Le Bonheur est dans le Pré d'Etienne Chatiliez - 1995
Je viens de voir qu'il s'agit du plus gros score au BO de Chatiliez avec près de 5M d'entrées, loin devant
Tatie Danielle et ses 2M et surtout que
La Vie est un long fleuve tranquille ou
Tanguy qui n'ont pas dépassé les 4,5M.
Pourtant le film n'est pas une franche comédie, on rit bien évidemment de temps en temps, surtout en raison du côté beauf d'Eddy Mitchell, mais globalement, on est bien plus proche du f
eel good movie. Et de ce côté, le scénario tape dans le mille. Nous montrer Serrault au bout du rouleau, tant professionnellement que personnellement, dont la santé vacille et qui va se trouver une seconde famille pour repartir à zéro, c'est idéal pour se mettre de bonne humeur. D'autant qu'en rajoutant à ça le côté terroir et bonne chère, pour le français moyen, ça plaît forcément.
Parce qu'au final, il ne se passe pas grand chose, mais on est content de voir Serrault revivre. D'autant plus qu'il joue de façon relativement sobre et laisse à Sabine Azéma le soin de cabotiner et de nous offrir une des plus savoureuse scène de sexe à l'arrière d'une Renault Safrane de tout le cinéma français.
D'ailleurs tout le casting est au diapason, même dans les plus petits rôles. Les frangins Cantona ne dépareillent pas et la bande des Deschiens sont parfaits pour incarner leurs différents personnages.
Pas grand chose d'autre à dire sur ce film, il est moins drôle que
La Vie..., moins grinçant que
Tatie Danielle, moins nul que
Tanguy, mais il apporte néanmoins sa touche au portrait de la famille française que Chatiliez dresse au fur et à mesure de sa filmographie.
7/10