Dionycos a écrit:La seconde moitié du film est celle qui aborde enfin la thématique du temps qui passe, et c'est pour ça que je la trouve bien plus riche et prenante.
Dans la première moitié, on enchaine les petites scènes d'enfance sans vraiment y voir de fil conducteur. Y a même des scènes qui sont juste là pour l'unique plaisir de l'anecdote (genre la sortie de Happy Potter 6), et n'ont absolument aucun intérêt dans le développement de l'histoire et des personnages.
Ce n'est qu'au bout d'une heure que survient une thématique, un fil conducteur, un axe narratif, et ça m'a vraiment parlé. Ca m'a même touché sur un plan purement personnel, car je me suis retrouvé dans plein de situations.
Je pense que tu as tout à fait raison concernant l’intérêt de la deuxième partie. Pourtant, c’est aussi cet aspect très anecdotique qui m’a plu globalement dans le film. Quand je repense à mon enfance, je n’ai pas de souvenirs clairs et précis des soi-disant moments les plus importants de ma vie (premier jour d’école, rencontre de telle ou telle autre personne, première découverte d’un film, etc…) ; je me souviens plutôt de moments au hasard, sans forcément grand intérêt, de certaines choses, parfois juste d’une image de la cour de récré de mon école par exemple. Et c’est justement ce que j’ai eu l’impression de retrouver dans l’enfance du héros : des « moments » de vie, des scènes qui n’appellent pas à un développement futur ou à une conclusion (on retrouve ça aussi à l’adolescence d’ailleurs, par exemple avec les types qui le « harcèlent » dans les toilettes de l’école). La soirée Harry Potter, le bowling avec le père, la vision par la fenêtre des parents qui se disputent, les petites chamailleries dans la voiture avec la grande sœur, etc… ça fait une enfance tout ça. Et je trouve ça touchant, sans qu’il y ait besoin de réflexion derrière. La réflexion sur notre propre vie, elle vient à l’adolescence, et ça ne m’étonne finalement pas que ce soit également le cas dans le film.