[oso] Mes critiques en 2013

[Alegas]

Gangsters t'attends pas à un truc de fou, c'est un petit film très sympa mais limité dans ses moyens. Limite c'est un huit-clos.

Et ouais 36 c'est vaaaachement bien, MR73 il faudrait que je lui redonne une chance un de ses jours.

[osorojo]

Mr73, j'en ai pas un grand souvenir, 36 et Gangsters, je les trouve sympa mais il manque toujours le petit truc. Et puis on retrouve le côté Marchal dans ces Lyonnais, il fait des coupes dans son film, mais il oublie pas sa petite scène pour faire pleurer sous la pluie

Moi aussi, parfois, j'ai tendance à rejeter un film en bloc dès les premières minutes et à tout arrêter : tout simplement parce qu'il ne correspond pas à mon envie/mes besoins du moment.

Content de t'avoir donné envie de lui redonner sa chance

Yep, t'as bien fait d'en glisser deux mots

[Killbush]

Les Lyonnais ça tue, Gangsters c'est vraiment sympa malgré Anconina (Anne Parillaud est bandante ce qui n'est pas un mince exploit) et MR73 c'est

[Creeps]

J'ai préféré MR73 à 36, plus centré sur l'humain. 36 c'est bien mais ça reste un premier film donc des fois ça se perd un peu et techniquement c'est pas toujours maîtrisé (notamment la fin qui manque d'impact).
MR73 c'est sûr que ça fait un peu pathos mais j'ai été pris dedans et une fois l'empathie fonctionnelle le film se révèle touchant et bien sombre.
Me reste Les Lyonnais à voir qui a l'air vraiment bien, Gangsters ça attendra un bout de temps.

[Scalp]

Gangsters c'est très sympa, bien meilleur que MR73.

[Kakemono]

T'as eu bien raison de persévérer sur Les Lyonnais Oso. Vu récemment, j'avais moi aussi eu des doutes au début mais plus le film avance plus il montre de qualités.

[Dunandan]

ZATOICHI : ZATOICHI CONTRE LE SABREUR MANCHOT

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Kimiyoshi Yasuda (1971) | 5/10
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Gros coup de mou dans la saga Zatoichi avec cet épisode laborieux qui ne se repose que sur cette rencontre improbable de deux grandes figures du Chambarra et du WXP. Pourtant voir débarquer Jimmy Wang Yu sur le territoire de notre masseur aveugle, c'est quand même pas rien, c'était même sur le papier super prometteur. Dès les premiers plans où le manchot apparaît, n'étant pas au courant de sa présence dans le film, j'ai vraiment été agréablement surpris en me disant que j'allais voir un épisode pas comme les autres. Malheureusement, le soufflé est vite retombé dès que le bougre s'est mis à bouger pour infliger une correction à la chinoise aux méchants yakuzas japonais. Dès la première confrontation, on sait effectivement que le film ne sera jamais ce qu'il nous avait promis, tout juste une petite ballade de santé histoire de dire que les deux grands noms se sont rencontrés.

La faute à un réalisateur qui peine à insuffler du dynamisme à ses combats, faisant même à l'occasion de Jimmy Wang Yu un papy fatigué qui peine à foutre des coups de latte. Quand on a encore en tête les scènes super énervées qu'il assurait dans la trilogie de Chang Cheh, on a envie de pleurer. Heureusement qu'il reste Zatoichi, le seul à finalement nous maintenir éveillé. Les quelques petites storyline annexes à ses petits soucis de compréhension avec son ennami chinois sont plutôt sympas; sa rencontre avec la prostituée amourachée est bien traitée et sa fausse rivalité avec son compère aveugle qui finira par une complicité comique nous fait sourire à de nombreuses reprises.

En bref, un épisode qui n'est pas au niveau à mon sens du reste de la saga et qui peine à nous embarquer jusqu'au générique final. On reste parce qu'on est fana du masseur, qu'on adore le personnage emplématique de Chang Cheh, mais on souffre en silence de voir autant de potentiel jeté aux orties.

[Dunandan]

On est tous d'accord sur cet épisode . Je crois même que t'es le seul à lui avoir mis la moyenne.

[osorojo]

Ouais, j'suis moins vilain ^^

Bon par contre, il m'a un peu coupé dans mon élan, j'pense que je vais faire une petite pause avant de regarder les 3 derniers du coffret ^^

[Dunandan]

Il t'en reste encore un de très bien, après en effet c'est un peu moins bien (sans être mauvais non plus). Normalement t'as avalé toutes les mauvaises couleuvres

[angel.heart]

On est tous d'accord sur cet épisode . Je crois même que t'es le seul à lui avoir mis la moyenne.

Bah non, moi je l'aime bien celui-la.

Et il me semble que Jed l'aime également...

[Scalp]

Oue mais Jed il aime tout dès qu'il y a un truc bis

[Dunandan]

Les 2 cross-over sont quand même les moins sympa du coffret, et je pense avoir montré que j'étais fan de la série ^^.

[Alegas]

AGUIRRE LA COLÈRE DE DIEU

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Werner Herzog (1972) | 7/10
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Oeuvre déroutante et quelque peu exigeante, Aguirre n'en reste pas moins terriblement cinglante. Herzog y dissèque l'homme pour passer en revue tous les sentiments qui peuvent l'animer et dresse le portrait d'un genre humain complexe capable d'être bon mais surtout d'être mauvais. En ramenant les rêves de pouvoir d'un empire aux agissements d'un seul homme, le cinéaste met à notre portée un pamphlet acerbe sur cette soif de pouvoir qui anime les puissants. A travers le personnage de Aguirre, porté par le magnétisme ensorcelant d'un Klaus Kinski habité, il met en exergue la folie qui s'empare de l'être humain dès lors qu'il pense pouvoir augmenter l'emprise qu'il a sur ses semblables. Herzog dénonce ainsi ces organismes de pouvoir. L'église est clairement montrée du doigt, ainsi que le principe même de la monarchie et de ses lois arrangées.

Aguirre est un film qui se mérite, Herzog optant pour une approche réaliste à l'extrême. Les séquences sont brutales, ne préviennent jamais et ne sont jamais esthétisées. La mort y est choquante, la cruauté des hommes également. On se laisse surprendre à de nombreuses reprises par quelques sursauts de rage non prévisibles qui viennent amplifier ce dégout que l'on développe pour le personnage d'Aguirre au fur et à mesure que le film se déroule. La folie extrême de ce dernier explosera totalement lors d'un final on ne peut plus glauque où se mêlent symboliques surréalistes et images brutes exemptes de tout sentiment positif.

Difficile de véritablement savoir quoi penser de ce genre de film. On est en permanence ballotté entre différentes sentiments, et même si c'est celui de la fascination qui surnage, il y en a bien d'autres un peu moins agréables qui donnent aussi de la voix. Cette longue agonie que subissent les différents protagonistes ne nous est pas épargnée et c'est un peu laborieusement que l'on se fraie un chemin jusqu'à cette fin on ne peut plus abrupte. Pour sur que c'est le genre de bobine que l'on n'oublie pas, complètement à part et empreinte d'une atmosphère aussi hypnotique que troublante.

[pabelbaba]

Il reste longtemps en tête celui-là, du genre à même hanter certaines nuits...