[alinoé] Mes Critiques en 2011

[Alegas]

Et c'est largement mérité : clairement l'un des meilleurs films d'animation de tout les temps. Superbe critique et screens comme à ton habitude, merci Alinoe.

[alinoe]

Je suis fière de ce premier Alegas Approved

[elpingos]

Le tout premier :

[francesco34]

Je pourrais presque mettre mon logo aussi, mais j'ai décidé de garder ça pour Miyazaki et L'Empire contre-attaque
Mais sinon effectivement un film sublime... D'ailleurs j'ai l'impression qu'il lui manque qu'une note pour rentrer fort bien placé dans le top, ce qui serait bien mérité... j'ai le blu-ray sous le coude depuis un moment, je vais peut-être me décider à le revoir, même si ma note sera pas 10/10 je serai certainement à 9 ou 9.5...

[alinoe]

Excellent le nouveau logo Elpingos Approved

Il manque effectivement une note au film pour entrer dans le top 200.
Je suis d'accord avec Alegas, c'est l'un des meilleurs films d'animation de l'histoire du cinéma.

[John Lawrence]

Je l' ai depuis des années et toujours pas regardé, vais réserver une soirée à la période de Noël pour réparer çà. Le Blu-Ray apporte un vrai plus ou je peux me contenter de mon vieux DVD ?

[Alegas]

Ouais ça m'intéresse aussi de savoir si le BR vaut le coup. Et quelqu'un sait si le court-métrage Vincent dans les bonus est lui aussi en HD ?

[alinoe]

La HD est incroyable et donne une dimension, du relief et une profondeur de champ unique au film. En fait on redécouvre le film.
Sur le BR de 2008, c'est en fait l'édition remasterisée en 2007 pour la sortie en salle en 3D qui est proposée.

En revanche Vincent et Frankenweenie ne sont pas proposés en HD.

[Waylander]

Meilleur film en stop-motion je veux bien mais pas d'animation. Non sérieux il tue ce film.

[Alegas]

Police Story

Réalisé par Jackie Chan avec Jackie Chan, Maggie Cheung, Bill Tung, Brigitte Lin, Yuen Chor, Lam Kwok-Hung, Charlie Cho Action, HK, 1h36- 1985

8/10

Police Story débute comme une comédie policière à l’humour bien lourdingue, comme en ont malheureusement le secret les productions de Hong Kong puis adopte peu à peu un ton plus dramatique. En somme, un film doté d’une très forte dose de comédie prout-prout, d’un zest de mélodrame, d’une once de tragédie et d’une quadruple dose d’action sur vitaminée. Un mélange incongru qui, une fois passée le cap de la surprise et de l’indécision, fonctionne finalement très bien sur l’ensemble du film.

Je ne suis pas du tout une adepte des gags bons enfants et clownesques de Jackie Chan et seule la scène du scooter m’a vraiment fait rire, mais une fois dépasser, la niaiserie et la pudibonderie des relations hommes femmes, ainsi que l’humour à base de tartes à la crème, on découvre une image plutôt réaliste de la police de Hong Kong, avec ses magouilles hiérarchiques, ses relations difficiles avec la justice, ses méthodes de travail, ses campagnes médiatiques de recrutement et ses problèmes de corruption. De ce point de vue là, je trouve le film plutôt réussi.

A l’évidence, l’aura de popularité qui entoure le film ne vient pas de son scénario très basique, ni de son montage, de son mixage et de ses raccords approximatifs, ni d’interprétations dont certaines sont à la limite de l’insupportable (Maggie Cheung dans le rôle de May), ni même de ses dialogues. Le monologue de Ka Kui sur la police est un modèle de putasserie politiquement correcte. Par contre j’ai beaucoup apprécié la relation tout en non-dits, suggestions et roublardises entre Raymond et Bill, très révélatrice des rapports hiérarchiques au sein de l’administration policière. Son immense succès Police Story le doit à l’énergie et à l’inventivité de ses cascades et de ses chorégraphies de combats, véritables morceaux de bravoures. Car Police Story n’est pas un simple polar d’action, mais la quintessence même de l’action, précurseur inégalé d’un genre qui s’exportera à Hollywood et qui fera de Michael Bay son parangon.

Nombres des prouesses de Jackie Chan dans ce film sont entrées dans la légende du cinéma. Nul besoin de grandes fioritures de SFX, avec quelques voitures et quelques effets pyrotechniques, Jackie Chan nous offre la plus magistrale scène de destruction d’un bidonville. Donnez lui, un parapluie et un bus, il vous offre la plus improbable et la plus virtuose scène de poursuite, donnez-lui quelques vitrines, des escalators et des guirlandes et il vous propose des scènes de combats hallucinantes qui transforment un centre commercial en véritable champ de bataille.

Ce qui frappe, c’est l’impression de réalisme qui se dégage de chaque coup porté. La douleur et la fureur sont palpables. La première fois que l’on regarde un film de Jackie Chan, on ne peut que s’interroger sur la part du réel et du chorégraphié dans chaque cascade et chaque combat. Le générique de fin qui fait la part belle aux différentes cascades du film fait naître un sentiment d’inquiétude et de fascination pour cette prise de risque évidente au service du spectacle et du public. Jackie Chan est définitivement un artiste un peu fou et à nul autre pareil qui à fait de la cascade acrobatique un art cinématographique.

Malgré des défauts inhérents à son époque, Police Story demeure un monument du cinéma d’action de Hong Kong.

[Dunandan]

Elle fait plaisir ton analyse du film !

[Moviewar]

Old Boy

Réalisé par Park Chan-wook avec Choi Min-sik Thriller dramatique, Corée, 2h00- 2003

5/10

J’ai découvert le cinéma de Park Chan-wook avec Old Boy, ce qui m’a retiré toute envie de découvrir ses autres oeuvres. Je déteste ces films qui jouent sur la perversité et veulent placer le spectateur dans le rôle d’un voyeur complaisant. Old Boy résume donc tout ce que je n’aime pas au cinéma : cruauté et brutalité. La vengeance n’est qu’un prétexte à une surenchère de scènes malsaines, de sadisme et de violence gratuite. L’inceste est traité avec une désinvolture affligeante, la solitude à coup d’hallucinations grotesques, seul le sentiment d’absurdité de l’ensemble des évènements est plutôt bien rendu. Le film se veut une relecture des ressorts de la tragédie grecque, autant dire que je préfère le classicisme du théâtre grec capable d’émotions, à cette version coréenne dénuée de toute humanité. L’avilissement, la déchéance humaine et la haine sont tels, qu’ils provoquent le dégoût et m’ont rendu incapable de ressentir une quelconque tristesse ou sympathie pour Oh Dae-soo ou Mi-do.

Malgré tout le plus choquant n’est pas le fond, mais bien la forme, spectaculaire, inventive et hyper esthétisante toute entière au service d’un seul objectif : l’ultra-violence. Je peux accepter la violence sèche d’un The Chaser, mais pas l’élégance chorégraphiée d’une réalisation dont le seul objectif est de magnifier la brutalité, la sauvagerie et la folie de la vengeance (plan séquence, cadrages, travellings, scène du marteau…). En somme, je trouve, cette stylisation de la mise en scène et de la photographie extrêmement racoleuses et complaisantes. Park Chan-wook n’est indéniablement pas un adepte de la subtilité et de la sobriété ! Cela me perturbe profondément, qu’un film au sujet aussi glauque, soit porté par des images aussi belles. Les seuls choix esthétiques que j’ai trouvé judicieux, ce sont les tonalités ocres et l’aspect délabré de certains décors qui reflètent l’état d’esprit de Oh Dae-soo et font également écho à sa lutte perpétuelle entre la volonté de comprendre et celle de se venger.

Le scénario souffre d’un problème de rythme et d’une construction bancale. Le film débute pourtant très bien insufflant une ambiance énigmatique et la paranoïa est palpable. Malheureusement, une fois qu’Oh-Dae-soo retrouve « sa liberté », le grand guignolesque (poulpe, trajectoire de marteau, amputations…) et les clichés l’emportent. Le comportement de Mi-do est une insulte à toutes les femmes et une caricature ridicule de la femme asiatique soumise. La surenchère de twists, sacrifiant à la mode du toujours plus pour surprendre, devient totalement grotesque. S’ajoute une série de flashbacks et un final qui paraissent bien trop longs et parviennent à susciter l’ennui. Yu Ji-tae manque de charisme et de crédibilité dans le rôle de Lee Woo-jin et n’offre pas un contre poids suffisant au personnage interprété par Choi Min-sik qui vampirise l’écran. Sa prestation, justifie presque à elle seule, la note que j’accorde au film.

La vengeance est assurément un plat qui se mange froid, mais celui-ci m’a franchement semblé indigeste. Et puis, j’ai envie de dire : Tout ça pour ça ! Une rumeur ! La prochaine fois que je voudrai me plonger dans une bouleversante histoire de vengeance, je visionnerai Kill Bill ou je lirai Médée !

[Alegas]

C'est quand même dommage que tu vois dans le film une apologie de la violence gratuite, on pourrait finalement dire la même chose du cinéma de Tarantino (qui se prend tout autant au sérieux tout en insérant beaucoup de fun) mais tu as l'air de préférer celui-ci.

[Scalp]

Perso je trouve pas le film violent du tout, c'est glauque mais jamais violent visuellement.

[Waylander]

Bah pourtant c'est pas is violent Odl boy c'est juste bien glauque mais la violence est souvent suggérée et censurée (il se coupe la langue on voir rien, l'arrache de dent on voit une goutte de sang, le combat en travelling on voit pas de giclée de sang etc...). cru, glauque etc...mais finalement pas violent directement quoi.