[Jed_Trigado] Mes critiques 2014

[Jed_Trigado]

Il fait du Jackie Cheung quoi, il est pas pire que d'autres acteurs HK.

[pabelbaba]

Si, si, il est vraiment nul.

[Mark Chopper]

J'aime ce film, Andy et Maggie... Mais effectivement, Jackie Cheung est insupportable.

[Alegas]

Bird - Clint Eastwood (1988)

Eastwood et la musique c'est une grande histoire d'amour depuis son enfance, fan de jazz, pratiquant de piano et de clarinette (passion qu'il n'a jamais abandonnée, son fils Kyle deviendra un musicien émérite). Il fallait bien qu'un jour il se confronte à cette obsession, si Honkytonk Man a ouvert la marche, Bird est à mon sens l'hommage le plus sincère et couillu qu'on ait pu faire au Jazz, un genre dont je suis pas forcément très friand (du moins dans son aspect le plus pur, je le préfère mélangé à d'autres styles musicaux) mais qui a pour lui une ribambelle de personnages intéressants à dépeindre, à l'instar du Blues, le Jazz est un genre musical très masculin né d'un climat social précaire, de musiciens vivants au jour le jour, la plupart ayant sombré dans les drogues les plus dures. J'ai d'ailleurs beaucoup pensé au Crossroads de Walter Hill sorti deux ans plus tôt qui partagent cette même authenticité, à montrer que ces genres musicaux sont essentiellement viscéraux, ici pas l'ombre d'une volonté de notoriété, les gars jouent ce qu'ils sont, point barre.

Bird c'est donc le biopic du mythique Charlie Parker, saxophoniste passé de la misère des ghettos au renom des clubs les plus courus des USA, joué par un Forest Whitaker que j'ai rarement vu se fondre aussi bien dans ce rôle complexe et sombre. Eastwood aurait pu adopter une structure en "rise and fall", mais en fan honnête qu'il est, il ne cache pas la difficulté réelle du musicien de jazz, loin aujourd'hui de la pop et du showbiz qui font du premier péquenaud un multimillionnaire, Parker est vu par la foule comme un génie mais finalement rémunéré au lance-pierres et incapable de se créer une vie stable en profitant des avantages de son succès (pas aidé par sa dépendance aux drogues qui vont littéralement le détruire). Il préfère raconter son histoire via une narration éclatée qui annonce d'emblée la tournure tragique du récit, aidé par un montage des plus fluides rendant les 2h30 de projection finalement peu ennuyeuses. D'ailleurs la grande force du film est de ne jamais s'adresser qu'aux fans de Jazz en posant ses thématiques de manière limpide, celle d'une époque aujourd'hui révolue de la musique et la fin est juste terrible en annonçant ni plus, ni moins que la fin d'une ère avec l'arrivée du rock n'roll et des genres dits "dissidents" qui feront la réussite d'un jazzman réactif comme Miles Davis.

Sans être une œuvre parfaite, Bird a le mérite d'être très cohérent dans ses intentions et s'avère bien plus réussi que les derniers biopics pompeux du père Clint (J.Edgar et Jersey Boys pour pas les citer).

7/10

[maltese]

Vu qu’une fois celui-là, et je m’étais profondément ennuyé… Complètement passé à côté. Pourtant, comme tu le dis, il faut saluer l’originalité du projet et du film, qui est vraiment un biopic à part. Et c’est totalement eastwoodien dans les thèmes, c’est clair.

Faudrait que je le retente un jour, mais sa longue durée me bloque…

[Alegas]

Hook ou la Revanche du Capitaine Crochet - Steven Spielberg (1991)

Hook, c'est un peu LE film problématique de Steven Spielberg, ses détracteurs habituels comme certains fans du bonhomme s'accordent à dire que c'est son plus mauvais film et le défendre reviendrait donc a une sorte de parcours du combattant. Pour ma part, ayant grandi avec le film au gré des nombreuses diffusions pendant les fêtes de fin d'année, je n'ai pas forcément un rapport très objectif mais pourtant je sais faire la distinction entre ce qui pourrait n'être que de la nostalgie (autrement dit, continuer à voir le film en feignant de ressentir les émotions que j'ai pu avoir devant) et mon regard d'adulte, forcément moins émerveillé qu'a l'époque et pourtant.....

Et pourtant, Hook fonctionne toujours à plein chez moi, tout le côté extrêmement naïf de l'histoire me saute aux yeux, mais je peux pas m’empêcher de me dire que certains cinéastes sont quand même de purs magiciens et Steven Spielberg en fait partie. Je suis le premier à déplorer aujourd'hui la condescendance avec laquelle on traite le public enfantin au cinéma, quand on voit la majorité des productions Amblin de l'époque, on se dit qu'on avait à mon sens l'idéal de ce que peut être le cinéma d'entertainement : des films souvent visibles selon deux degrés de lecture (les enfants comme les adultes pouvaient trouver leur compte), ce regard vers les figures du passé pour mieux construire le cinéma de demain (les films de Spielby sont finalement quoi qu'on le pense toujours pétris d'une vision old school) et surtout son absence totale de cynisme. Spielberg est connu pour ses succès en pagaille qui lui donnent une fausse image de type uniquement porté sur le business, mais c'est surtout un cinéaste qui a toujours cru en ce qu'il filmait et cette donnée est primordiale sur un film comme Hook qui parle justement d'imaginaire.
Peter Pan au départ, je m'en fous, mais Hook se permet les libertés nécessaires pour rendre ce conte filmé attrayant, comment ne pas se sentir proche du personnage de Robin Williams qui a renié sa part d'enfance pour vivre sa vie d'adulte ? Et tout le film fonctionne sur le principe du conte, qui n'est que la forme la plus extrême de l'imagination, dès lors comment lui reprocher sa mièvrerie ?
Spielby aurait pu raconter le récit de manière classique, mais il a osé finalement d'assumer à fond son trip et de réaliser ce qui peut être un vrai film de grand gamin : un visuel de studio qui lui permet de faire absolument TOUT ce qu'il veut, vas-y que je te mets des fées, des décors de bateau pirate façon parc d'attraction ou des enfants qui sont armés de bazookas a ketchup ( ) sans que cela choque. Le tout, une fois encore j’insiste filmé en dur, ce qui donne un cachet bien plus classe que le futur Pan à venir. Il y a pas à dire, tout y est pour faire rêver un gosse.

Et vous allez me dire, les adultes dans tout ça ? En effet, là où Hook s'avère moins conciliant que d'autres films de Spielberg, c'est dans sa dimension a tester l'âme d'enfant du spectateur (à l'image de la scène où Williams doit "imaginer" son repas pour pouvoir manger) : autrement dit, les cyniques peuvent passer leur chemin. Bref, le plus important dans tout ça, c'est que Hook dans le contexte actuel est un film qui vieillit prodigieusement bien et qui je l'espère aura un jour la réhabilitation qu'il mérite.

7,5/10

[Alegas]

Je ne peux qu'approuver. Certainement l'un des Spielberg que j'ai revu le plus à la hausse ces dernières années.

[Dunandan]

L'un de mes films préférés sur l'enfance

[angel.heart]

J'en avais un bon souvenir, mais j'ai quand-même bien souffert en le revoyant cette année.

Par-contre le score de John Williams est sublime.

[Jed_Trigado]

Là, j'avoue que tu me déçois.

[angel.heart]

Bien que l'émotion fonctionne par instant, je trouve le film globalement assez moche.

Genre à Neverland, on a un peu l'impression d'être chez Albert Pyun, ou dans un post-nuke rital...

[Jed_Trigado]

Si tous les post-nuke pouvaient ressembler à ça....

[Dunandan]

(c'est marrant, j'ai justement une grosse envie de découvrir Les guerriers du Bronx en ce moment ^^)

[Mr Jack]

C'est rare de voir ce Spielby mis en avant et pourtant c'est un beau film sur l'enfance (je l'adore toujours autant depuis mes 8 ans)

[Scalp]

Rampage 2 selon Jed...

Sinon Scalp doit toujours mater Blubberella

Personne me l'a fournit.