[Kakemono] Mes critiques en 2010

[Jeff Buckley]

Let's go

[Kakemono]

Bilan Mars

En gras : première vision
En vert : films de 2010
En italique : les "claques"


039} Hero – Ciné/VOSTF – 5/10
040} The Lodger: A Story of the London Fog – Ciné/VOSTF – 6/10
041} Comment j’ai tué mon Père – Ciné – 6/10
042} La Dame de Shanghaï – Ciné/VOSTF – 8/10 (Critique à venir)
043} Laura – Ciné/VOSTF – 9/10 (Critique à venir)
044} Le Port de l’Angoisse – Ciné/VOSTF – 8,5/10
045} Désir – Ciné/VOSTF – 9/10 (Critique à venir)
046} The Wrestler – TV/VOSTF – 8/10
047} La Comtesse aux Pieds Nus – Ciné/VOSTF – 7/10
048} Le Prix du Silence – TV/VOSTF – 6/10
049} Le Facteur sonne toujours deux fois – Ciné/VOSTF – 5,5/10
050} Un Mari de trop – TV/VOSTF – 3/10
051} Valkyrie – TV/VOSTF - 7,5
052} Rocky Balboa - TV/VF - 6/10
053} Shutter Island – Ciné/VOSTF – 9/10 (Critique à venir)
054} Frangins Malgré Eux – TV/VF – 5/10
055} La Rafle – Ciné – 8/10 (Critique à venir)
056} Kill Bill Vol. 1 - DVD/VOSTF - 10/10
057} Kill Bill Vol. 2 - DVD/VOSTF - 10/10


19 films vus, 7,16/10 de moyenne.

Fait marquant du mois :
Festival Zoom Arrière de Toulouse : rencontre avec la somptueuse Maggie Cheung et l'incroyable Anne Fontaine, découverte de Grands Classiques sur grand écran.

Films du mois :

[nicofromtheblock]

Ah oui ! Une belle sélection de classiques !
J'aime bien aussi aller voir les rééditions sur grand écran.

[Milkshake]

Tein ces Laura et Désir m'intrigue je connais pas du tout ni vu de film avec Marlène j'attends les critiques pour voir un peu de quoi ça parle.

[jean-michel]

Gene Tierney!!!

[Kakemono]

Furie

Après une parenthèse française (Liliom, 1934), le réalisateur allemand Fritz Lang suit la mouvance initiée par ses illustres collègues et compatriotes Friedrich Murnau et Ernst Lubitsch, entre autre, et part s’exiler aux Etats-Unis. Dés son arrivée, il y réalise Furie, qui sort en 1936, et qui restera, en ce qui me concerne, sa plus grande œuvre.

Si le film a autant marqué son époque, c’est parce qu’il traite d’un sujet tabou à l’époque: le lynchage. Joe Wilson prend la route pour rejoindre sa fiancée (sublime Sylvia Sydney) dans une petite bourgade du sud des Etats-Unis. En chemin, il est arrêté par la police et injustement accusé du kidnapping d’une petite fille. Les habitants de la ville sont rapidement au courant, et réclament vite une justice autoproclamé et irréversible…

Cette forme de justice populaire était encore très présente aux Etats-Unis, près de 5 000 personnes en ayant été victime entre 1880 et 1950, et ce film a contribué a l’évolution des mentalités. Bien que la majorité des personnes lynchées fût noires, le personnage principal du film n’est qu’un simple pompiste blanc. Un américain moyen en somme, une manière de rendre le film encore plus universel. Le choix de Spencer Tracy, encore une fois époustouflant, pour incarner Joe Wilson n’est pas innocent : c’est l’acteur du peuple par excellence. Une manière aussi d’interroger le spectateur, qui peut tout aussi bien être la victime que le coupable.

Un homme seul n’est pas capable de commettre cet acte atroce, mais un ensemble d’hommes, une foule le peut. La foule ne pense pas, elle perd toute humanité et s’engage de manière normale vers une solution radicale. Quand des pères de familles, des jeunes femmes, des commerçants, bref, d’honnêtes citoyens raisonnables deviennent d’hystériques tortionnaires. La mise en scène de Lang va totalement dans ce sens. Il n’y a qu’à voir les plans dans le bar, sur les habitants qui parlent, qui échangent, qui s’interrogent, qui débattent, qui sont humains. Puis quelques minutes plus tard, sur la foule informe, composée des mêmes visages, mais cette fois ci aux regards plein de haine, qui n’ont qu’une idée malsaine en tête, et que personne ne pourra arrêter, pas même le shérif et ses hommes. Séquence magistrale dans son rythme, son intensité, son découpage narratif et sa musique.

Un formidable film sur la culpabilité, la justice et la loi. Lang y développe surtout un pamphlet contre la haine sous ses deux formes, qu’elle soit instinctive et aveugle, ou réfléchie et préméditée. En effet, le film va bien plus loin qu’une critique du lynchage a proprement parler, cet acte n’étant finalement que le point de départ et ne durant que la première moitié du film. On y parle ensuite des conséquences et de la vengeance, et c’est peut être cette partie qui est la plus intéressante, car des questions essentielles y sont soulevées sur l’auto-justice, la puissance de la pensée collective ou encore la démocratie.

J'ai toujours admiré la capacité de Fritz Lang à transcender son matériel de départ pour toujours livrer un film intemporel, malgré un sujet très ancré dans son époque. Il a vraiment une "touche", un truc en plus que nombre de réalisateur n'a pas. Et ce Furie, réalisé il y'a plus de 70 ans quand même, et bien plus moderne et poignant que certains films plus récent sur le même thème, je pense notamment a Mississippi Burning d'Alan Parker ou The Chase d'Arthur Penn.

On peut tout juste regretter les quelques minutes finales, étonnamment optimistes, qui contrastent totalement avec le reste du film. Mais c’est peu. Un film a la puissance évocatrice affolante, que je ne peux que vous conseiller chaudement.

9/10

[jean-michel]

très intéressant! jamais vue!

[Kakemono]

J'ai toujours admiré la capacité de Fritz Lang à transcender son matériel de départ pour toujours livrer un film intemporel, malgré un sujet très ancré dans son époque. Il a vraiment une "touche", un truc en plus que nombre de réalisateur n'a pas. Et ce Furie, réalisé il y'a plus de 70 ans quand même, et bien plus moderne et poignant que certains films plus récent sur le même thème, je pense notamment a Mississippi Burning d'Alan Parker ou The Chase d'Arthur Penn.

Un film a voir, assurément.

[Alegas]

A. I.

Je ne l’avais pas revu depuis sa sortie ciné, en 2001. Et les souvenirs que j’en avais sont fidèles à ce qu’est le film. C'est-à-dire un conte qui traite de thèmes chers à Spielberg, comme l’enfance et l’innocence, avec une réflexion sur l’humanité et sa signification. Mais d’une façon assez plate. Le film est assez paresseux, malgré une mise en scène inspirée. On suit les aventures du petit David à la recherche d’une humanité qu’il ne connait pas. On s’attache à lui, mais on ne se passionne guère. Il manque un véritable souffle au film pour convaincre réellement. Le personnage de Gigolo Joe aurait mérité par exemple d’être un peu plus développé. Le film n’en reste pas moins touchant et agréable a suivre, ponctué de bonnes idées visuelles. Mais ne restera qu’une tentative qui sonne un peu creux.

5/10

[Heatmann]

oula quel souvenir penible et affeux ce gros truc boursoufler A.I

[zack_]

A.ï.e! Très beau film, certes un peu long
J'ai bien envie de me le revoir tiens car je ne l'ai vu qu'une fois

[Alegas]

La Dame de Shanghai

Selon la légende, Orson Welles avait besoin d’argent pour monter un spectacle à Broadway. Il appela Harry Cohn, le producteur de la Columbia, et lui promis de réaliser un film contre la somme d’argent nécessaire. Cohn accepta, et lui en demanda immédiatement le titre. Welles pris le premier livre qui lui passa sous la main et lui lu le titre : La Dame de Shanghai.

Michael O'Hara fait la connaissance de la ravissante Elsa Bannister, qu'il sauve peu après d'une agression. Celle-ci, mariée à un riche avocat, le fait embaucher sur le yacht de ce dernier. O'Hara se retrouvera alors pris entre son attirance pour Elsa et les combines frauduleuses d'Arthur Bannister, l'avocat, et de ses associés.

Welles ne voit que lui pour jouer le personnage principal, O’Hara, et tant mieux tant il excelle dans ce rôle de marin irlandais débrouillard, notamment de par son éloquence légendaire et son aisance naturelle. Pour incarner Elsa Bannister, Welles propose le rôle à Rita Hayworth, sa femme, avec qui il était alors en instance de divorce. Elle vit ce rôle comme un "superbe cadeau de rupture". La magnifique rousse aux cheveux flamboyants se transforme le temps d’un film en blonde platine, cheveux courts, archétype de la femme fatale, ce qui fera polémique à l’époque.

Si cette œuvre est à part dans la filmographie d’Orson Welles, c’est seulement parce qu’elle a été réalisée pour l’argent, à l’inverse de tout ses autres films qui sont des projets personnels qu’il a porté à bout de bras. Il n’en a pas mis pour autant sa mise en scène en avance sur son temps et ses dialogues ciselés à part. Comme en témoigne notamment trois scènes devenues mythiques, et qui ont influencées le genre. Combien de couples clandestins se retrouvent dans un aquarium depuis ce film ? La scène du théâtre chinois est un exemple de tension et un modèle d’écriture. Et surtout, la plus culte des scènes, dans le palais des miroirs dans lequel a lieu le règlement de compte final, avec la fameuse réplique : "Killing you is killing myself. It's the same thing. But you know, I'm pretty tired of both of us."

Ce film noir magnifié par un noir et blanc intemporel est assurément à placer parmi les grandes réussites du genre.

8/10

[Val]

A.I. est un chef d'oeuvre, un des meilleurs Spielberg.

[jean-michel]

La Dame de Shanghai
pas vu non plu... Kakemono ton gout cinéma est intéressant!

[Kakemono]

A.I. est un chef d'oeuvre, un des meilleurs Spielberg.

Un de moins bons en ce qui me concerne. Il a fait tellement mieux je trouve.

Kakemono ton gout cinéma est intéressant!