruno parlent déjà d'une version de 90 minutes pour une exploitation dvd surement.

Vu également et je me suis bien poilé aussi

[Jed_Trigado]

Joe - John G.Avildsen (1970)

Cité par Jean-Baptiste Thoret comme l’œuvre séminale du vigilante movie (donc bien avant Death Wish), Joe est un film intéressant à bien des égards dans sa manière de traiter avec beaucoup de lucidité un climat politico-social tendu et aussi dans la peinture de son personnage principal joué par Peter Boyle qui trouve ici le rôle de sa vie, celui d'un beauf de l'Amérique d'en bas qui s'assume comme tel. D'ailleurs sa prestation est telle, qu'il vampirise toutes les scènes dans lesquelles il est, même s'il faut attendre une bonne demi-heure bien laborieuse pour le voir apparaitre à l'écran, mais ensuite c'est open-bar, Avildsen en oublie presque son pitch en cours de route et fait ce qu'il sait faire de mieux : s’intéresser a ses personnages.

Joe n'est pas l’œuvre réactionnaire (ou même pro-hippie) que j'imaginais, mais une radioscopie assez fascinante de personnages que l'on ne voit que trop peu au cinéma (récemment seul Uwe Boll peut se targuer de s'être rapproché de cet esprit avec Rampage), en l’occurrence un ouvrier américain frustré par son quotidien, qui se défoule dans son bistrot le soir en vomissant sa haine des étrangers et des hippies, qui s'accroche désespérément aux valeurs de son pays (surtout le droit des armes d'ailleurs), un personnage qui sur le papier n'a rien de défendable, pourtant John Avildsen a le mérite de ne jamais juger son perso et semble fasciné par ce type qui sous ses allures de pilier de bar sympa est en réalité une vraie bombe à retardement. Une sorte de porte-étendard de la pensée populaire de l'époque donc (la fameuse majorité silencieuse), un peu psychotique, un peu hypocrite aussi, mais surtout profondément humain.
Dommage que dès que la caméra se focalise sur autre chose que Joe, le film devient moins captivant, ne serait-ce que tous les passages avec les hippies même si certains détails scénaristiques m'ont plu (le refus du manichéisme prime).

C'est a voir donc malgré ses lacunes rythmiques, surtout si on est féru de ce moment précis de l'Histoire des US.

6,5/10

[Jed_Trigado]

Un double-programme Albert Pyun pour changer :

Bloodmatch - Albert Pyun (1991)

Un Pyun tourné dans la foulée de Kickboxer 2, mais cette fois il se laisse plus aller à ses délires et nous offre un film de tournoi au pitch pas commun sur fond de vengeance à la western (il retentera la chose avec l'immonde Kickboxer 4 d'ailleurs). Sauf que les économies de bouts de chandelles prennent le pas sur la crédibilité de l'action et pire, sur l’exécution des combats, j'ai du mal à croire que ça a été réglé par Benny Urquidez (le molosse invincible de Dragons Forever et Soif de Justice) car c'est tout mou, sans parler du montage qui essaye vainement de sauver les meubles en doublant voire en triplant les coups (mal) portés. Il reste néanmoins des idées de cadrages et d'éclairages intéressantes, bien au-dessus de ce que l'on pouvait trouver dans la galaxie du DTV, chose qui me fait encore continuer à explorer ses films de sa période 1982/1998, soit son âge d'or.

3/10

Spitfire - Albert Pyun (1995)

Avec Spitfire, Pyun a voulu se payer son film d'espionnage à la James Bond. Après une séquence d'intro où tous les gros noms du casting (Brion James, Robert Patrick et Lance Henriksen) débarquent pour un gunfight avant de disparaitre, le générique essaye d'imiter en version low-cost ceux de 007 : sauf qu'au lieu d'avoir de belles incrustations, on a deux pauvres gonzesses en bikini flingue à la main posant face à un ventilateur entrecoupés d'images WTF de gymnastes.

Si l'intro me semblait marrante, ça a été moins le cas du reste qui a été l'équivalent d'une séance de torture, Pyun a le don de se dégotter des actrices venues de nulle part, ni douées pour l'action, ni pour la comédie, ce qui aide pas quand on tourne a toute vitesse (je doute qu'on ait dépassé les dix jours de tournage sur celui-là). On a donc une gymnaste reconvertie (je n'invente rien, d'ailleurs la présentation du perso se fait via une longue compétition de barres parallèles, avis aux amateurs ) en pseudo-agent secret incapable de se battre, Pyun visiblement conscient de ça, limite son action, en filmant beaucoup dans les chambres d’hôtel et en montant du hard-rock ultra-casse-couille pendant les poursuites, pensant que ça va dynamiser l'action et masquer les nombreux faux-raccords (les combats c'est digne de Star Trek, avec des persos qui se téléportent d'un plan à l'autre, c'est magique). Pire, j'ai trouvé le film assez pauvre visuellement, comme si le fait de tourner dans des bidonvilles et des pays de l'Est l'avait complètement lessivé formellement.

La preuve que de bonnes intentions ne donnent pas toujours de bons films hélas....

2/10

[pabelbaba]

J'adore cette expression de "gros noms du casting".

[Jed_Trigado]

C'est justifié là, à part les acteurs habituels de Pyun, au moins ceux-là on les a déjà vus ailleurs et dans des gros films.