[Val] Mes Critiques en 2015

Modérateur: Dunandan

Re: [Val] Mes Critiques en 2015

Messagepar Scalp » Lun 02 Mar 2015, 09:54

Si c'est possible.
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Re: [Val] Mes Critiques en 2015

Messagepar elpingos » Lun 02 Mar 2015, 15:14

C'est bien d'avoir des certitudes. :-P
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Re: [Val] Mes Critiques en 2015

Messagepar Val » Mar 03 Mar 2015, 01:04

Peu de films vus ces deux premiers mois. Cela m'est souvent arrivé d'avoir des baisses de régime de quelques jours mais là, première fois depuis des années que je vois aussi peu de films et avec aussi peu d'enthousiasme. Aucune idée de la raison, mauvais choix de films ou autres. J'espère que le goût va quand même revenir. :mrgreen:

JANVIER 2015
Films vus : 8
Nb de découvertes : 7
Revu : 1

001) Gake no ue no Ponyo (Ponyo sur la falaise) de Hayao Miyazaki (2008) [Enregistrement France 5, VF] : 8/10
002) Gruppo di famiglia in un interno (Violence et Passion) de Luchino Visconti (1974) [Arte HD, VIST] : 8/10
003) Go Go Tales de Abel Ferrara (2007) [Arte HD, VOST] : 6/10
004) Whiplash de Damien Chazelle (2014) [Cinéma, VOST] : 8/10
005) Relatos Salvajes (Les Nouveaux Sauvages) de Damián Szifron (2014) [Cinéma, VOST] : 7/10
006) Sen to Chihiro no Kamikakushi (Le Voyage de Chihiro) de Hayoa Miyazaki (2001) [Blu-Ray, VOST] : 8/10
007) La Vie et rien d'autre de Bertrand Tavernier (1989) [Blu-Ray] : 8/10
008) Mimi wo Sumaseba (Si tu tends l'oreille) de Yoshifumi Kondo (1995) [Blu-Ray, VOST] : 6/10


FEVRIER 2015
Films vus : 14
Nb de découvertes : 11
Revu : 3

009) The Party (La Party) de Blake Edwards (1968) [Blu-Ray, VOST] : 8/10
010) Frank de Lenny Abrahamson (2014) [Cinéma, VOST] : 7,5/10
011) Loin des hommes de David Oelhoffen (2015) [Cinéma, VOST] : 8,5/10
012) Pitch Black de David Twohy (2000) [Blu-Ray, VOST] : 9/10
013) Inside Llewyn Davis de Joel et Ethan Coen (2013) [Blu-Ray, VOST] : 8/10
014) The Chronicles of Riddick (Les Chroniques de Riddick) de David Twohy (2004) [Blu-Ray, VOST] : 8/10
015) The Bad Lieutenant: Port of Call New Orleans (Bad Lieutenant – Escale à la Nouvelle-Orléans) de Werner Herzog (2009) [Arte HD, VOST] : 7/10
016) The Palm Beach Story (Madame et ses flirts) de Preston Sturges (1942) [Arte HD, VOST] : 6/10
017) It Follows de David Robert Mitchell (2014) [Cinéma, VOST] : 8/10
018) Angel Heart de Alan Parker (1986) [Blu-Ray, VOST] : 8/10
019) Lust for Life (La Vie passionnée de Vincent Van Gogh) de Vincente Minnelli (1956) [Arte HD, VOST] : 7/10
020) Jack Reacher de Christopher McQuarrie (2012) [Blu-Ray, VOST] : 7/10
021) The Grand Budapest Hotel de Wes Anderson (2014) [Blu-Ray, VOST] : 10/10
022) Fantastic Mr. Fox de Wes Anderson (2009) [Blu-Ray, VOST] : 9/10

Découvertes marquantes :

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Re: [Val] Mes Critiques en 2015

Messagepar Mr Jack » Mar 03 Mar 2015, 19:21

Ta critique de Mr Fox :super:
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You have to believe.
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Re: [Val] Mes Critiques en 2015

Messagepar maltese » Mar 03 Mar 2015, 22:11

Ben ça va, tu finis sur un 10 et un 9, ça va te remotiver :wink:
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Re: [Val] Mes Critiques en 2015

Messagepar Mark Chopper » Mar 03 Mar 2015, 22:46

Nan mais il ne met que des bonnes notes et parle de mauvais choix de films :eheh:
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Re: [Val] Mes Critiques en 2015

Messagepar Val » Mar 03 Mar 2015, 22:57

C'est vrai qu'en revoyant mes notes je m'étonne moi même. :mrgreen: Bizarre, car rien ne m'a vraiment enthousiasmé dans les découvertes (à part le Tavernier et les Riddick), ce qui n'empêche pas les bons films, mais sans plus.
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Docteur Petiot - 7/10

Messagepar Val » Dim 08 Mar 2015, 22:28

DOCTEUR PETIOT
Christian de Chalonge - 1990

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Quiconque chercherait un film « dossier », exposant patiemment les faits de l'affaire « Petiot » prend le risque de subir une déception devant le film de Christian de Chalonge. Plutôt que de faire la liste des atrocités commises par ce funeste docteur, le film s'attarde particulièrement sur trois époques précises de son histoire : 1942, 1943 et l'après-guerre. On suit donc ce docteur bien sous tous rapport, n'hésitant pas à donner de son temps et de son argent pour aider les plus démunis et pour faire passer clandestinement des juifs menacés par l'occupant et/ou la Gestapo jusqu'en Argentine. Mais une fois les clandestins arrivés dans le lugubre immeuble du docteur, celui-ci les empoisonne, les gaz et brûle leur corps dans la chaux vive afin de mettre la main sur les objets de valeurs que les clandestins emportent avec eux. Ces actions dureront durant toute l'Occupation. A la Libération, alors recherché par les autorités, il se fait passer pour Capitaine et intègre les Forces Françaises de l'Intérieur.

Ainsi, plutôt que d'être un thriller classique reposant sur les crimes puis leur découverte, le film est avant tout un portrait de la France occupée. Mais une France que l'on a peu vu au cinéma, celle des salauds, des ordures, des collabos, des minables. Pas idéologue pour un sou, prenant soin de faire bonne figure devant les Allemands comme les résistants, Petiot est l'incarnation du français moyen dans ce qu'il a de pire. Les périples nocturnes du docteur chevauchant sa bicyclette dans les ruelles sombres et angoissantes de Paris sont autant d'occasions de rencontrer tout ce microcosme : juifs apeurés, pauvres gens ne parvenant plus à se loger décemment, résistants pris au piège d'autres Français collaborateurs, Gestapo et occupants allemands. Une scène particulièrement effroyable fait ressortir toute la puanteur de l'époque : le docteur venant, de nuit, chercher d'un façon qui lui semble tout à fait routinière des restes humains à brûler dans une grande demeure bourgeoise où semble se tenir, à côté des chambres de tortures et de meurtres, une orgie à laquelle des Français(e)s participent avec l'occupant.

Le film est porté par la mise en scène de Christian de Chalonge particulièrement inspirée. On sent l'influence de l'expressionnisme allemand dans son utilisation des ombres pour renforcer le côté angoissant et suffocant de la capitale occupée. La musique joue aussi un rôle essentiel dans l'atmosphère si particulière du film. Michel Serrault est à nouveau magistral dans le rôle titre, retrouvant par instant des airs du notaire qu'il campait dans l'inoubliable Garde à Vue. Son air hirsute, suintant et son regard profondément méchant restitue admirablement la petitesse de ce personnage et sa folie latente.


7/10
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Film: Docteur Petiot
Note: 3/10
Auteur: Scalp

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Re: [Val] Mes Critiques en 2015

Messagepar Val » Mar 07 Avr 2015, 20:05

Petits avis express sur les films de ce week-end pascal :

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Le Grand Restaurant de Jacques Besnard (1966)


J'en avais un souvenir sympathique de gosse, et bien ce fût la douche froide. Hormis les 20 premières minutes dans le restaurant (et encore, même De Funès m'a paru en petite forme), dont l'improbable imitation hitlérienne, le reste n'a aucun intérêt et il faut vraiment s'accrocher pour suivre cette pénible histoire d'enlèvement de chef d'état étranger. Réussir à rendre chiant De Funès, Blier et Noël Rocquevert, fallait le faire !

5/10


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Reflets dans un oeil d'or de John Huston (1967)


Assez mitigé sur celui-là. D'un côté je lui trouve pleins de qualité mais je ne sais pas si on me l'a trop vendu ou quoi, mais je ne suis jamais rentré totalement dedans. Reste que cette histoire de tension sexuelle malsaine au coeur d'un fort de Géorgie a quelque chose d'assez fascinant à l'image du mutique Robert Forster, dont le magnétisme met dans tous ses états un Brando magistral, comme toujours.

6/10


Image

Les Orgueilleux de Yves Allégret (1953)


Pas de surprise, je suis définitivement parmi les amateurs de Gérard Philippe. On quitte les terres pluvieuses et tristes de Une si jolie petite plage pour le Mexique ensoleillé mais tout aussi désespéré. On se croirait dans la première partie du Salaire de la peur avec ce village plongé dans l'angoisse d'une épidémie de méningite. Il y a également une tension sexuelle surprenante pour l'époque avec Michelle Morgan en sous vêtements (ce qui a semble t'il fortement marqué Martin Scorsese) et absolument remarquable.

8/10


Image

Le Bounty de Roger Donaldson (1984)


Pas facile de passer après la flamboyante adaptation de Milestone avec un Brando impérial mais force est de constater qu'en récupérant ce projet initié par David Lean, Donaldson parvient à créer une version alternative qui tire son épingle du jeu même si la comparaison joue toujours en sa défaveur. C'est une vision moins manichéenne, plus centrée sur le capitaine Bligh qui nous est proposé ici. C'est d'ailleurs un reproche que l'on peut faire au film : que Fletcher Christian ne soit pas aussi charismatique que dans les autres versions. Sinon, Hopkins est très bon en capitaine obsédé par la réussite de sa mission mais aussi attaché à l'ordre et qui se montre au final plus humain qu'on ne le pense derrière sa vision stricte et autoritaire de la conduite en mer. J'aime beaucoup aussi la musique de Vangelis qui donne une ambiance particulière au film.

7,5/10


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Alexandre le bienheureux de Yves Robert (1968)


Là aussi, un film que j'ai vu et revu en boucle gamin. Et contrairement au De Funès, je trouve que ça passe bien l'épreuve du temps. Ce n'est pas du grand cinéma, mais c'est du cinéma français populaire dans le beau sens du terme. Pas inoubliable mais cette histoire d'homme exploité qui décide, à la mort de sa femme, de ne plus en foutre une rame et finit par faire tâche d'huile dans son village possède un charme fou, et est très attachant.

7/10


Image

Empire du Soleil de Steven Spielberg (1988)


Gros coup de coeur, un des meilleurs Spielberg et que je n'avais toujours pas vu. Pas grand chose à dire qui n'ait pas déjà été dit ailleurs, mais l'histoire de ce gamin qui mène sa barque comme il peut pendant l'occupation japonaise de la Chine pendant la seconde guerre offre au cinéaste une occasion de traiter tout ses thèmes de prédilections avec une vraie sensibilité et finesse. Le jeune Christian Bale est impressionnant de justesse, du talent à l'état pur. Toutes les scènes entre lui et le jeune japonais sont magnifiques.

9/10
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Re: [Val] Mes Critiques en 2015

Messagepar lvri » Mar 07 Avr 2015, 21:10

Le Grand Restaurant est sûrement le De Funès le plus inégal. La première partie du film est très bonne, entre la recette en Hitler, le lèche botte, la répètition, De Funès déguisé pour épier ses employés...... Puis, le néant à peu de choses près. Dommage ! Si on veut un duo Blier / De Funès tordant, une seule solution : JO !

Empire du Soleil me donne bien envie ! :super:
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Re: [Val] Mes Critiques en 2015

Messagepar Jed_Trigado » Mar 07 Avr 2015, 21:13

De Funès, c'est l'énigme du cinéma français old school pour moi, je suis assez grand public mais j'ai jamais ri devant un de ses films. :|
"Je mets les pieds où je veux Littlejohn et c'est souvent dans la gueule." Chuck Norris

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Re: [Val] Mes Critiques en 2015

Messagepar logan » Mar 07 Avr 2015, 21:35

Même souvenir sur le Huston, j'avais hésité à craquer avec la promo, j'ai bien fait ^^
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Paris, Texas - 10/10

Messagepar Val » Ven 22 Mai 2015, 21:04

PARIS, TEXAS
Wim Wenders - 1984


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Quelque part en plein Texas un homme marche, hirsute, casquette rouge vissée sur la tête. On ne sait ni d'où il vient ni depuis combien de temps il marche ainsi. Le visage cramé et mourant de soif, l'homme est obligé de s'arrêter dans le premier bar perdu rencontré au milieu de nul part. Lui, c'est Travis, un homme qui a laissé son passé derrière lui il y a déjà quatre ans, femme et enfant y compris.

Lorsque son frère vient le chercher et tente de le ramener chez lui, c'est un homme fragile qui se révèle. D'abord réticent à accepter un retour à la civilisation, il finit par consentir un peu à reculons. On sent qu'il est prêt à s'effondrer d'un instant à l'autre, mal à l'aise en toutes circonstances. Il ne maîtrise plus les codes de la société, si tant est qu'il les ait maîtrisés un jour. Au contact de son fils et de la famille de son frère, Travis se souvient pourtant de la vie qui était la sienne auparavant. Maladroit, il tente de recoller les morceaux avec son fils en cherchant à devenir « le » père idéal. Il finit par y parvenir mais cela ne suffit pas, il comprend qu'il ne pourra réparer ce qu'il a fait qu'en réunissant à nouveau sa femme et son fils.

Très lent et contemplatif, le film de Wim Wenders prend son temps. Le temps de filmer les paysages, magnifiés par la lumière de Robby Müller, du désert texan aux néons des villes. Le temps aussi pour Travis de revenir difficilement de l'autre côté du rivage qu'il avait délaissé il y des années. C'est avec des riens, des petits gestes du quotidien, des regards et une vidéo super-8 de vacances que Wenders fait naître la prise de conscience de Travis, ce taiseux chez qui on devine une ancienne rage contenue désormais éteinte et un amour profond pour son fils et sa femme.

Harry Dean Stanton, merveilleux second rôle récurrent du cinéma américain des années 70, trouve enfin un premier rôle à sa mesure. Bouleversant de fragilité, de simplicité et d'humanité, il est Travis. Avec un jeu minimaliste, il parvient à nous faire saisir chaque étapes de la prise de conscience de son personnage.

Et puis vient la confrontation avec Jane, sa femme. Sans jamais tomber dans le lacrymale facile ou le voyeurisme, Wenders met en scène avec pudeur ces retrouvailles mises en scène, où chacun est partagé entre différents sentiments. On ressent encore la colère de Travis, colère synonyme de tristesse. Il était trop amoureux, trop peu sûr de lui, trop malheureux et il n'a pas su faire confiance à la femme qu'il aimait et à tout foutu en l'air. Elle était jeune et avait besoin de vivre, de se sentir libre. Lui, fou amoureux et en même temps trop à l'étroit n'a pas su trouver le comportement juste pour être à la hauteur. Nastassja Kinski est tout aussi parfaite que son partenaire. Même si les deux acteurs semblent dépareillés sur le papier, ils ont chacun en eux une fragilité qui fait que l'on croit immédiatement au fait qu'ils aient pu s'aimer et qu'ils s'aiment encore.

Au final, Travis comprend qu'il ne pourra jamais rendre Jane heureux et reste au bord de la route. Ce n'est pas un final heureux, mais Travis aura accompli sa mission. Au final Paris, Texas raconte l'histoire de personnages enfermés dans un monde trop petit pour eux et qui, malgré un immense amour, profond et sincère, ne parviennent plus à se comprendre, séparés par leurs propres contradictions et leur mal de vivre.


10/10
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Re: [Val] Mes Critiques en 2015

Messagepar Alegas » Ven 22 Mai 2015, 21:06

Sans la note de Milkshake, il serait dans le Top. ^^
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Re: [Val] Mes Critiques en 2015

Messagepar Val » Ven 22 Mai 2015, 21:08

Je viens de relire sa critique, je crois qu'il n'a juste pas compris le film (et il faut noter l'absence regrettable de Roger Deakins aussi :mrgreen: ).
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