[Pathfinder] Mes critiques en 2013

[Pathfinder]

Brooklyn Boogie 6.5/10

Ca ne se calcule pas mais Brooklyn Boogie restera, toujours pour moi, un bon petit feel good movie.

Sans réel fil conducteur (si ce n’est la clope dans tous ses états), le film de Wayne Wang propose une succession de scénettes, écrites maladroitement, mais qui arrivent, à chaque fois, à me décrocher de chaleureux sourires. Je ne parle pas de franche rigolade mais plutôt d’un regard affectueux, sourire en coin, sur une galerie de personnages souvent très attachants. Harvey Keitel en maitre de cérémonie gère son petit monde avec bonhomie et bienveillance. Un parterre de guest se bouscule au portillon, dans le pire des cas, juste pour monter sa caboche (Madonna) ou pour faire partie d’un bon trip entre potes (Jim Jarmusch, Lou Reed ou encore Michael J. Fox).

Oublié par beaucoup, le pendant de Smoke balance 80 minutes de bonne humeur dans l’un des quartiers les plus emblématiques de New York. Et pour une fois, le coup de semonce à la Spike Lee ne nous est pas asséné à la massue. On se contentera juste de bons gars qui tchatchent entre eux et qui finissent en se tapant sur l’épaule autour d’un p’tit verre et d’une bonne clope. Et putain, ça fait du bien parfois !

[Alegas]

Red dawn (1984) 8/10

Découverte totale pour ce classique guerrier, proclamé, de John Milius !

L’efficace remake étant passé par là, j’ai eu envie de voir ce savant mélange (sur le papier) de teen movie (en apparence..) et d’anticipation. Malgré le caractère abrupte du démarrage (et quelque soit la version 1984 ou 2012), j’ai toujours beaucoup de mal avec la crédibilité de cette invasion et la réaction trop préparée de certains protagonistes. Néanmoins, John Milius pose ses jalons et glisse surement vers le pur film de guerre. Là où le remake fonctionnait sur quelques jours, Red Dawn premier s’étend dans le temps pour mieux décrire un conflit long et pénible, fragilisant les alliances, usant les hommes et mettant en exergue les comportements désespérés (excellent Patrick Swayze, on ne le dira jamais assez !).

Bien plus complexe qu’il n’y parait, Red dawn façonne ses personnages, les met en situations périlleuses pour mieux les faire évoluer. Pas de grands sentiments, ni de tirades pompeuses, le film les élague à l'extrème et se borne à « célébrer » les comportements primaires qu’une telle situation induit (survivre, se nourrir, planifier et se défendre). Au-delà de son excellent casting de jeunes pousses (Sheen prend de plus en plus d’ampleur), le réalisateur laisse un peu de place à quelques rôles « adultes ». L’apparition de Powers Boothe stabilise le groupe, le rendant plus stratège et donc moins chaotique à suivre dans ses interventions. Autre personnage clé, le colonel Bella cristallise les intentions d’un ennemi pas si préparé que cela. Bombardé au centre d’une invasion à laquelle il ne croit pas, il apporte une dimension ambiguë très intéressante.

Par petites touches, John Milius aura réussi à densifier son récit et générer une émotion épique, à l’image du sort poignant des deux frères. Bien plus qu’une basique invasion, Red Dawn reste une très bonne analyse comportementale d’un groupe face à un évènement extraordinaire.

[Pathfinder]

Hellraiser 8/10
Vu hier soir (pour la énième fois et je ne m'en lasserais jamais!). Cette histoire d'amants maudits sur fond de sexe morbide et de sadomasochisme poussé à l'extrème n'a rien perdu de son impact!
Voici ce que j'en disais à l'époque...

[Pathfinder]

Avis express sur la seconde trilogie de Romero!


Land of the dead 5.5/10: Dire que le premier volet de la seconde trilogie zombiesque de Romero était foutrement attendu, relevait de l'euphémisme à l'époque. Et malgré quelques bonnes idées concernant les walkers et un sens toujours vivace de la critique, land of the dead ne parvient pas à satisfaire complètement. On comprend aisément pourquoi au regard d'un casting globalement mauvais, pas charismatique et surtout pas concerné. Le script, con comme ses pieds, dézingue quelques belles séquences (les zombis qui sortent de l'eau) et une volonté indéniable de retrouver un savoir faire d'antan (meme si Romero cède à la mode du CGI).


Diary of the dead 4/10: avec ce cinquième épisode, Romero commence à décrocher (son discours tourne méchamment en rond) et vend une partie de son cul à la mode des found footages. Le résultat ne fait pas de vagues et se regarde passivement avec quelques petits éclairs comiques comme cette séquence fun et généreuse en tripailles avec l'amish sourd. Pour le reste, ça sent le début de la fin.


Survival of the dead 3/10: mal joué, mal shooté et surtout pas si généreux que cela, cet ultime opus traine sa carcasse décharnée et navigue très régulièrement dans les eaux boueuses du nanard. C'est malheureux à dire mais ce serait shooté par Uwe Boll que je ne verrais pas la différence. Et croyez moi que ça me fait chier de dire ça! Au passage, pour ceux qui ont le Blu-ray, privilégiez la VF. Elle est priceless!

[Pathfinder]

Le livre d'Eli 5/10: c'est beau (meme magistral par moments). C'est techniquement parfait (plans séquences trafiqués de furieux, bastons en contre jour). Mais c'est fade. Les bondieuseries au cinoche se posent souvent comme un sujet hyper casse gueule. Ici hormis les démonstrations techniques de deux frères au sommet de leur art (visuel), je n'ai pas été touché une seule minute par la quete de Denzel (pourtant excellent). Plaisant sur toute la longueur, Book of Eli reste, simplement, une belle coquille vide manquant cruellement d'ame et surtout de nuances dans son propos.


The Wolverine 7.75/10: j'aimais déjà beaucoup la polyvalence de James Mangold mais là je dois reconnaitre qu'il partait de très loin avec un personnage longtemps malmené au cinéma. Ici, il reprend tout à zéro. Rythme faussement léthargique, personnages fouillés, respect total du cadre (en gros on est jamais face au "Japon pour les nuls") et de la bd, the Wolverine tranche totalement avec la recette boursouflé d'un block Marvel. Humaniser et fragiliser le personnage de Logan se pose comme la meilleure idée pour relancer un héros bien mal en point depuis la bouillie de Gavin Hood. Je salue donc le courage de Mangold, qui malgré quelques concessions, a indéniablement apporté un souffle nouveau et une vision beaucoup plus adulte du héros. Ca vieillit tellement bien dans ma tete que je pourrais monter à 8 tiens! Best Marvel of the year et de très très loin!


Le Hobbit 6.5/10: à l'annonce du projet, j'étais clairement pas chaud. Je l'étais encore moins après le départ de Del Toro parti faire mumuse avec ses robots géants. Puis en bon gros retardataire, je me suis décidé hier soir à repartir en terre du Milieu. Finalement, la pilule passe correctement et ce malgré un recours à l'humour débile un peu trop envahissant. Il faut meme se cogner deux séquences vraiment limites (celle ou les nains vont se faire bouffer et le magicien sous champignons ) impliquant chez une personne normalement constituée un flingage direct du Blu-ray. Mais je me suis laissé porté par la mythologie et quelques beaux élans épiques. Je demande à voir pour le reste mais en l'état j'ai passé un bon moment me rappelant combien il est urgent que je revois l'imposante trilogie de LOTR.

[Mark Chopper]

Tu as mon approved pour Wolverine. D'accord sur toute la ligne... J'ai hâte de recevoir mon blu-ray pour le revoir.

[Pathfinder]

Pareil, j'ai une furieuse envie de le revoir!

[Pathfinder]

Thomas Crown 8/10: spécialiste du film à burnes surdéveloppées, MCT surprend en s'attaquant au remake d'un "classique" (chiant) de Norman Jewison. Visiblement très heureux d'etre sur le projet, il organise un cache cache amoureux alternant cambriole de haut vol et romance classieuse . Dès les premières notes de la partition revigorante de Bill Conti, nous sommes happé, sourire aux lèvres et heureux de participer à cette chasse à l'homme d'une classe absolue (acteurs et réalisation). J'en gardais le souvenir d'un film chiant et il n'en est finalement rien. Meme s'il troque ses pétoires contre une bonne dose de romantisme, MCT livre une nouvelle leçon et prouve qu'il est LE réalisateur qui nous manque le plus à l'heure actuelle.


Blood diamond 7/10: j'aime bien Edward Zwick. Bon gars de son état, il cultive un certain sens de l'aventure à l'ancienne (le dernier samourai, légendes d'automne. Allez on oublie couvre feu!) livrant bien souvent des péloches tout aussi généreuses qu'épiques. Avec Blood diamond, il pose sa caméra en Sierra Leone et propose un gros pavé d'aventures à la gloire d'un Dicap badass, adepte de la bastos qui tache. Et meme si les ficelles sont parfois un peu grossières et rebattues, le savoir faire est suffisant pour maintenir le film à flot.

[Alegas]

Et ouais, Thomas Crown par McT ça déchire sa maman.

[Pathfinder]

Bon, je me suis laissé aller à me refaire l'intégrale Hellraiser en quelques jours (je m'impose de ces trucs parfois!) et le moins que l'on puisse dire c'est que ça décline hyper vite! Clive Barker a du se chopper de belles bouffées d'angoisse. Meme pas sur qu'il ait dépassé le cinquième volet tant le sixième enfonce le clou de la médiocrité avec une apreté presque dérangeante.


Hellraiser, le pacte 8/10: cf. quelques posts ci-dessus.


Hellraiser, les écorchés 8/10: plus je vois cet épisode et plus je me dis que Tony Randel a signé le plus graphique et surtout le plus déviant de la "saga". Suite directe du premier volet, il se permet de creuser, légèrement, le passé d'un Pinhead devenu, instantanément, icone de l'horreur 80's. L'objectif, ici, est d'exploiter à fond la fibre sadomasochiste et d'en retranscrire la terrible douleur infligée par les Cénobites. Malgré quelques sfx obsolètes, le pari est hautement gagné avec une péloche furibarde (surtout dans sa seconde partie) ou ça charcle considérablement et toujours au service d'un script aussi malin que malsain.


Hellraiser, hell on earth 5/10: fin de la trilogie Barker. Cet épisode entretient de lointains liens faisant le pont avec le docteur Chanard et Kirsty. Mais ça ne durera pas et le projet purement mercantile, utilisant le concept de douleur pour ratisser large, va vite prendre le dessus. Moins poisseux, moins pervers, Hellraiser 3 amorce un virage qui sera fatal pour la suite. On notera malgré tout un dernier tiers sympathique livrant la came.


Hellraiser, bloodline 4/10: pas si mauvais que ça finalement. Un épisode qui tente de revenir aux origines du célèbre cube, façonné par un français (tiens donc!). Bon après, les délires SF sont de très mauvais gout et bousille complètement la tentative de raviver une mythologie moribonde.


Hellraiser Inferno 5/10: moi j'aime bien cette vielle trogne de Craig Sheffer (Cabal) qui m'a bien sauvé le film par moments. Coincé dans son délire, il porte le film sur ses épaules et glisse lentement vers un enfer qui lui tend les bras. Malgré une enquete faisant du surplace, Scott Derickson dégaine de biens belles visions infernales (beurk les jumelles!) pour déboucher sur un final joliment dark et encore une fois à la gloire de l'investissement de Sheffer!


Hellraiser Hellseeker 0/10: faire revenir Ashley Lawrence sonnait comme une bonne idée (surtout que la grassouillette est devenue bombasse entre temps!) mais voilà l'histoire minable! L'ignoble Rick Botta (qui précipitera Hellraiser dans les tréfonds de la médiocrité) conserve quelques éléments de Clive Barker pour alimenter son téléfilm ridicule, mal joué et, comble, chiche en barbarque.


Hellraiser Deader 0/10: Rick Botta is back et cette fois ci le tacheron délocalise son bordel en Roumanie pour lier ce qu'il reste de l'univers d'Hellraiser au adeptes du snuff movie. Résultat, le néant, un esthétique dégueulasse et une incompréhension totale et dédaigneuse de l'œuvre de Barker. Ceux qui voudront se rattrapper sur l'horreur en seront pour leurs frais puisqu'on se fade, à peu de choses près, la meme fin que le précédent opus.


Hellraiser Hellworld 0/10: les cénobites sont devenus les stars d'un jeu vidéo à succès...Gasp!!! Dois je continuer? A part se marrer devant l'un des premiers roles d'Henry Cavill, ce huitième épisode est un étron de plus à mettre au crédit de Rick Botta. Nul et dispensable.


Hellraiser révélations 0.5/10: de la merde...

[Kareem Said]

Putain t'as des balls ^^
J'ai jamais été plus loin que le 3.
Sinon pour revenir sur Book of Eli, je plussoie.

[Pathfinder]

Ouais j'en suis pas sorti indemne! Putain les 4 derniers, c'est un vrai chemin de croix.

Pour Eli, je trouve vraiment dommage que les Hugues aient tout mis dans la technique. Il y a trop de distance avec les personnages et les enjeux. On dirait surtout une commande de luxe pour rappeller que les frangins virtuoses sont toujours vivants.

[Pathfinder]

Bilan du mois de novembre: 23 films pour une moyenne de 5.18 (merci les 3 derniers Hellraiser)

Top du mois:

les p'tit plaisirs du mois:


la pépé du mois:



le connard du mois:

[Alegas]

Laisse moi entrer 7.5/10
Bizarrement, je n’ai jamais apprécié l’original...

Malgré sa vision très atypique du vampire, le rythme trop léthargique a toujours eu tendance à m’assommer. Et pour une fois, l’américanisation a eu du bon rendant le récit plus vivace. Certes, on y perd la complexité des rapports mais l’efficacité s’impose tout en maintenant la puissance de l’histoire originelle. Matt Reeves ne se contente pas que de copier-coller et s’emploi à soigner son cadre, proposant des plans d’une grande beauté et imposant une ambiance à la fois poisseuse, pesante et onirique. Il est vrai que la frontière entre la copie et la réappropriation est infime mais ce remake arrive à se sortir du piège pour peu que l’original ne lui fasse pas de l’ombre (comme c’est largement le cas pour moi). J’ai donc totalement redécouvert cette histoire et je considère Laisse-moi entrer autant comme une claque visuelle qu’un des meilleurs vampire movie de ces dix dernières années.

Je reconnais à son pendant norvégien la puissance et l’originalité de son script. Mais son décalque américain a su dynamiser un cheminement somnolant même si, bien souvent, on sent le poids d’un produit formaté pour une exploitation plus large. Cette fois-ci, je me range, volontiers du côté du grand public.

[angel.heart]

J'aime beaucoup l'original, raison pour laquelle ce remake ne m'a jamais attiré.

Mais bon, je tenterais quand-même à l'occasion...