[Dunandan] Mes critiques en 2012

[Scalp]

Y a une partie thriller et fantastique dans black swan ??

[Dunandan]

Mais non, comme référence aux genres, à savoir le côté psychologique et fantastique de la métamorphose de la danseuse.

[Scalp]

Ah oui ok tu parles du coté fantastique traité par dessus la jambe et complétement foiré et de la partie psychologique traité au stabylo pour que les neuneus comprennent.

[Dunandan]

Bon je l'ai pas vu comme ça hein . J'ai bien aimé au contraire ce côté fantastique, qui fait appel par exemple à la métamorphose de Kafka ou au cinéma de Cronenberg, et le côté psychologique, je ne l'ai pas trouvé si simpliste, enfin bon, on peut pas être d'accord sur tout

De toutes manières, il faudra que je le revoie à l'occasion pour confirmer ma perception et ma lecture du film.

[Alegas]

Par exemple, Nolan se comparait a Kubrick.

C'est pas parce qu'un réalisateur parle d'une de ses influences qu'il se compare forcément à elle.

[Val]

Je ne me rappel plus de l'interview en question (c'était à la sortie d'Inception) mais c'était plus que de l'influence. A moins que ce ne soit la traduction qui était mauvaise, je veux bien laisser le bénéfice du doute.
En tout cas, ça ne change rien à ce que je disais, selon moi.

[Dunandan]

Petite MAJ de la critique. Je suis aussi passé de 8 à 8.5.

[Dunandan]

Black Death

Réalisé par Christopher Smith Avec Sean Bean, Eddie Redmayne, Kimberley Nixon, Carice Van Houten, Jamie Ballard, David Warner Histoire/thriller, All, 2009

7.5/10

Résumé :

Alors que la première épidémie de peste bubonique ravage l'Angleterre, un jeune moine nommé Osmund reçoit la mission d'accompagner un groupe de chevaliers, menés par le rustre Ulric, pour enquêter sur d'étranges phénomènes se produisant dans un petit village reculé. Il semblerait en effet que, en ce lieu, les morts reviennent à la vie. Comprenant que cela est le fait d'un nécromancien ayant un lien particulier avec le village, ils se lancent à sa recherche et finissent bientôt par le trouver en la personne de la mystérieuse beauté Langiva.

Malgré un budget modeste, je trouve que Black Death est une belle réussite. Pour commencer, au niveau esthétique, la reconstitution du Moyen-Age est l'une des plus belles que j'ai vues depuis Braveheart, à cause de la saleté des habitants, de la violence de certains combats, des décors et des prises de vue extérieures respirant l'authenticité (aucun CGI à signaler), et Le nom de la rose, pour l'ambiance monastique et religieuse qui était à l'époque omniprésente. Mais le nerf de l'intrigue, et l'ambiance qui s'en dégage après le début du film, sont plus proches du 13ème guerrier. En effet, le coeur du film porte sur l'attente de trouver un village traversé par le mal, car il n'a pas été atteint par la peste, et toutes les congrégations religieuses qui sont passées par là n'en sont jamais revenues. Ainsi, derrière l'apparence d'un banal film de guerre d'époque, nous avons droit plutôt à un thriller religieux ayant le Moyen-Age comme cadre historique. Je n'ai pas vu d'aussi bon film sur le sujet, y compris Kingdom of Heaven, bien plus consensuel sur la question de la religion et le fanatisme malgré son apparente richesse. Il faudrait d'ailleurs plutôt comparer Black Death à Aguirre, la colère de Dieu, dont l'un des guerriers en partance pour le village est le portrait craché. Enfin, le casting est vraiment très bon, particulièrement Sean Bean dont le rôle de chevalier lui va à la perfection.

Revenons aux éléments de l'intrigue. La peste était à l'époque perçue comme un châtiment de Dieu, car cette maladie donnait des stygmates étranges, l'origine en était inconnue, et elle frappait par vagues. Tous les signes étaient donc présents pour bâtir une telle superstition. Ainsi, le groupe d'hommes parti pour enquêter sur ce village est convaincu que ce dernier est composé de païens qui ont renié Dieu. Or, arrivant à destination, toutes les apparences prouvent le contraire, mais par contre le paganisme est visible : abandon de la chapelle, moqueries à propos des prières, ... Deux mondes s'affrontent : le christianisme, et son contraire. Or, justement, s'opposer à une croyance, revient à croire à autre chose. Et la manière de châtier les ennemis prend exactement la même forme que celle du christianisme, par la torture, et le reniement de ses croyances : pas de manichéisme, et peu importe le régime des croyances, l'extrémisme est identique d'un bout à l'autre. Ainsi, deux niveaux de lecture sont présentes : christianisme/paganisme, que je viens de présenter, et sorcellerie/fanatisme. On nous montre finalement que le cercle du fanatisme religieux, est sans fin, tant qu'on ne reconnaît pas que ce dernier ne provient pas de Dieu, mais des hommes, qui consistent à soulager leurs propres souffrances en poursuivant un objet cathartique qui leur échappe à jamais : l'apparente sorcellerie, acte anti-chrétien, n'est en fait que le reflet de la vengeance des hommes qui la combattent.

Black Death compte donc bien des qualités, mais il a aussi des défauts :
- Au niveau de la forme. D'abord, c'est parfois un peu tourné à l'arrache, caméra à l'épaule pour des scènes qui auraient mieux rendu en scope, et les combats sont souvent montrés hors-champs, filmés par une caméra tremblotante. Malgré cela, ils sont quand même graphiquement assez gratinés (décapitations, mutilations, ...).
- Puis, les personnages ne sont pas très développés. On nous les livre tels quels, sans plus d'explication (les guerriers, le prêtre, les villageois), bien que leur trogne soit sympathique.
- Ensuite, au niveau du script. J'ai trouvé que le passage où ils doivent passer directement par les marais est assez faible (malgré la très bonne ambiance qui s'en dégage, avec le brouillard et le sentiment d'une mort imminente), car du coup, les soldats, qui sont pourtant tous expérimentés, perdent énormément en avantage tactique. Puis, ils se font avoir comme des bleus avec les villageois, et parviennent à s'échapper un peu trop facilement de leur cage. Enfin, j'aurais bien aimé une fin un peu plus ouverte, mais je l'ai quand même trouvée assez intelligente et forte (la conversion du moine en guerrier-chasseur de sorcières).

Un thriller dans le cadre du Moyen-âge ayant comme sujet la religion, la superstition, et le fanatisme. Très original et réussi, malgré quelques défauts formels et de traitement.

[Alegas]

Bienvenue dans la majorité qui sait.

[Dunandan]

Surtout que le sujet m'interpelle particulièrement.

[Heatmann]

Bienvenue dans la majorité qui sait.

mais la question est : est-ce que la majorite sait tout le temp ? et si elle sait , elle sait quoi ? qu elle a d autre personne de sont avis ou la veriter ?

desoler mais phrase a la con de merde la donc je vais le boulet

[Alegas]

[Heatmann]

yeah , actualy ....yeah

passer 22hr faudrait que je demande a zack de mettre une pti message sous mes post ou mon avatar pour prevenir le changement ..

[Dunandan]

"Moi, je suis du côté de personne, car personne n'est du mien".





















Je déconne

[Dunandan]

Kick Ass

Réalisé par Matthew Vaughn Avec Aaron Johnson, Nicolas Cage, Chloe Moretz, Mark Strong, Christopher Mintz-Plasse, Lyndsy Fonseca, Clark Duke, Evan Peters Action, Drame, USA, 1h50 - 2010

9/10

Résumé :

Dave Lizewski est un adolescent gavé de comics qui ne vit que pour ce monde de super-héros et d'incroyables aventures. Décidé à vivre son obsession jusque dans la réalité, il se choisit un nom – Kick-Ass – se fabrique lui-même un costume, et se lance dans une bataille effrénée contre le crime.

Kick Ass fait partie de mes "feel good movie". En effet, le geek et l'amateur des comics qui sont en moi ne pouvait lui rester indifférent.

Pour commencer, premier plaisir coupable, les personnages : un lycéen tout à fait normal qui joue aux super-héros habillé en combinaison de plongée et armé de deux tonfas ; un "Batman-like" ultra-efficace en mission et papa gâteau en privé ; sa fille, une "Mariée-like" ( Kill Bill) qui préfère des armes de poing à la poupée.

Ensuite, deuxième gros plaisir, le traitement décomplexé de l'histoire, citant Spiderman, Superman, Scarface..., et alternant des pages de BD très colorées avec des scènes d'action bien violentes, qui contrastent bien avec le ton gentillet du premier univers, celui de l'adolescent. Autrement dit, le sous-texte du film est le suivant : quand on veut jouer aux héros, on s'en prend plein la gueule. Cette alternance de ton (dont l'un est constamment contaminé par l'autre, évitant la possibilité de prédire toutes les scènes suivant les personnages) est ce qui constitue selon moi le caractère du film, qui se régale à aller à rebrousse-poils des films de super-héros qui se prennent souvent trop au sérieux. Enfin, il y a le portrait très juste de l'adolescent lambda, avec sa timidité avec les filles, ses hormones qui se déchaînent, et ses amis dont le comportement libéré et opportuniste m'a bien fait rire. Par exemple, il fantasme sur sa prof qui doit bien avoir cinquante balais, et certaine scènes avec sa copine sont juste hilarantes, comme son obsession sur les poitrines et sa manque de classe absolue en baisant au milieu des poubelles.

Au niveau de la forme, le gros point fort, ce sont avant tout les dialogues et l'interprétation des personnages (surtout le trio d'amis adolescents, et le Batman et sa fille). Ensuite, la réalisation globale n'est pas absolument géniale, mais fait son job. Par contre, elle est carrément efficace, voire jouissive, pendant les scènes d'action (dont une scène de combat en vue subjective). Je note quand même une petite baisse de régime dans le rythme au milieu du film. Puis, je ne sais pas comment il va vieillir dans 10 ans, vu toutes les références à la culture pop (Lost, ...) contemporaine. Enfin, la BO est très bonne, sachant piocher dans le bon registre quand il faut pour donner une atmosphère tantôt colorée, dramatique, ou décalée.

Dans le genre de film de super-héros, pour l'instant, seul Dark Knight a une petite place à côté. Voilà, c'est dit.

Un film de super-héros qui place la barre très haute, mêlant comédie et sérieux avec talent, et qui sait parler de l'univers geek avec justesse.