Sherlock Holmes et la femme en vert |
Réalisé par Roy William Neill
Avec Basil Rathbone, Nigel Bruce, Paul Cavanagh, Hillary Brooke, Henry Daniell
Suspens-mystère, USA, 1h05 - 1945 |
6,5/10 |
Résumé : Sherlock Holmes et le Docteur Watson enquêtent sur une étrange série de meurtres de jeunes femmes amputées, après leur mort, de l'index de la main droite. L'enquête, les amène dans un club d'hypnose....
Sherlock Holmes et la femme en vert marque le retour du Professeur Moriarty, l’adversaire le plus redoutable de Sherlock Holmes.
Henry Daniell est parfait dans le rôle de ce manipulateur hors pair, capable d’anticiper toutes les actions du célèbre détective, dominant la situation de son regard sombre et intense. Il est très certainement, l’une des incarnations les plus réussies du personnage.
Avec sa très jolie et énigmatique femme fatale, sa voix off, son noir et blanc très contrasté, ses jeux d’ombre, son histoire de chantage et ses meurtres sordides, la Femme en vert prend des allures de Film-Noir. Tout était donc réuni pour faire de ce douzième épisode, une réussite. Malheureusement l’intrigue souffre de trop nombreux défauts pour emporter l’adhésion. En premier lieu, les talents de déductions de Holmes semblent avoir pris quelques jours de vacances. C’est surtout grâce au hasard, que Holmes résout cette énigme. En second lieu le cabotinage de Watson plombe quelque peu, le côté sordide de la machination de Moriarty. Enfin toute la trame autour des séances d’hypnotisme, pourtant propre à générer l’angoisse et le suspens, est assez mal exploitée, c’est essentiellement l’occasion d’un gag au dépend du Docteur Watson. Par ailleurs, le spectateur ne croit pas une seule seconde que Sherlock Holmes puisse être hypnotisé, la faute aux traits de caractères du personnage de Conan Doyle, qui rendent peu crédible cette supposition et à une interprétation peu inspirée de Basile Rathbone.
Reste un épisode en demi-teinte, intéressant pour sa légère ambiance de Film-Noir et pour la présence au générique du « Napoléon du crime ».