[puta madre] Mes critiques en 2015

[Scalp]

2 points de trop

[Heatmann]

me suis refait la trilo y a a peine 2 mois , alors le 1er ptain comme c'est un peut naze quand meme , foulalala, paye ton anticipation ( ceux qui parle de post apo on pas vue le film c est pas possible ) toute cheap , naze et chiante faut le dire avant les derniere 20 min sympa mais bon voila , rien de bien mortel , pis le look aide pas du tout

le 2 tue , mais perso je met pas plus que 8.5 , mais ca tue quand meme


et sinon ben le 3 que tout le monde chie dessus , ben moi je le trouve tres sympa , sublime sur la forme et pis j aime bien 7/10

[Jed_Trigado]

Ah mais le premier Mad Max on est d'accord, c'est clairement pas un film de post-apo, la fameuse apocalypse survient entre la fin du premier et le début du second volet.

[Heatmann]

serieux j ai dechanter devant , a part le final sympa ou les motos vole dans le fosser ( mais rien de bien mortel non plus , ca reste soft jtrovue et surtout tout les insert lors des crash viellissent atrocement , de meme que le look SM ) , enfin bref , j ai vraiment pas trouver ca genial , serait emmerder de donner ma note mais je suis clairement pas fan

[Jed_Trigado]

J'avais rematé des bouts du film pour checker la restauration quand j'ai racheté le coffret récemment, franchement mon avis change pas, j'aime toujours autant, il est très différent du second volet dans ses intentions et son univers. Il va falloir que j'en écrive une critique dès que je le revois en entier, j'ai pas mal de choses à dire dessus.

[puta madre]

et sinon ben le 3 que tout le monde chie dessus , ben moi je le trouve tres sympa , sublime sur la forme et pis j aime bien 7/10

Le 3ème, je trouve également sa réputation imméritée. C'est vrai que c'est le plus léché visuellement. Comme chaque film de la série, il développe sa propre identité (même si la fin fait redite par rapport au 2). C'est le moins bon des trois mais ça je lui donne 6/10.

[Jed_Trigado]

Mad Max en babysitter, ça casse le mythe quand même...

[Heatmann]

perso , je l est vue en "normal" dans le 1er film , avec l epilogue qui montre sont trauma , puis dans le 2 il survit , est badass et traverse le monde tout en aidant quand meme un peuple , alors bon dans le 3 , ca m'a pas du tout traverser l esprit que Max est finalement fait sont deuil et evolue ..... il retrouve de sont humanisme ... le mythe , c'est surtout Mad 2 , mais bon , ca reste un homme , pas une machine .

et pis il y a d autre element dans ce film , deja , visuellement je le trouve ebourrifant , c est juste sublime , la photo ( et le blu est a tomber ) et la prod design sont un pur regal , y a un coter lord of the flies a la sauce Max . y a un coter Peter pan aussi la dedans ( a noter que j aime bien hook ) , du survival westernien presque , du shane ... bon c est pas parfait mais j aime bien ouai , 7 no prob , et je le prefere au 1er et m en tape d etre le seul au monde

[puta madre]

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La mort a pondu un oeuf
La morte ha fatto l'uovo

Giulio Questi — 1968 — 5.5/10
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Un giallo pré-Argento, davantage orienté machination criminelle que sadique à l'arme blanche. On y suit Jean-Louis Trintignant en éleveur avicole et tueur de prostituées à ses heures perdues, dont la femme (Gina Lollobrigida) tente de percer les désirs inavoués, tandis que le témoin d'un de ses meurtres s'immisce dans son entourage... La Mort a pondu un oeuf convainc davantage sur la forme, Questi développant les expérimentations sur le montage initiées dans l'introduction de Tire encore si tu peux. Il utilise de nombreux inserts rapides lors de flashbacks (la mort des parents de la cousine dans un accident de voiture), ou d'actions parallèles (la séquence d'ouverture qui nous présente les activités des occupants d'un hôtel). Associé à une musique dissonante à base de guitare acoustique, le résultat est aussi intrigant que déstabilisant. C'est sur le fond que le film se révèle moins satisfaisant, en raison d'une intrigue qui se traîne. Il faut ainsi attendre les vingt dernières minutes pour voir la machination se mettre en place. Avant ça, Questi insiste longuement sur les moeurs dissolues de ses bourgeois dans une ambiance très chabrolienne, s'attardant sur le triangle amoureux avec la cousine de Lollobrigida ou sur les petits jeux érotico-pervers lors d'une soirée réunissant du beau monde. Questi en profite pour développer un discours anti-capitaliste: les ouvriers sont remplacés par une machine high-tech qui nourrit les poulets tout en leur diffusant de la bossa nova , tandis que des expériences sont menées sur les poulets pour rentabiliser la productivité et aboutissent à la création de véritables monstres. Au final, La Mort a pondu un oeuf laisse sur une impression mitigée faute d'une intrigue réellement captivante.

[Alegas]

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Fish Tank

Andrea Arnold — 2009 — 7.5/10
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Un drame anglais à tendance sociale, façon Ken Loach. Comme c'est désormais la norme dans ce genre de films, Fish tank déploie un filmage caméra à l'épaule, suivant les déambulations de son héroïne dans les rues de sa cité, ses exercices de danse hip hop, son quotidien dans l’appartement bordélique où elle vit avec sa mère et sa soeur... Andrea Arnold dynamise son récit grâce à sa caméra, créant une proximité immédiate avec ce personnage ou insufflant une certaine poésie par endroits (lorsqu'elle se laisse porter par Michael Fassbender en faisant semblant d'être endormie, notamment). Une adolescente de quinze ans qui se cherche et souhaite devenir adulte avant l'heure, entretenant une relation amour-haine avec sa mère, jalouse de la relation que celle-ci entretient avec son boyfriend et de ses aptitudes à la danse (on la voit à plusieurs reprises en train d'observer sa mère danser ou se bécoter avec son copain). Le symbolisme utilisé pour transcrire les états de son héroïne (le cheval attaché qu'elle cherche à libérer à tout prix, le passage vers la fin où s'égare en pleine nature) évite heureusement toute lourdeur. La dernière partie marque pour elle la fin des illusions, le passage à l'âge adulte. Et si cette prise de conscience menace de basculer vers l'irréparable, c'est pour mieux terminer le film sur une très jolie fin: une scène où mère et fille dansent sur le morceau "Life's a Bitch" de Nas, communiquant leur amour réciproque par le geste plutôt que par la parole. Une fin douce-amère pour clore ce drame à la fois dynamique et intense, mais surtout vrai dans son portrait d'adolescente, et qui évité le piège du misérabilisme. De quoi donner envie de s'intéresser à l'adaptation des Hauts de Hurlevent signée Andrea Arnold...

[puta madre]

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Rendez-vous avec la peur
Night of the Demon / Curse of the Demon

Jacques Tourneur — 1957 — 7.5/10
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Jacques Tourneur met à profit les leçons apprises lors de sa collaboration avec Val Lewton (La Féline, L'homme-léopard et tutti quanti), où la peur provenait davantage de ce qui est caché que de ce qui est visible. Rendez-vous avec la peur est un des rares films à traiter de satanisme et d'occultisme avec sérieux. Il le fait en adoptant le point de vue d'un psychiatre sceptique incarné par Dana Andrews qui va tenter de débusquer la supercherie avant de se rendre compte que des forces occultes sont peut-être bien impliquées... Le film est construit autour de l'enquête sur la mort d'un scientifique et va peu à peu glisser vers le fantastique. Enfin, ça, c'est en théorie puisque Tourneur s'est vu imposer par son producteur l'apparition dès l'introduction du démon du titre original, une espèce de dragon sur pattes, ce qui détruit le sentiment de doute voulu par le réalisateur. Heureusement, celui-ci compose une atmosphère fantastique laissant la part belle à la suggestion et amené par touches progressives: une séance de spiritisme où un esprit s'est peut-être manifesté, une tempête qui se lève soi-disant sur ordre du méchant en chef, une forme inconnue qui s'avance en forêt et pourrait être une manifestation du démon, un morceau de papier qui semble animé d'une vie propre mais pourrait tout aussi bien être déplacé par un courant d'air, une main qui apparaît en gros plan sur la rampe d'un escalier sans qu'on aperçoive quiconque dans la pièce lors du plan suivant, un léopard qui attaque le héros puis disparaît subitement comme s'il n'avait jamais été là... Dans un noir et blanc magnifique, le film fascine à de nombreuses reprises. La fin rentre de plein pied dans le fantastique et si elle voit le retour du démon, également voulu par son producteur, elle fonctionne bien et s'avère l'aboutissement logique de ce qui a précédé. Bref, un petit modèle de film fantastique fonctionnant sur la suggestion, qui pâtit des desiderata d'un producteur voulant satisfaire un public soi-disant avide de monstres.

[angel.heart]

Pas aimé celui-là, j'ai le souvenir d'un film souvent ridicule.

Mais ta critique me donne envi de lui redonner une chance.

[Jed_Trigado]

Faudrait que je pense a mater mon blu-ray un jour.

[puta madre]

Pas aimé celui-là, j'ai le souvenir d'un film souvent ridicule.

C'est marrant que t'aies eu cette impression. J'ai trouvé, au contraire, que l'approche "réaliste" évitait justement tout ridicule.

Faudrait que je pense a mater mon blu-ray un jour.

Et moi je sens que je ne vais pas tarder à l'acheter pour mettre la main sur la version longue, celle diffusée récemment sur France 2 étant la version tronquée, plus courte d'1/4 d'heure

[puta madre]

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Allez coucher ailleurs
I Was a Male War Bride

Howard Hawks — 1949 — 7/10
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Entre 1938 et 1952, Cary Grant et Howard Hawks ont tourné ensemble quatre comédies (en plus du drame Seuls les anges ont des ailes), chacun de leurs efforts dans le domaine se révélant moins bon que le précédent. Ainsi, leur chef d'oeuvre L'Impossible Monsieur Bébé a été suivi par l'inférieur La Dame du Vendredi, qui lui même a été suivi par le légèrement inférieur Allez coucher ailleurs, et ainsi de suite jusqu'au "seulement" sympathique Chérie je me sens rajeunir, leur moins bon film commun. Allez coucher ailleurs pâtit d'autant plus de la comparaison avec ses prédécesseurs qu'il est construit autour d'une mécanique similaire: faire cohabiter deux tempérament que tout oppose, un homme et une femme qui vont passer leur temps à se chamailler avant de tomber amoureux. Ce couple, c'est Cary Grant fidèle à lui-même en soldat séducteur, flegmatique et tout en ironie, qui ne peut s'empêcher de draguer chaque femme qu'il croise, et Ann Sheridan qui incarne un personnage typiquement hawksien, c'est-à-dire autonome, autoritaire tout en restant extrêmement féminin dans les scènes de séduction. La première moitié, qui les voit réunis pour une énième mission est particulièrement savoureuse: leur relation est explosive, émaillée de disputes et de réparties qui sont un plaisir pour l'oreille, bien mis en valeur par l'abattage et la complémentarité des deux acteurs. Néanmoins, les deux personnages tombent dans les bras l'un de l'autre au bout d'une heure de métrage, ce qui met fin à leurs disputes et à la dynamique qui définissait leur relation jusque-là. A partir de là, le film va décrire les tentatives de Grant, un soldat français, pour repartir avec sa belle aux Etats-Unis. Pour cela, il doit bénéficier d'une autorisation de transfert réservée aux "fiancées de guerre". L'humour provient alors des quiproquos engendrés par les démarches administratives entamées par Grant, normalement réservées aux femmes. La relation Grant-Sheridan est reléguée au second plan pendant un bon moment, Grant se retrouvant même seul à l'écran lors d'une longue séquence qui donne au film son titre français, où il essaie de trouver un endroit pour dormir et se voit refuser l'accès des différents dortoirs où il se rend (ceux réservés aux fiancées de guerre sont interdits aux hommes et, en tant que soldat français, il ne peut dormir avec les officiers américains). Il devra finalement mettre son machisme entre parenthèses lors d'une séquence de travestissement souvent reprise lors des photos illustrant le film, mais qui n'occupe que cinq petites minutes de film. Au final, Allez coucher ailleurs réserve des moments irrésistibles de drôlerie dans sa première partie mais son dernier tiers, tout en restant amusant, est très en deçà de l'heure qui a précédé.