[nicofromtheblock] Mes critiques en 2013

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LES HAUTS DE HURLEVENT
Andrea Arnold - 2011
7,5/10

Pour son troisième film après Red road et Fish tank, la réalisatrice britannique Andrea Arnold s’intéresse à un classique de la littérature : "Les hauts de Hurlevent" de Emily Brontë. Déjà adapté de nombreuses fois au cinéma, la réalisatrice décide de ne s’intéresser qu’à la première partie du bouquin et d’aborder cette histoire d’une façon très sensorielle. Nous plongeant dans la fin du XIXe siècle, le film nous raconte l’histoire d’amour impossible entre Catherine, une jeune fille de bonne famille, et Heathcliff, un jeune orphelin recueilli par cette famille. Le format 1.33 déstabilise un peu au début mais on finit par s’y habituer. Dans sa première partie, Andrea Arnold arrive à mettre en place une ambiance envoûtante grâce à une mise en scène aérienne et un travail sur le son très intéressant. De plus, les jeunes acteurs débutants Shannon Beer et Solomon Glave sont très convaincants faisant passer les émotions par de simples échanges de regards. Malheureusement, dans la seconde partie, l’ambiance retombe un peu et par conséquent, le film devient un peu plus ennuyeux. D’ailleurs, Kaya Scodelario et James Howson malgré leur magnétisme semblent moins transcender leurs personnages. C’est bien dommage. Néanmoins, les quelques flashs-backs qui parcourent par bribes cette seconde partie comme de vagues souvenirs de leur passé apportent une belle touche poétique. Il est également bizarre de retrouver Nichola Burley (l'actrice de StreetDance) dans un rôle en costumes. Avec cette approche particulière, Andrea Arnold a pris des risques et laissera certainement quelques spectateurs sur le bord de la route mais pour peu qu’on se laisse porter par l’ambiance, on en ressort conquis.

[Alegas]

MANIAC
Franck Khalfoun - 2012
5/10

Ayant assez peu de souvenir de l’original de William Lustig, je suis allé voir ce remake sans trop d’arrière pensées. Tout d’abord, il faut avouer que le concept de la vision subjective apporte une touche d’originalité dans un premier temps mais il trouve rapidement ses limites devenant assez saoulant à la longue. Surtout que la caméra n’est pas toujours placée où il faudrait pour être une vraie vision subjective ! Ensuite, le scénario est quand même assez simpliste : le personnage principal manque de profondeur et se limite à un frustré sexuel perturbé par les souvenirs de sa mère, l’enquête policière est totalement accessoire et on ne sent jamais de pression sur le tueur qui agit en toute impunité, … De la part de Alexandre Aja et Gregory Levasseur, on était en droit de s’attendre à mieux. Le gros point positif du film, c’est son ambiance bien pesante et cela passe par l’excellente composition de Rob (le claviériste de Phoenix qui avait déjà fait ses preuves sur Belle épine). Et plus le film avance, plus les scènes de meurtres deviennent explicites. Celle où il poignarde la galeriste donne des frissons tant le bruit des coups de couteaux est strident ! Même si Elijah Wood est utilisé à contre-emploi, il s’en sort plutôt bien. Il faut dire qu’on ne le voit pas beaucoup à l’écran avec la vision subjective. Quant à Nora Arnezeder, elle est toujours aussi belle et tient presque la comparaison avec Caroline Munro. Au final, le film se regarde plutôt bien malgré les défauts mais une révision de l’original me fera peut-être revoir ma note à la baisse.

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L’HOMME AUX POINGS DE FER
RZA - 2012
6/10

N’est pas Tarantino qui veut. Alors bien sûr, le Wu Tang Clan a toujours été fan de la "Shaw Brothers" et des films de kung-fu en général donc ça n’est pas étonnant de voir RZA rendre un hommage au genre. Malheureusement, il n’a pas l’expérience et le talent suffisant pour nous livrer un film qui tiennent la route. On sent tout de suite que le scénario n’est qu’un prétexte pour accumuler les scènes d’action et on a vraiment l’impression que ça part dans tous les sens. Quelle idée aussi d’avoir pris Eli Roth en co-scénariste ? Heureusement, les scènes d’action assurent l’essentiel. Même si la mise en scène et le montage ne sont pas toujours parfaits, les chorégraphies de Corey Yuen font le spectacle. J’aime beaucoup le début de la scène finale avec les veuves noires. Côté interprétation, il y a du beau monde. A défaut d’être bon, RZA est au moins charismatique dans le rôle principal. On ne peut pas en dire autant de Russell Crowe qui cabotine à mort … je n’ai pas accroché à son personnage. Après, la galerie de personnages est peut-être un peu trop importante pour un film d’1h30. Lucy Liu et Jamie Chung restent des personnages assez secondaires. Et le potentiel d’une star du MMA comme Cung Le n’est absolument pas exploité. En revanche, l’ancien catcheur Dave Batista est parfait pour le rôle de Brass Body ! Enfin, les choix musicaux sont plutôt décalés par rapport au film mais, étant un adepte du Wu Tang, je ne vais pas bouder mon plaisir. A noter que la VF est vraiment pourrie et n’aide certainement pas à apprécier le film à sa juste valeur. Jack Canif ! Really ?

[Jimmy Two Times]

Bien chanceux tout de même de l'avoir vu en salles vu la distribution calamiteuse du film.

[nicofromtheblock]

J'ai quand même payé ma place 7,60€ alors que j'ai l'habitude d'aller au ciné gratuitement.
A ce prix là, j'aurais aimé l'apprécier d'avantage.

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DREDD
Pete Travis - 2012
5,5/10

Ayant très peu de souvenirs du premier Judge Dredd et ne connaissant pas le comics, j’ai découvert ce film sans avoir de réelles attentes. Ma première impression est donc d’avoir vu une série B dans tout ce qu’elle a de plus banal. Déjà niveau scénario, ils ne se sont pas foulés : ils ont pris celui de The raid en le transposant dans un univers futuriste et en replaçant les scènes d’action par des scènes de fusillade. Mais au moins, ce dernier assumait son scénario minimaliste. Ici, ils nous jettent de la poudre aux yeux avec leur histoire de drogue futuriste et leur sidekick qui a des pouvoirs psychiques. Et puis les effets de mise en scène n’ont rien de transcendant surtout que la justification de l’utilisation de la slow motion est quand même bien bidon ! Restent certaines scènes bien "badass" qui nous sortent de notre torpeur de façon assez régulière. Quant au casting, Karl Urban qui garde son casque pendant tout le film aurait pu être remplacé par n’importe qui d’autre, ça n’aurait pas changé grand chose. Olivia Thirlby apporte le quota charme et même si c’est justifié à la va vite, heureusement qu’elle ne porte pas de casque. Enfin, je n’ai pas trouvé Lena Headey très convaincante en chef des méchants : on l’a déjà vu bien plus charismatique que ça. Au final, ça se laisse regarder sans mal mais on est loin de la grosse série B jouissive que certains ont vu.

[Alegas]

THE MASTER
Paul Thomas Anderson - 2012
7/10

Pour un adepte des films de Paul Thomas Anderson qui considère que Magnolia et There will be blood font partie des films les plus marquants de ces 15 dernières années, il faut avouer que ce 7/10 marque quand même une part de déception. En effet, avec son nouveau film, le réalisateur demande au spectateur de faire un véritable effort pour entrer dans cet univers assez "autiste". En prenant pour héros ce personnage alcoolique et frustré sexuel interprété par Joachin Phoenix, il prend l’option de laisser son public dans l’expectative devant le caractère insondable de ce personnage complètement torturé. Je dois avouer que j’ai eu beaucoup plus de facilité à m’attacher au personnage du "gourou" interprété par Philip Seymour Hoffman et j’aurais préféré que ce soit lui le personnage principal tant sa personnalité rappelle celle du héros de There will be blood. Même si la relation entre ces 2 personnages est intéressante à suivre, c’est dommage que Anderson ne nous donne jamais les clés pour comprendre ce qui les attire irrémédiablement l’un vers l’autre. A défaut d’un fond qui m’ait vraiment transcendé, il faut avouer que la forme est une nouvelle fois un modèle du genre. Le film est d’une grande beauté visuelle nous offrant des cadres toujours choisis avec minutie et il est incompréhensible de voir que Paul Thomas Anderson ne soit même pas nommé aux Oscars ! Côté interprétation, il est difficile de faire mieux : Joachin Phoenix est toujours aussi bluffant dans ce genre de rôle borderline où il arrive à s’effacer totalement derrière son personnage. Et Philip Seymour Hoffman confirme qu’il est l’un des meilleurs (si ce n’est le meilleur) acteurs de sa génération. C’est un vrai plaisir de voir avec quelle subtilité il déploie tout le charisme de son personnage. Enfin, même si sa prestation reste très bonne, j’ai été déçu que le personnage de Amy Adams ne soit pas mis d’avantage en avant. Au final, malgré des qualités indéniables, je reste mitigé sur cette première vision tant le film est difficile à aborder. Mais une œuvre complexe qui nécessite plusieurs visions n’est-elle pas le signe d'une grande œuvre en devenir ?

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SUGAR MAN
Malik Bendjelloul - 2012
7/10

Voici un joli documentaire qui revient sur une histoire improbable : dans les années 70, le chanteur Sixto Rodriguez a sorti 2 albums qui ont fait un flop aux Etats-Unis mais sans qu’il le sache, ses chansons ont cartonné en Afrique du Sud où il est devenu une sorte de mythe. Dans les années 90, un journaliste va enquêter sur ce chanteur pour un de ses articles et va retrouver sa trace. Malik Bendjelloul opte pour une construction en 4 parties qui fonctionne parfaitement : le portrait du chanteur et de sa carrière ratée aux Etats-Unis, le portrait du mythe qu’il est devenu en Afrique du Sud, la rencontre de l’homme et la découverte de sa véritable histoire et enfin sa rencontre avec son public lors d’un concert à Cape Town en 1998. On y découvre un homme humble qui a travaillé toute sa vie comme ouvrier après sa déconvenue dans la musique. Et son voyage en Afrique du Sud est un grand moment d’émotion qui m’a mis la larme à l’œil. Quant à son producteur Clarence Avant qui a profité des royalties des albums vendus en Afrique du Sud sans jamais l'en informer, il passe pour un bon connard ! Mais ce documentaire permet surtout de découvrir les chansons de Sixto Rodriguez qui illustrent le film et on se demande comment il a pu faire un bide à l’époque tant ses chansons respirent le talent.

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LA MAISON AU BOUT DE LA RUE
Mark Tonderai - 2012
5/10

Encore un film d’angoisse lié à une maison où se sont déroulés des évènements dramatiques ! Mais pas de phénomènes paranormaux ici, juste une jeune fille qui a des problèmes psychologiques et des excès de violence. Le problème, c’est que le film repose uniquement sur le twist de la dernière partie. Même si celui-ci est bien géré, ça n’empêche pas la première heure de manquer d’intérêt tant elle semble avoir pour seul but de nous amener jusqu’à ce twist sans faire de vague. Il y a bien quelques effets de tension réussis mais c’est bien peu pour capter notre attention. On y suit donc une ado et sa mère qui viennent emménager dans une maison dont le voisin est un jeune homme dont les parents ont été assassinés par sa sœur qui a mystérieusement disparue. Heureusement, Jennifer Lawrence s’en tire pas mal dans le rôle principal et même si son personnage manque de profondeur, on prend quand même plaisir à la suivre. Quant à Max Thieriot, c’est dommage que son personnage ne soit pas plus ambigu. Comme je le disais, la fin qui donne une vraie cohérence au film fait remonter un peu notre intérêt mais pas au point de le démarquer des autres films du genre.

[Logan]

Ouais vraiment sympa Sugar Man et une bonne découverte musicale

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POSSÉDÉE
Ole Bornedal - 2012
3,5/10

Malgré les échos plutôt mauvais, je me suis laissé tenter par ce film pour la présence du danois Ole Bornedal à la réalisation. En effet, avec des films comme Le veilleur de nuit ou Just another love story à son actif, on était en droit d’espérer mieux que tous ces tâcherons qui ont profité de l’effet de mode des films d’exorcisme. Malheureusement, en optant pour un traitement sous forme de thriller plutôt qu’en pur film d’angoisse, il rate le coche et n’arrive à nous faire peur à aucun moment. Les Paranormal activity ou Le dernier exorcisme, aussi mauvais soient-ils, ont au moins le mérite de nous faire flipper à un moment ou un autre. Ole Bornedal s’est dit qu’en travaillant d’avantage sur la psychologie des personnages et en utilisant un peu moins les ficelles du genre, il arriverait à faire un film plus crédible. Mais, non seulement le film est aussi peu crédible que les autres mais en plus, le spectateur n’obtient pas ce qu’il est venu chercher dans ce genre de film : le frisson. Heureusement, les acteurs s’en sortent bien et le film se suit donc sans trop d’ennuis. Jeffrey Dean Morgan est plutôt bon en père de famille divorcé qui essaye de venir en aide à sa fille et la jeune Natasha Calis arrive bien à faire ressortir l’ambiguïté de son personnage. Après, le réalisateur est plutôt doué et ça se ressent sur certains plans comme celui de l’affiche ci-dessus ou celui des papillons qui envahissent la chambre de la gamine. Enfin, il y a quand même un passage qui m’a bien fait rire : celui où ils vont faire une IRM de la fille et qu’on voit apparaître la tête du démon sur la radio, c’était priceless ! Au final, le film partait d'une bonne intention (aborder le genre sous un angle différent) mais le résultat est loin d'être convaincant.

[francesco34]

C'est vrai que le coup du démon sur l'IRM c'était gros facepalm
Sinon le film avec Jennifer Lawrence me tente bien quand même... Je vais essayer de me dégoter ça.

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LA STRATÉGIE DE LA POUSSETTE
Clément Michel - 2012
4,5/10

Pour son premier film, Clément Michel nous livre une comédie prévisible aux ficelles scénaristiques particulièrement éculées. Il y a bien quelques idées intéressantes comme cette introduction qui nous résume 2 ans d’une relation de couple en 5 minutes grâce à une séquence en ellipse dans une cage d’escaliers. Mais dès que le film est sur les rails, il n’y a plus la moindre surprise. L’histoire traitant d’un homme qui se retrouve avec un bébé sur les bras du jour au lendemain et qui va s’en servir pour reconquérir son ex, le film nous ressasse toutes les situations humoristiques liées à un bébé qu’on a déjà pu voir dans d’autres films : le biberon, les couches à changer, … Quant aux raccourcis scénaristiques, ils sont assez énormes : le mec se retrouve à s’occuper du bébé de la voisine pendant une semaine car celle-ci doit rester en observation à l’hôpital … Ça ne choque personne ? Malgré ce manque d’originalité flagrant, le film se laisse quand même regarder grâce à son duo d’acteurs principaux. Raphaël Personnaz a le profil du gendre idéal et son personnage devrait faire craquer la gente féminine et Charlotte Lebon dégage toujours autant de fraîcheur et son petit accent québécois est très craquant. Quant à Julie Ferrier, on ne la voit pas beaucoup mais son talent comique lui suffit à se faire remarquer. En revanche, ils auraient dû faire l’impasse sur le rôle du meilleur ami du héros qui ici est un professeur de tennis has been. Jérôme Commandeur a beau faire de son mieux, son personnage est une vraie tête à claques. Au final, ça n’est pas encore aujourd’hui que la comédie française rivalisera avec la comédie américaine même si on sent une légère volonté de moderniser le genre.

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LA VIE SANS PRINCIPE
Johnnie To - 2011
6,5/10

Avec La vie sans principe, Johnnie To nous livre un film chorale autour du thème des placements boursiers. En effet, on suit ici les destins entrecroisés de 6 personnages : l’inspecteur Cheung et sa femme qui veut faire un empreint à la banque pour acheter un appartement, Teresa une employée de banque qui doit faire son quota de vente d’actions et qui va se retrouver accidentellement avec 5 millions de dollars entre les mains, Yuen un usurier qui profite de l’endettement des autres pour s’enrichir, Mr Lung un boursicoteur qui a fait de mauvais placements et qui doit de l’argent à un mafieux et enfin Panther son frère de sang, homme de main un peu simplet qui va essayer de lui venir en aide. Le réalisateur maîtrise bien son récit et passe d’une histoire à une autre sans nous perdre. Et même si la scène clé est vue plusieurs fois sous des angles différents, il n’y a de redondance pour autant. Pour ce qui est de l’univers de la finance, il ne sert que de toile de fond et Johnnie To le simplifie au maximum pour qu’on se concentre sur les personnages et qu’on ne se perdent pas dans des termes incompréhensibles propre à cet univers. Mais là où il a l’habitude de transcender les relations humaines par sa mise en scène, il reste assez sobre ici. Du coup, son film manque d’intensité dramatique et on ne sent pas vraiment impliqué dans le destin des personnages. Côté interprétation, on retrouve Ching Wan Lau et Richie Ren, des habitués des films de To ou encore la belle Denise Ho : tous s’en sortent plutôt bien même si certains personnages secondaires auraient gagné à être un peu plus approfondis. Au final, Johnnie To nous livre un petit film de transition sans grande prétention qui ressemble à un exercice de style. Sans être mémorable, il fera certainement plaisir aux fans du réalisateur.

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COMME UN LION
Samuel Collardey - 2012
6/10

Sujet prolifique du cinéma français, l’immigration est une nouvelle fois le thème principal de ce film, en l’occurrence celle de ces jeunes africains qui viennent en Europe dans l’espoir de devenir footballeurs professionnels. Inspiré d’une histoire vraie, le film suit donc le parcours de Mitri, jeune sénégalais de 16 ans, depuis son Dakar natal jusqu’à un foyer de Montbéliard où il est accueilli. Aspirant à devenir footballeur professionnel, il se laisse berner par un recruteur et se retrouve livré à lui-même dans un pays qu’il ne connait pas. Le réalisateur opte pour un traitement social bien loin des contes de fée à la Africa United et livre une histoire dure d’un grand réalisme. Pour le rôle principal, il a pris un jeune acteur amateur qui, même s’il ne joue pas toujours juste, dégage un grand naturel. A ses côtés, Marc Barbé s’en sort relativement bien dans un rôle à contre-emploi d’entraîneur de foot amateur et Anne Coesens est toujours aussi attachante. Malgré son côté réaliste, le film garde un certain optimisme grâce à des personnages foncièrement bons qui jalonnent le chemin de ce jeune immigré et la fin semble presque trop belle pour être vraie. Même si l’histoire est inspirée de faits réels, j’aurais préféré que le film se finissent sur une note moins joyeuse et donc plus représentative de la réalité : combien finissent avec un petit boulot de merde qui leur suffit à peine à vivre ?