Machete Kills, de Robert Rodriguez (2013) L'histoire : Accusé de l'assassinat de l'agent Sartana, Machete est recruté par le Président des États-Unis pour éliminer un marchand d'armes mexicain désireux d'envoyer une arme destructrice sur Washington...Un personnage symbolise l'échec total qu'est
Machete Kills : Le Caméléon. Un tueur à gages obsédé par son anonymat, qui change d'apparence dès qu'il est identifié. Robert Rodriguez cherche-t-il à exploiter son potentiel ? Non : il l'utilise simplement pour piocher dans son carnet d'adresses, gonfler son casting de stars ou de
has been et, sans doute, pour vendre davantage de posters et de figurines. Car Rodriguez ne créé que ça : des personnages qui paraissent cools sur les affiches promotionnelles, mais qui semblent désincarnés à l'écran, où ils ne font que passer. Chaque acteur, en dehors du fantomatique Danny Trejo, plus mauvais que jamais, a de toute évidence tourné ses scènes en deux jours, le temps de participer à un barbecue et de toucher son chèque. Pour lier ces personnages en carton, Rodriguez improvise une fois de plus un scénario bidon, comme s'il cherchait à réaliser
volontairement un nanar : une histoire à mi-chemin d'un James Bond période Roger Moore et d'un film de SF bis italien. Il en résulte un long-métrage laborieux, ennuyant, d'une incroyable laideur, qui rejoint les nombreuses bousasses sorties en salle qui ressemblent à des DTV bas de gamme. Rodriguez n'a jamais été un grand metteur en scène mais, avec Quentin Tarantino ou Frank Miller près de lui, a plusieurs fois fait illusion : seul, il ne produit plus le moindre effort. On peut parler de renoncement, de paresse et de science du découpage digne d'une mauvaise série télévisée française. Il est triste de voir certains interprètes se commettre dans un tel navet qui tente de faire passer ses défauts pour un hommage au cinéma
grindhouse et ne parvient
jamais à retrouver le statut de plaisir coupable auquel avait pu accéder son prédécesseur. Une purge, tout simplement. L'un des films les plus pénibles de l'année 2013. Et en cas de troisième volet, on peut s’attendre à pire.
Note : 0,5/10